Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog des critiques de concerts
  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
  • Contact

Les prochaines...

Recherche

27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 14:56

Un Club où les francophones sont majoritaires, situation guère courante à l'AB, mais  Medi, star montante en république hexagonale, n'a pas encore franchi ce cap stellaire chez Leterme & Co.
En dehors de JP et de quelques autres paumés, obligés d'utiliser la lame Gillette, le public se compose de jolies nénettes, attirées par le charme tout méditerranéen du globe-trotter ayant abandonné son Medicine Show en cours de route.

En dernière minute, le programmateur de l' AB ajoute Tiger Lili au line-up.
P1100250.JPG
P1100257.JPGPrécisions: lili et pas lily, donc tu oublies Peter Pan, la botanique, le glam rock, La Roux, Natalie Merchant ou Lily la Tigresse, célèbre catcheuse, stripteaseuse à ses heures perdues.
 Tiger Lili: c'est Ben Van Camp, un Gantois dont le papa travaillait chez Esso.
Ben chante, bien, merci , et gratte une acoustique.
La petite Lili n'est pas son premier projet musical: on l'a connu golfeur auP1100253.JPG sein de Augusta National Golf Club, boursier jaune chez Hong Kong Dollar, guitariste chez Lalalover ou Els De Schepper, une autre rousse, fréquentant les cabarets dans lesquels elle lève quelques pans de sa vie sexuelle ou encore membre de Saint-Marteau, projet qui le vît côtoyer le drummer le plus sexy de Flandre: Isolde Lasoen.
Ce soir il sera accompagné du doué pianiste Luk Vermeir, de Matthias Debusschere à la basse (Kartasan- Kiss the anus of a black cat...) et d'un percussionniste ( cajon, clochettes, triangles, shakers, xylophone...), probablement

Olaf Janssens.
'How we thought' de l'acoustic soul avec de seyantes touches de claviers aux accents jazzy.
C'est propre, frais, agréable à l'écoute, ça sent le G. Love comme suggéré par les pubs introductives, mais aussi le P1100252.JPGeasy listening poprock, AOR si tu préfères, ensoleillé des seventies, et c'est pas péjoratif... Carole King, Carly Simon pour les nanas, la clique des Eagles: Don Henley, Glen Frey ou Dan Fogelberg... pour les barbus.
'Sunny Side' ce titre sautillant est limpide, on y retrouve la philosophie baba de Donovan Leitch ('Mellow Yellow'- 'Sunshine Superman'- 'There is a mountain'...) mais aussi le côté psyché 'Barabajagal' avec la bande à Jeff Beck à l'instrumentation.
'Brand new day' le soleil luit toujours!
Un petit reggae pas trop pesant?
'A whole lotta heat'.
Les fans de Medi sont contentes, Tiger Lili s'avère être un support idéal.P1100264.JPG
Un petit singalong cabaret aux lignes d'harmonica artisanales: ' Hummer'.
Simplicité, bonne humeur, décontraction, coolitude, et des musiciens pas manchots: idéal à l'heure de l'apéro sur une terrasse estivale.
C'est pas Lili que tu verras bazarder un cocktail -molotov sur les CRS, lors d'une manifestation contre le nucléaire, à la rigueur, tu la verras assise à poil, fumant un joint, lors d'un sit-in pour la protection des platanes de l'Avenue du Port.
Me dis pas que tu la connais, c'est pas la Lily de Pierre Perret!
'Tiger' catchy et naïf.
Nouvelle escapade au cabaret, un piano pop séduisant: ' Summer Girls' ...sexy ladies all around me... C'est vrai qu'elles sont pas moches nos jeunes voisines!
'Maybe Me' pour finir sur un rondo joyeux.
Quoi JP?
C'est' La groupie du pianiste ', ce truc!
Il est pas mort le pianiste?
T'es con...
P1100249
Si tu le prends ainsi, tu pondras le compte-rendu du concert de Medi!
Na!

 

Vidéo d'un concert au Charlatan:

 

Partager cet article
Repost0
26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 10:16

Le Parlement flamand s'ouvre au rock.
Au 99 rue de la Croix de Fer, à deux pas de Madou, il dispose d'un espace public où il organise des expositions et où les visiteurs peuvent se restaurer dans le coin eetcafé tout en feuilletant journaux ou magazines (du Nord).
Pour ce premier déjeuner en musique on avait invité presse écrite et TV et un demi-groupe: SX en duo.
Le soir-même, le band complet devait se produire au Bonnefooi dans le cadre des  Stoempconcerten.
Un petit discours de circonstance: on remercie Poppunt, le public s'étant déplacé, essentiellement des lycéens venus déjeuner avant la cloche annonçant la seconde mi-temps leur permettant d'aller faire la sieste sur les bancs de leur établissement scolaire et on fait place à Stefanie Callebaut ( impressionnant zang et keyboard ) et Benjamin Desmet ( keyboard, guitare, backings).
Jeroen Termote les rejoindra en soirée.
P1100228.JPG
P1100237.JPG12:15 le showcase des Courtraisiens peut débuter!
'Graffiti' deux claviers pour ce titre electro/trip hop mélodieux et il ne te faut que 30 secondes pour être conquis: la voix de Stefanie est prodigieuse ( elle a pris des cours de chant au jazzstudio d'Antwerpen...)
On peut comprendre l'enthousiasme affiché par Studio Brussel: c'est de la bombe dans la veine Moloko, Sneaker Pimps, Goldfrapp..
Pieter Van Dessel, figure de proue des Marble Sounds, tout aussi séduit, ajoute Beach House comme parallèle musical.
Benjamin agrippe une guitare pour 'Stop', un midtempo chaloupé et funky, chanté à deux voix, le soprano de Stef faisant passer Amy Winehouse pour une des petites P1100214.JPGchanteuses de Scala.
Profondeur et âme noire.
'Detroit' introduit par un programming atmosphérique au synthé, un petit son d'orgue poppy et toujours ce chant à te donner la chair de poule!
Irrésistible!
Mais que dire de la suivante: 'The Future' , un titre hallucinant à l'atmosphère éthérée. Des effets de guitare ciselés, un nappé de claviers vaporeux et un ramage Bagdad Café.
Magistral!

 

 

P1100221.JPG

 

P1100227.JPGJ'envoie le disco drum annonce Benjamin et le duo termine par leur Studio Brussel hit 'Black Video' .
Ce titre devrait faire un tabac similaire au 'Come Home' d'Amatorski.
On n'a entendu que cinq morceaux, mais déjà on peut prédire un bel avenir à SX, un band au potentiel énorme!

Partager cet article
Repost0
25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 16:05

Fin de saison: dernière soirée 'Comme un lundi' au Bar du Matin.
A l'affiche un poulain de l'équipe  A Song A Place, souffrant de syndromes psychomoteurs schizophréniques: uit Gent,  The Catatonics!

P1100196.JPG

Le jockey attitré se nomme Filip Huyghebaert ( auparavant il chevauchait une pouliche baptisée Galope). Flupke compose, interprète et joue de l'acoustique, son groupe est à géométrie variable: aux claviers et backings suaves nous vîmes et ouïmes la fraîche Eva Houtekiet ( oui, fille de Jan), un membre essentiel - le drummer et le bassiste ne furent pas présentés: probablement Dieter Vanmarcke et X( Jan Dhaene?).
Le groupe fait partie de la scène gantoise et entretient des relations incestueuses avec The Bony King of Nowhere, Everyman, The Antler King e.a., dont certains éléments viennent étoffer les Catatonics sur scène.
Titres de gloire: gagnant de 'Het Groot Geweld', een liedjeswedstrijd co-organisée par l'AB, FM Brussel et Poppunt. Lauréat du 'Band in Residence' organisé par le 4AD, du Ten Vrede Talent ou du Verse Vis...où vont-ils chercher tous ces contests?
Trace discographique: un EP, trois titres.
Ramifications: americana, lo-fi/ indie folk, alt.country..

P1100190.JPG
20:35' terrasse bondée, bar déserté.
P1100195.JPGPremières notes, dix curieux pénètrent dans la salle.
Faudra attendre le second morceau pour combler l'espace prévu au fond de la salle.
Dès lors le public sera attentif, respectueux, séduit!
Normal, les Catatonics commencent fort avec leur mini-hit 'Endless Sway' , une voix que les critiques du Nord comparent à celle de Tony Dekker (Great Lake Swimmers) ou à Robin Pecknold (Fleet Foxes) , d'onctueuses harmonies, un melodic folk propice à la rêverie, à l'évasion.
Le 51, remontant la Chaussée d'Alsemberg, n'est plus un immonde et puant tramway de la STIB, mais un chariot bâché de jaune parcourant une piste du côté de Santa Fe.
Oui, Olivia de Havilland était du voyage!
'Imaginary Bars' sonne très Isbells.
Filip entame 'One Man Guy' en solo, quelques délicates harmonies viennent orner la mélodie en fin de morceau.
Et, c'est bien un petit reproche à formuler: The Catatonics, c'est F Huyghebaert + dans une moindre mesure, le piano sobre et la voix d'Eva.
Les autres musiciens sont réduits au rôle de comparses, pas d'envolées de guitare, ni de rythmique solide, nous sommes dans un univers feutré, dirigé par un maître despotique.
Une ballade dominée par le piano: 'Go Far' ...it tastes a lot like summer...
A qui le dis-tu, très cher!
Damien Rice: 'Lonely Soldier', suivi de 'Me & You' aux arrangements sages mais ne manquant pas de grâce.
Le drummer à la fête: een, twee, drie..avanti: oh pas un assaut, simplement une introduction plus rythmée: ' Uptown'.

 

 

P1100188.JPG'The Door': nostalgique..you came down in the morning rain... Incroyables, tous les accents américains que tu retrouves dans ces formidables compositions.
Un mec doué ce Huyghebaert, tous les Philippe ne sont donc pas aussi maladroits que le fils d'Albert.
'Hopefully' un soft rock aussi avenant que les perles d'America dans les midseventies.
Retour au calme, à la mélancolie: 'Sometimes'
..Sometimes, I'm lonely Sometimes I'm sad...
Lui aurait bien refilé ma chope, je voyais le fond du verre!
A guest pour la formidable cover de Ryan Adams, 'Oh my sweet Carolina' : Dieter Christiaens (?) à l'harmonica.
Aussi beau que le 'Desperado' des Eagles!
'The Morning Paper'.
Que dit la gazette?
..My nights are cold and empty... you can shelter me...
Et à la page sportive?
Samuel Brown caught a huge Rainbow Trout in Summerville Lake.(42 lbs - 2 oz = +/- 18,99 kilogrammes).
Mazette!
La dernière: 'Blue Hotel' ,pas le même établissement que celui de Chris Isaak.
Un trois temps syncopé.
P1100206.JPG
Beau succès ( mérité) auprès de l'assistance et un bis, solo: ' I will be there when you die'!

The Catatonics: du travail soigné, précieux, attachant... encore un joyau made in Vlaanderen!

Partager cet article
Repost0
23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 06:41

Nous étions tous errants comme des brebis. Chacun suivait sa propre voie . Et l'Éternel a fait retomber sur lui la faute de nous tous...
C'est pas au  DNA qu'on verra l'Agnus Dei, les pécheurs tatoués invoquent d'autres dieux.
P1100143.JPG
L'affiche annonçait Arkangel ' we have drunk ( le sang du Christ?) and became undead' + guests.
Age of Torment s'est désisté et les fameux guests nous viendront de Lüttich: El Comer Ocho!
P1100091.JPG
De la salsa? Huit apôtres à table?
Ecoute, petit, jette un coup d'oeil à la faune locale, tu vois Pedro, Enrique, Juan-Pablo, Teobaldo ou Maria del Carmen et Estrella?
P1100088.JPGNon, que des T-shirts arborant Length of Time, New York Hardcore, Pentagram, Motorhead, Mind Assault, et une vieille tantouze qui portait un Westlife rose délavé.
C'est clair, ce sera du hardcore, deathcore, grindcore et corps à corps corsé.
20h25': les Mosans se préparent pour leur messe pascale, en bruit de fond un chant folklorique ottoman, zont dû confondre le DNA et une Mosquée de la Chaussée d'Haecht!
Un quatuor de jeunes gens bien propres, rasés et parfumés Hugo Boss, prend place sur la scène.
T'as Niko aux vocals, un ancien petit chanteur à la croix de bois - JP à la guitare- on nous présente un nouveau bassiste qui a appris les titres dans le van pendant le trajet Luik/Brussel- et aux drums, le petit K qui entame une séance de striptease avant l'ouverture de la saison naturiste.
Un vagissement abominable, c'est parti pour 20/25' d'effervescence mélodieuse.
On n'a pas remarqué de playlist, mais on suppose que ces mélomanes nous ont proposé 7 extraits de leur plaque ' Clinical life/Chemical lie' .

 


P1100100.JPGCe truc est aussi délicat que le Silence des Agneaux. Niko vient, probablement, de se faire arracher une ou deux dents chez un praticien charcutier, le pauvre hurle à mort, pendant que ses copains essayent de couvrir ses cris par un mur sonique explosif hystérique.
'The glass' annonce le shouter. Ai pas bien compris les lyrics, mais ça ressemblait à ceci: maman, au secours, j'ai peur, le monsieur en soutane m'a pris par la main, voulais pas le suivre, voulais pas de ses bonbons pourris, il m'a attiré derrière le buisson et j'ai crié, crié... tout ça sur bande sonore épique.
Horrifiant!
Le ket aux drums, sais pas à quoi on le nourrit, mais il est époustouflant!
Niko, il n'a que des problèmes, chaque nuit il fait des cauchemars atroces et beugle comme une vache amenée à Cureghem pendant le ramazan.
Encore une ou deux mélodies jouées et chantonnées en finesse et on cède la place à Arkangel.
Un set pour le moins musclé, Bruxelles a apprécié, s'approvisionne au bar et va reluquer les joyeuses clientes velues du Plattesteen.
P1100128.JPG
Faudra plus de 20' pour monter le matos d'Arkangel.
P1100160.JPGA 21 h20' et des poussières, St Michel quitte sa flèche pour atterrir en plein DNA où quelques pèlerins fiévreux l'accueillent à coups de sifflet admiratifs.
Un petit temps que t'avais plus assisté à une aubade du Prince des cieux, 2008 Bruksellive, en fait!
Tu remontes en 1997, tu consultes les fiches de l'état civil au rayon naissances, que lis-tu à la première lettre de l'alphabet: Arkangel, beau bébé: papa Deathcore, maman:Metalcore...
Depuis: des tonnes de concerts, une reconnaissance internationale, on les cite comme référence du metalcore européen, et quelques traces discographiques, ' Arkangel is your Enemy' 2008, semble être le dernier jalon!
Le line-up a également évolué, même si aux vociférations et bains de foule, tu trouves toujours le distingué Viking, Baldur Vildmurdarson- à la guitare, le mignon Michel Kirby- le fougueux David Vandezande à la batterie et Julien Rour Chanut comme second guitariste.
Une surprise, la basse est tenue ce soir par Marc Mongolito De Backer, un pote au Michel.P1100152.JPG
Te décrire un concert d'Arkangel au DNA ( leur antre) relève de l'impossible, déjà tu dois oublier le concept concert et parler d'affrontement de gladiateurs dans une arène improvisée: t'as Baldur le Viking suant, bavant, crachant.. prêt à en découdre avec qui ose l'affronter torse nu sur scène ou dans la fosse et t'as ses acolytes te balançant un bruit de fond infernal, exacerbant les passions.
Bref, c'est pas un spectacle destiné à Jean-Hugues de Trouduc, un trois pièces Balmain , lunettes Tom Ford Whitney 009 ( 269€, sans le boîtier), et à sa maîtresse Cassandre de P1100177.JPGVilleneuve, ne jurant que par Agnes Obel, Anna Calvi, James Blake ou autres artistes branchés.
Pas deux notes sont envoyées et le dur qui a des balls en acier vient narguer les fidèles au bas de la scène.
D'emblée une sauvagerie haineuse et bestiale.
Faut se retrancher quelque part si tu tiens à ta peau, me cache derrière une gentille nana traînant un plâtre élégant, en me disant t'es qu'une lopette, mais avais promis à madame de ne pas salir mon beau T-shirt immaculé.
'Annihilating your peace' s'appelait ce cantique, et de quiétude il ne fut plus question!
'In the embrace of truth': toi, mécréant, refile-moi cette bouteille de Spa Reine, vais me doucher...
Le méchant arrose tout le premier rang qui veut l'étriper, ça cogne dans tous les sens, pire qu'au Mambourg, où ils viennent d'apprendre que le Sporting évoluera en D2 l'année prochaine.
Ici pas de policiers munis de canons à eau, c'est la Jupiler qui transforme le zinc en marécage houblonné.
Que va penser ma moitié?
P1100184.JPG'From heaven we fall' donc, il a quitté St-Pierre et les anges pour se mélanger aux humains: un carnage.
Suis pas sûr d'en sortir vivant.
Sainte Kathy, une gentille rousse, te tend la main et sa Jupiler et tu prends place à ses côtés sur la scène, l'endroit le moins dangereux dans cette infernale cage aux folles.
Pendant ce temps Arkangel expédie obus sur obus: ' Slow but heavy' - 'How we see the world' - 'Let the unloved parts..' - 'Behold the face of death' - 'Them'...

 

 

P1100164.JPGBaldur nous fait admirer son torse et sa bedaine tout en continuant à éructer la parole sacrée, le débit baigne dans la mousse et les fidèles se tabassent gaiement.
Heureusement, personne n'a repéré les béquilles de la petite de tout à l'heure, des armes dangereuses...
Bras d'honneur et majeur tendu... je vous encule, bande de lopettes.
Un audacieux s'approche de l'animal pour être repoussé sans ménagement.
Le spectacle est dans la rigole.
'Damned forever' - 'Built upon the graves': faudrait que Dante Alighieri passe au DNA pendant une performance d'Arkangel pour réécrire son Enfer.
Qui veut mon micro?
Tiens, Abel, gueule, mon coquet!
C'est pas vrai, on dirait une copine de Di Rupo, rends -moi mon jouet, et va boire un Perrier menthe, Bichette!
'Day of Apocalypse' .
Il est 22h, une dernière tranche de cake avant la fermeture: ' Warpath 777' , mais je vide ma Duvel avant de repartir auP1100175.JPG baston.
Un comique ramasse le Sure qui traînait dans la fange et pousse quelques borborygmes raffinés.
Pas malin de sa part, en arrivant à 20h sa denture se composait de huit incisives, quatre canines, huit prémolaires, cinq molaires et une couronne, après le coup qu'il prit en pleine façade il s'est retrouvé avec un sourire à la Shane MacGowan.
Les risques du métier!
Fin des hostilités , opération nettoyage: ramasser les cadavres et retaper le bistro dévasté!

P1100182.JPG

 

La milice céleste regagne sa sphère, vais essayer de retrouver ma caisse!

Partager cet article
Repost0
22 avril 2011 5 22 /04 /avril /2011 11:40

En stock: Jennifer sans Ben, en rupture: Erroll.
au  DNA: Garner!

Nico Rambaud: voice/guitar
Laurent Stelleman: bass
Didier Fontaine: drums
c à d, le supertrio made in Brussels, les Cream- Beck, Bogert & Appice- West, Bruce & Laing aus Belgenland!
La dernière fois que tu vis cette combinaison guitar/bass/drums en action date de juillet 2009 au Brussels Summer Festival, des conditions pas optimales.
P1100079.JPG
Le DNA ne sera pas full à 20:55', lorsque le gardien ouvrira la cage aux fauves.
P1100067Toute la rage du footballeur puni pour excès de cartes jaunes, refoulant le gazon après sa suspension, se retrouve dans l'intro tonitruante balancée par les mousquetaires: ça claque, râpe, frappe dur..' Song 11' !
Une basse funky introduit ' Behind the curtain', un drumming lourd, très lourd, une guitare heavy à la Blue Cheer et le timbre sec de Nico, un mix improbable de Robert Plant/ Paul Rodgers/Mark Farner (Grand Funk Railroad) et quelques touches de Joe Walsh, époque James Gang.
Si ton truc c'est la dreampop va faire un tour au jardin, car tu risques l'apoplexie.
Sans transition: 'Lost in Confusion', le fantôme d'Hendrix et les plaques I, II, III du Zep doivent hanter les nuits du Rimbaud émigré chez Tintin.
Hargne, fureur, frénésie, passion gagnant rapidement le public, pas le P1100069.JPGtemps de passer au bar chercher une Stella, les durs ont déjà attaqué 'All nuances', un de leurs nouveaux morceaux ( début 2010, Garner avait sorti une première plaque).
...I won't scream loud..annonce le grand Nicolas, pour pas confondre avec la demi-portion se montrant aux réceptions avec Carla.
Fieffé menteur, loud ce fut!
'Walk the line' pas une promenade champêtre, des iconoclastes impétueux, cachez vos images saintes!
Nouvelle charge de la brigade emmenée par Erroll Flynn: 'ASAP' , une opération coup de poing qui n'épargnera personne.
' Good friend' les affres de Nico... how can I find a good friend to support me... t'as pas pensé à RickyBilly, il est doux comme un caniche?
'Dangers of life' une rythmique Billy Cox, Buddy Miles , du groove, du hard et des promesses électorales... I promise I'll be nice to you...
P1100065.JPG'This is how I used to live' pas comme un moine, dirait-on!
Une nouvelle,' One Shot', sortons l' artillerie lourde, At the Drive-In meets Fugazi.
Les rebelles se rebiffent, on fait appel à la Panzer Grenadier Division, menée par le Generalmajor Fritz-Hubert Grazer, on va nettoyer le coin: ' I'll Pay You' , ça veut dire, servez-vous, s'il reste quelque chose..
Des cendres et des gravats fumants!
Basse/batterie pendant que le chef règle le tir, quelques effets fusées, en route pour ' Heaven' .
..heaven has no colour, heaven has no smell .., le paradis blanc inodore sur solo de basse entêtant.
Un nouveau titre imparable, la pièce maîtresse du set.
On approche de la fin, on connaît la rigueur du sieur maïeur Thielemans, la dernière, donc: ' My reason'. Un petit schlager, façon 'Mooi is het leven' de Jo Vally, le préféré de Madame Servaes, charcutière bien en chair à Erembodegem, West-Vlaanderen.
Finalement, cette musique de supermarché c'est pas si mal!

Un bis avant le couvre-feu: 'Older & Guilty' , Jimi meets The Clash, une dernière portion de headbanging sounds, recommandés pour soigner la déprime.
P1100066.JPG
Garner: un son compact, carré - un band d'une cohésion fusionnelle à l'alchimie parfaite!
Le trio se produit à Ostende le 20 mai et à Tubize le 10 juin.




Partager cet article
Repost0
21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 14:14

Au vu de ce mois d'avril exceptionnellement chaud et sec qui s'éternise sur notre beau pays, en affaires courantes, vous êtes nombreux à nous poser la question du risque d'une canicule pour cet été.
Pour rappel en 2010:
la presse russe avait fait état de l'engorgement des morgues et des crématoriums de Moscou: 11000 décès imputables à la chaleur étouffante en juillet et août... alors une année presque entière ( 360 jours d'impasse) sans gouvernement, c'est de la rigolade, quand on connaît les risques de rupture de stock de bière dans nos grandes surfaces.
Ce préambule météorologique tente de vous expliquer la raison pour laquelle le Candelaershuys n'affiche pas uitverkocht pour la venue de  Mauro en terre uccloise.
P1100059.JPGBruxelles est au Zoute, sauf une bonne cinquantaine de purs & durs qui, pour rien au monde, ne rateraient un concert de  Mauro Antonio Pawlowski, le citoyen le plus célèbre (ex aequo avec la judoka Ingrid Berghmans) de Koersel.

Second passage solo du prolifique wonderboy dans la maison patricienne, après le gig mémorable de février 2009.
Fin mai commencera la tournée avec dEUS, avant cela quelques dates sous le nom de Mauro, ou Mauro & the Grooms, ou Pawlowski, ou Radical Slave, ou Stahlmus Delegation, selon l'humeur de l'instant.
P1100062.JPG
Ce soir: Mauro en acoustic show.
20h35', une petite intro andalouse à la 12-strings pour inviter le public à quitter le bar et à prendre place dans le salon.
La setlist, fixée sur un monitor, mentionne une vingtaine de titres, elle ne sera pas respectée, Mauro jouera son arty folkpop sombre selon son inspiration.
P1100054.JPGPremier titre et déjà une tirade décrivant le personnage...I don't mind being a fool in the eyes of most people..., chanté d'une voix fragile, incapable de monter dans les aigus.
Comme en 2009, Mauro restera sobre, réservé, discret à l'opposé du fier guitariste hautain et distant qu'il incarne chez dEUS.
Les titres lents, introspectifs, désenchantés, légèrement mélancoliques vont se succéder.
Pas question de cafard ou de déprime suicidaire, non, on a face à nous un gars lucide maniant l'autodérision et l'ironie à la perfection et décorant ses textes avisés de lignes de guitare châtiées.
Un downtempo visionnaire 'Visions', suivi d'un morceau composé par Peter Houben ( ex-Nemo, Ultracowboy ou Benny Zen et partenaire de Mauro dans Mitsoobishy Jacson) :'The good Lord created hyenas and I can scratch my balls' ( anytime I want) , le prix Nobel de littérature n'est pas loin...
Une majorité de singer/songwriters se réclament de Bob Dylan ou Leonard Cohen, pas moi, je préfère Hall & Oates ou Michael McDonald..., j'ai composé ce titre en pensant à eux: 'Calm Love'.
'You got me working' a été plongé dans le même moule crooning acoustic pop, proche de l'oublié David Dundas.
'Five Beers': lumineux...after five beers my world becomes a stage..., quelques riffs proches du 'Hotel California' des Eagles ornent cette superbe ballade, toute en demi-teintes.
A power pop song, annonce le Limbourgeois: ' High Culture' !
Elle sera suivie du mélodieux ' The Distant Life' .
Sorry, Ukkel, mijn stem is verleden, je tousse un bon coup, elle va revenir: un second Peter Houben, ' Over the Hill' , non ce n'est pas celui de Machiavel...
A la six cordes, un titre tendance escapism .. gonna step through the snow... ( ' Out of the storm' ??) , suivi du superbe 'Leaving Montreux', du David Bowie acoustique.
Par une belle journée, comme celle-ci ..you're sitting in the garden reading the headlines.. calme épicurien!( 'Always Someone').

 

 

Une country romance 'Kinder Romance' , du Dolly Parton barbe de deux jours , soutien-gorge Chantelle 85 b.
Une séquence chez le psy ' Suddenly girl' à prendre au second degré.
Il ne manque pas d'humour, le bougre!
On cite: le beau temps c'est la misère, mieux éclairée... , une cover des Frogs, un band méconnu du Wisconsin 'I've got drugs out of the mist'.
...out of the mist, there's a pimp (out of the misty moon)
out of the mist, there's a hooker (coppin' tit)
out of the mist, there's a priest (from a man with a joint in his hand)
out of the mist (i kissed you beautiful)
out of the mist
how could i miss you with your drugs?...
P1100056.JPGUne pusher song plus imagée que celle de Steppenwolf.
'Never a strange man' un titre que j'ai retravaillé, a work in progress, que je vais essayer de ne pas saboter.
Aucun problème , parfait!
'I tried not to hurt you' belle ballade mélancolique, dépouillée et une dernière avant la course vers le bar: ' I was never there' , un blues blasé ...tu t'es trompée, t'as confondu, c'était pas moi...I was never there...
75' d'apparente nonchalance, mais aussi d'authenticité inspirée.
Mauro, un mec cool et talentueux!

Une fausse sortie, un petit numéro de clown et un bis:
Allez, il fait beau, une note optimiste aux accents sixties avant de se quitter.... I'm cursed and I'm sick... chacun son interprétation de l'optimisme!
Quelques envolées lyriques et une seconde retraite pour rire.
Vous en voulez encore une?
En vitesse, alors!
Mais quoi?
Une cover: 'The Child Brides' , The Auteurs ( Luke Haines) , des gosses poussés au suicide, rien de tel pour terminer dans l'allégresse pré-pascale.
Brillante murder song pour clôturer un concert étincelant!



Partager cet article
Repost0
16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 20:57

Belle journée printanière que ce samedi 16 avril.
Le public s'est donné rendez-vous à quelques pas du Soldat Inconnu pour remplir en masse le  Cirque Royal où va se produire, ce soir,  Bernard Lavilliers.edit_preview.php-copie-1.jpg
A plus de soixante ans, Nanar vieillit bien et tient la grande forme physiquement et musicalement comme en témoigne son dernier album " Causes perdues et musiques tropicales". Un grand cru que je suis impatient de découvrir en live.
edit_preview.php-copie-2.jpg
Mais avant cela, en 1ère partie, nous découvrons Jali ou plutôt le Capitaine Jali qui nous embarque à bord de l'Espanola pour voguer aux quatre vents. Jali ( from Belgium) , sorte de griot perpétuant la tradition de l'Afrique noire possède un chant rayonnant et un sens de l'humour évident qui lui fera gagner très vite la sympathie du public. Casquette vissée sur la tête et guitare en bandoulière, épaulé par un percussionniste et un 2e guitariste, il nous livre quelques titres qui figureront sans doute sur son premier album, actuellement en préparation, comme "21 grammes", "Des Ailes"," Et si.." et "Espanola" qui clôture un set de 30 minutes pendant lequel on ne s'est pas ennuyé une seconde. Bravo !


Une petite dizaine de minutes de patience et c'est au tour de  Bernard Lavilliers de fouler les planches de la scène qui baigne dans un halo orangé. Derrière lui des persiennes illuminées par des lumières aux tons ocres; tout cela sent déjà la chaleur et la moiteur propres à son univers de baroudeur au grand coeur.
Place donc à un répertoire qui au fil des années s'étoffe et reste d'une qualité constante.
Des percussions sur des bidons en fer style Tambours du Bronx, 2 batteurs déchaînés, Bernard attaque avec "Je cours" et d'emblée ça démarre très rock.

 

 

edit_preview.php-copie-3.jpgLe band, au sein duquel officie l'inamovible bassiste Thierry Fanfan, semble excellent et tout cela augure d'un concert qui cette année mettra encore la barre plus haut qu'à l'accoutumée.
Je ne détaillerai pas tous les titres mais il me faut en souligner quelques uns :
" Pigalle la Blanche"précède "Causes perdues et musiques tropicales"...
"En Belgique vous connaissez ça, les causes perdues... avec votre absence de gouvernement...même si chez vous tout s'arrange toujours...même mal ! " Bien vu, Bernard !

Ensuite viendront "l'Exilé" tiré du dernier album et un retour dans les 70's avec "St Etienne", titre accueilli avec enthousiasme par la foule et pour lequel Bernard Lavilliers empoigne une guitare électrique.

"On n'est pas d'un pays mais on est d'une ville Où la rue artérielle limite le décor Les cheminées d'usine hululent à la mort La lampe du gardien rigole de mon style La misère écrasant son mégot sur mon coeur
A laissé dans mon sang la trace indélébile
Qui a le même son et la même couleur
Que la suie des crassiers du charbon inutile"

Edifiant.

Suivra "La grande marée" dans une version réellement formidable.


edit_preview.php-copie-4.jpg

Bernard nous contera aussi avec cynisme les aventures d'un billet de banque, avant de nous emmener dans le "Trafic" craché par le band de manière apocalyptique avec retour des fûts de percussion et à grand renfort de riffs hard rock. Terrible !
Grand moment d'émotion ensuite avec "Betty", interprétée seul à la guitare acoustique.
Moment de grâce incontournable.
Viendront ensuite des titres comme "Noir et Blanc", "Travailler encore" , dédié à ceux qui ont travaillé dans les laminoirs, "Identité Nationale" "..qui s'adresse au président Sarkozy ! "et "Melody Tempo Harmony" qui mettra tout le Cirque en émoi avant que le band ne porte l'estocade avec une dernière salsa endiablée.

En premier rappel Bernard nous offrira" Marin", titre magnifique:

"A l'intérieur, le soleil cogne Comme un boxeur devenu fou La pluie viendra laver les hommes Et fera pousser les cajous En attendant le vent du large
Je vais dans le bal du faubourg
Boire de la bière et de la cachaça
Danser la nuit, dormir le jour

E marinheiro, ele e artista
Vive nos portos, onde estara
Cheio de amor, vive a cantar
Nao fique triste, ele vai volar

Je suis marin, un peu artiste
J'aime les ports que tu aimas
J'aime l'amour et la musique
Ne sois pas triste, on se reverra

Je suis marin, ele e artista
J'aime les ports, onde estara

E marinheiro, ele e artista
Vive nos portos, onde estara
Cheio de amor, vive a cantar
Ne sois pas triste, on se reverra.."

...avant d'enchaîner avec "la Salsa" prétexte à une promenade jusqu'aux balcons, accompagné de ses musiciens et qui mettra littéralement le feu au Cirque Royal.


edit_preview.php-copie-5.jpg

Retour sur scène plus conventionnel pour "Stand the Ghetto", version agrémentée d'une fin a-capella à plusieurs voix, d'une grande harmonie.
Superbe.
Le public déchaîné rappelle une 2e fois l'artiste qui reviendra interpréter le superbe " Attention Fragile" en voix-guitare.
Un dernier baiser lancé vers son public et le Stéphanois disparait définitivement en coulisses.

Un "immense" Lavilliers qui ne nous donne qu'une seule envie au sortir de son concert : le revoir sur scène au plus vite dans d'autres aventures dont il a le secret.


Partager cet article
Repost0
16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 14:19

Porte de Namur, 16h,  la Fnac , premier étage, un showcase semi-acoustique de  Stereo Grand.
16avril-001.jpg
16h05, écoute Aldebert, il est l'heure, tu te débrouilles pour régler le son pendant le premier titre!
Stereo Grand vient nous jouer son EP ' I'm Coming Home' .
Le band tourne pas mal depuis qu'une cigogne l'a déposé sur les fonds baptismaux en 2008: Boutik Rock- Franc'Off- Verdur Rock- Belz'ik Festival...

16avril-005.jpgJean-Philippe Risse (guitare, chant), Rodger Hugues (chant, clavier, guitare), Yves Daloze (guitares), Lionel Walrant (basse) et Stefan Boucher (batterie).
A la FNAC : Deux ac. ( parfois une Gretsch rutilante pour Mr Daloze)- un cajon hybride + 1 cymbale- une basse - un clavier/laptop et deux voix.
Les instigateurs, Jean-Phi et Rodger, se connaissent depuis 2003.
Yves Daloze a sévi aux côtés de Philmarie ou San Remo e.a. - Stefan Boucher jouait au ping pong à La Villette, Lionel jouait back gauche, en préminime, au Sporting de Neerpede, il a préféré tenir la basse.
'Dancefloor' ne pense pas entendre un clubbing track à la David Guetta, tu auras droit à de la dream pop mélodieuse et soignée , ultra light, chantée d'une voix agréable, avec l'Ecossais aux harmonies pétillantes.
Frais, printanier, idéal par ces températures clémentes.

 

 

16avril-007.jpg

Tout aussi léché ' Get you down' , comme pas mal d'autres, Stereo Grand a écouté les Beatles et leurs succédanés: Badfinger, Crowded House, Camera Obscura...
'Coming Home' du folkpop dans la lignée des titres les plus commerciaux des Byrds.
Au fond, ce folk aérien est fredonnable et radiovriendelijk, mais, aussi, est bien moins aventureux que les efforts des flamands: Marble Sounds, Isbells ou autres Amatorski.
Un petit rosé avant d'attaquer le BBQ?
Les femmes à la salade, les gosses dans la mini-piscine achetée sur Ebay, c'est pas beau la vie?
'Project V' une ballade boyscout.
16avril-009.jpgLa Gretsch tout en discrétion, un piano dépoussiéré: 'Into Dust' .
Limpide et propre, malgré le titre!
Eminem devient délicat: ' Love the way you lie' .
Le single 'Yeah, yeah' , les mecs, faut pas abuser de la guimauve, l'écoeurement est proche!
Rodger se la joue Clayderman , mais doit s'y reprendre à quatre fois pour lancer 'I fade' , quelques lignes d'harmonica Rio Grande et une nouvelle romance lisse.
' Praying for the sun' un titre plus chaud, d'obédience Inca!
Et on achève cet aimable showcase par 'Holes', une cover de Mercury Rev, une influence majeure!

Deux couches de Nivea, un pastis: au jardin...

Partager cet article
Repost0
15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 06:42

 Carl Barât ou l'après Libertines & Dirty Pretty Things... un virage vers la British poprock adulte, celle qui se nourrit d'influences Bowie, The Smiths, Divine Comedy, Jarvis Cocker ou les vétérans Walker Brothers.
Le concert programmé à  l'Orangerie avait été reporté du 8 mars au 15 avril et, si la salle n'affiche pas sold-out, elle accueillera un solide contingent de gamines délurées, flanquées de leurs prétendants boutonneux comptant beugler sur les hymnes britpop composés par le duo Doherty/Barât durant leur collaboration dissolue.
15avril-035.jpg
20:00  TBHB
15avril-003.jpgex The Big Hat Band... les Libertines/Kooks/ Arctic Monkeys... belgo- écossais.

Ted Clark( bass - vocals)-Diego de la Vega ( guitar) - Arnaud Luyckfasseel ( guitar- backings) et
Andrew Bolton (drums) sèment la terreur garage sur nos scènes rock depuis plus de cinq ans et prévoient la sortie d' un full CD en automne.
Band idéal donc pour assurer la première partie du ténébreux Carl.
Neuf titres, 40' de working class garage rock sentant bon la British invasion des mid-sixties, les Kinks en tête, mais aussi les Pretty Things, les Small Faces et dans une moindre mesure les Troggs.
Energie, sueur, raw guitars et vocaux rageurs: let's go, le speedé ' Couldn't say no', les fans de Barât sont conquis après une rafale.
Bien crade et brut ' Get up & go'.
Saccadé, agressif et fougueux: ' Any other way' ou 'Any other day' va savoir!
Un joyeux singalong pour larguer une petite amie ' Only came to leave you', un truc sonnant comme les Stones en 1964.
Un petit downtempo aux relents Beatles style ' Don't let me down' pour varier les plaisirs, le Ted s'est trouvé une autre nana...how I need you, babe... il vient à peine de bazarder la précédente.
On passe à la vitesse supérieure...I've been away for a long time... cuisine Kooks et ensuite ' For your love', mais pas celui des Yardbirds.
Dédié à Mick Jones, le punky 'Brick and Stones Riots' , les Clash avaient leur 'White Riot'.
Et une cover bordélique pour finir en beauté , les Contours 'Do you love me?' en version haut- de- forme écrabouillé.
Mise en bouche appréciée par les bouffeurs de fast food.

Un second support non prévu à l'affiche, le Charles à emmener un pote, un protégé, un certain  
15avril-009.jpgKieran Leonard, dans ses bagages.
Je te rassure tout de suite et tout le clergé par la même occasion ( pas encore remis des nouvelles révélations de l'évêque de Bruges , Roger la Honte( pardon, Roger Claessen) ), c'est pas le fils de Monseigneur.
Kieran Leonard est un singer/songwriter engagé du style Billy Bragg.
Longues mèches blondes, combat shoes, une bouteille de pinard, des yeux vitreux et une acoustique... I'm going to sing a couple of songs.
Quatre en tout, le mec a impressionné: des lyrics pas débiles, une présence charismatique , une voix mélancolique, un gars à surveiller.
'Harold Pinter is dead' , Harold c'est pas un pinteur , mais bien un des plus grands écrivains britanniques du siècle écoulé, un membre des Angry Young Men critiquant la British middle class des fifties.
Les références littéraires ou artistiques vont colorer les chansons de l'intellectuel hippie.
Un second poème philosophico/tranche de vie tout aussi allumé suivra: se rouler une cigarette avec une feuille de l'Ancien Testament, idée pertinente, Kieran!
On citera la tirade extraite du n°3: life is much better when I've got a hangover... le modus vivendi de mon poteau Yves Hoegaerden.
Et quel disque écoute-t-il pour soigner sa gueule de bois tout en contemplant un Jackson Pollock?
'Nevermind'
Une dernière: 'Jerusalem', une étude sociologique sur un air ressemblant vaguement au 'Where do you go to' de Peter Sarstedt.
Une découverte ce Kieran Leonard.

 Carl Barât
15avril-016.jpgC'est en octobre 2010 que sortait 'Carl Barât', album marquant l'aube d'une nouvelle carrière, avec une direction musicale moins garage/ moins adolescente, il suffit de citer quelques collaborations: Neil Hamon, ou le producer Andrew Wyatt (Mark Ronson, I Blame Coco...).
2011 sera encore une période transitoire, les fans veulent du Libertines et pas du cabaret!
15avril-026.jpg
15avril-027.jpgUn band de cinq musiciens: Amy Langley, frangine de la mère de son gosse, au violoncelle ( elle a déjà accompagné Brett Anderson de Suede ) - le frérot, Oli Barât, à la lead guitar - Phil Wilkinson aux drums ( Brett Anderson- Duke Special...) et d'après le responsable du merchandising: Spencer Brown: bass/upright bass et Tom Boddy: claviers.
Une entrée en matière waltz/Bertold Brecht: ' The Magus' , on est loin du rock'n roll primaire.
Carl établit d'emblée un contact cordial avec ses fans: in French: bonsoir tout le monde, il refile sa bouteille de Bordeaux à un gars au premier rang, plus tard il fera de même avec une Maes, il signera une pochette de vinyle entre deux morceaux, serrera des dizaines de mains enthousiastes.... pas la grosse tête finalement!
Le single sautillant 'Run with the boys' sera suivi d'un premier Libertines: 'The man who would be King' qui déclenche de beaux moments de folie.
La ballade sombre, 'Carve my name', au violoncelle remuant et entêtant , ensorcèle.
Majesté et drumming martial avec 'She's something', avant de reprendre un bain rock sauvage/ hymne stade de foot ' Up the bracket' 15avril-036.jpg(Libertines).
Même topo nerveux avec ' Deadwood' ( Dirty Pretty Things), la masse exulte.
'The Fall', co-signé par Mr Divine Comedy, une tranche de pop orchestrale élégante et auguste.
Piaf, tu connais?
'Je regrette, je regrette', m'étonne pas que le mec du Hampshire nous dit aimer Marc Almond.
Un midtempo racoleur: 'What have I done?' .
15avril-044.jpgLa presse n'est pas tendre avec le premier effort solo de C B,... it is a lazy effort and doesn't deserve your attention ... écrit le critique chez Faded Glamour.
Faut pas exagérer non plus , les idoles ont le droit de vieillir, des papies de soixante-dix ans gueulant 'My Generation', c'est pas pathétique ça?
' Death fires burn at night' aux riffs lourds et ombrageux.
Je dédie la suivante à Kieran Leonard, encore un Libertines' rock anthem repris par les collégiens: 'Death on the stairs'
Un adepte du crowd surfing, risquant d'atterrir sur les pompes du Carl, se fait jeter sans ménagements par un roadie, les potes sautent et pogottent furieusement .
'Bang bang you're dead' (Dirty Pretty Things) met fin au set réglementaire.

45' à peine, le minimum syndical!
15avril-029.jpg
En route pour une longue séance de neuf rappels!
Acoustique/solo:' 9 Lives' des Dirty Pretty Things, terrible folk song biblique/ blasphématoire.
Toujours seul 'The ballad of Grimaldi' aux accents balkaniques, puis Oli lyrique le rejoint pour la ballade : ' France' ( Libertines) , pas confondre avec Sardou s v p.
Tous on stage pour un downbeat cabaret, on est pas sûr qu'il s'agisse de la version Barât de 'Sing for my Supper', au répertoire des Langley Sisters, la setlist n'étant plus respectée.
Toujours sur les mesures trois temps ' So long, my lover', suivi d' une rengaine Dirty Pretty Things: 'Truth Begins'.
Quelques British kids se manifestent bruyamment et engagent un aparté avec la star.
Y a-t-il des autochtones dans la salle?
A la demande de Kenneth, Graham, Ralph, Tony et Bradley: ' Music when the lights go out'.
Bon, ça suffit maintenant, c'est pas un concert des Libertines, kids!
Et pourtant la fête continue: 'Time for Heroes' et une dernière bombe ' Don't look back into the sun'.
Un jeune excité a réussi à grimper on stage, il sera vite ceinturé par un catcheur qui le remballera d'où il venait sans que cela ne mette fin à la séance jumping and shouting dans la fosse.
15avril-040.jpg
Au final un concert mitigé, un gars entre deux chaises: contenter les ados avec les Libertines ou devenir adulte?






Partager cet article
Repost0
14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 19:40

L'Espace Senghor, situé à un jet de pierre de la place Jourdan et de sa célèbre friterie "Antoine" affiche complet ce soir pour la venue du jeune pianiste prodige arménien Tigran Hamasyan.
edit_preview.php-copie-33.jpeg
Né il y a 23 ans, à Gyumri, la deuxième ville d'Arménie, ce génie des claviers passait, enfant, 12 heures par jour au piano à jouer, lire et transcrire. Il a grandi en écoutant des groupes rock comme Black Sabbath, Led Zeppelin, Deep Purple ainsi que des grands noms du jazz 70's , comme Herbie Hancock et Joe Zawinul. Lors de sa jeune carrière, Tigran a rencontré Zawinul, côtoyé Hancock, joué avec Wayne Shorter, tous ont reconnu en lui un futur(très) grand du piano.
edit_preview.php-copie-34.jpeg
Avec "Fable" son premier album piano solo, il est certain que sa carrière va prendre réellement son envol et que sa renommée va bientôt aussi toucher le grand public.

dsc00090gd.jpgCe soir, une importante colonie arménienne a fait le déplacement et, sur le coup de 20h15, les portes de la salle s'ouvrent.
Je m'installe au premier rang histoire de pouvoir profiter au maximum de la prestation de l'artiste.
Il nous faudra patienter jusqu'à près de 21h00 pour voir Tigran Hamasyan fouler les planches de la scène.
Coiffé d'un feutre et vêtu d'un costume gris, il salue timidement le public puis s'installe tranquillement au piano.
Quelques secondes de concentration, et ses doigts se posent sur les touches avec une infime délicatesse. Immédiatement le jeune arménien entraîne l'auditoire dans un univers où il réussit à peindre des tableaux uniques, empreints de fulgurances jazz ou d'instants magiques d'une beauté totale empruntée au classique. Musant sur la plupart des titres qu'il interprète ou les accompagnant d'éructations jazzy, quasi imperceptibles, il y a du Keith Jarrett en lui.

 

 

Arc-bouté sur son piano à queue Schimmel, chaque note jouée habite son corps des pieds à la tête, il se dresse et claque de furieux accords avant quelques instants plus tard de se rasseoir et d'embrasser en quelque sorte les touches du piano, recroquevillé sur lui- même, faisant montre d'un doigté d'une immense subtilité.
Certains titres pourraient servir de bande son idéale à la projection de vieux films muets, d'autres sont à la croisée du jazz et du classique, d'autres encore semblent empruntés au folk arménien. Capable de rentrer en quelques secondes dans une interprétation d'une grande émotion ou dans une partition musicale exaltante l'homme semble faire corps avec son instrument avec une facilité déconcertante.
Après quelque titres, Tigran tombe la veste dévoilant un t-shirt blanc à tête d'indien(?) et s'adresse au public en anglais:
" Ce soir je vais vous faire quelques titres de mon dernier album.....merci d'être venus...j'espère qu'on va bien s'amuser... mon album s'appelle "Fable" et le titre suivant s'intitule " Someday my prince will come"..."
edit_preview.php-copie-35.jpegEt de se lancer dans une interprétation toute personnelle génialissime de ce thème musical intemporel, connu des petits et des grands. Extraordinaire performance !
Tigran jouera encore deux derniers titres et n'oubliera pas de remercier l'organisation et une fois encore ce public conquis et attentif prêt à s'enflammer après chaque titre.
Ovation.
Le maestro reviendra pour deux rappels enchanter un auditoire qui n'en croit pas ses oreilles.
Un triomphe !
Tigran Hamasyan est un immense pianiste de génie promis à une magnifique carrière mondiale.
Ne ratez surtout pas sa fulgurante ascension !

Partager cet article
Repost0

Articles RÉCents