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  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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4 mai 2024 6 04 /05 /mai /2024 13:08
Jazz Ô Jardin - Singing In The Rennes- Château de Pommorio, Tréveneuc, le 3 mai 2024

 Jazz Ô Jardin - Singing In The Rennes- Château de Pommorio, Tréveneuc, le 3 mai 2024

michel

 

Après une série de hors-d'oeuvre,  plus appétissants les uns que les autres, les choses sérieuses, programmées par Jazz ô Château,  débutent en ce vendredi 3 mai.

Météo capricieuse! 

Après une averse brusque et une danse bien frappée  des cirrus spissatus , le soleil est revenu dans les jardins du magnifique Château de Pommorio qui accueille Singing in the Rennes ( sans Gene Kelly ou Debbie Reynolds,  car il s'agit d'une pointe d'humour bretillien), avec une petite vingtaine de minutes  de retard sur le programme annoncé.

En avril 2022, le trio était passé dans des conditions pas vraiment idéales aux  Barriques sur Pattes ( cf chronique) , ce soir les conjonctures leur seront favorables. 

Les acteurs se nomment toujours Jean-Baptiste Rannou, saxophone,  Léo Debroise, contrebasse   et Rafael Tintaya, guitare sèche et chant, leur jazz soyeux incarne  la combinaison idéale pour profiter du soleil, du vin frais, du homard à la mode Sharif, des coquilles ou des huitres et se laisser bercer aux sonorités de standards jazz , de chansons françaises de qualité ou de canciónes en provenance d'España ,sans transiter par le Maroc, comme les crevettes de la mer du Nord.

Après une courte allocution de la présidente de l'association, indiquant que le concert du soir affiche complet, Singing in the Rennes démarre son aubade avec la magnifique chanson de Claude Nougaro, 'Cécile, ma fille'.

Nougaro, le jazz, il connaît, la java aussi, tu rétorqueras , la version des Rennais respecte l'original même si l'orgue est remplacé par le sax suave de Jean- Baptiste , un copain de Daniel Lanois.

Douceur et tendresse au menu, donc, il n'en faut pas plus pour t'emmener au paradis, c'est justement cette direction qu'ils ont décidé de suivre avec la suivante, 'Cheek to Cheek'.

Un instant de panique, madame avance  ' On danse', t'as décliné l'offre, tu n'avais bu qu'une mousse.

Après un démarrage in a mellow tone, le morceau vire swing, une voisine, sous le charme, s'essaye aux fingersnaps.

C'est le saxophone qui introduit une version chantée de 'Take Five' , suivie par le chaloupé 'Porque te vas' de Jeanette. 

'Dinette' de Django Reinhardt est chantonné en sourdine, il se fond dans 'Petite fleur' .

Trop tard pour le muguet, Sidney!

Il paraît que 'It don't mean a thing ( if it ain't got that swing) composé par Duke Ellington lui a été inspiré par une remarque sempiternellement  répétée   par son trompettiste  Bubber Miley.

On a voulu appelé Bubber sur son portable pour lui dire qu'ici le swing était bien présent, une voix nous a annoncé " ce numéro n'est plus attribué".

Alain Souchon, 'La vie ne vaut rien' servi dans une pochette jazz,  c'est esthétique.

Le premier set prend fin avec 'How deep is the ocean' composé par Irving Berlin en 1932.

Pause boisson et second acte.

Il débute par un doublé Georges Brassens: ' Je me suis fait tout petit' / et le canaille ' L'orage'.

Le bluesy ' After you've gone' de Turner Layton et  Henry Creamer a été repris par tout ce que le jazz connaît comme gens influents, la version proposée par Singing in the Rennes tenait le haut du pavé.

Rafael décide de terminer la prestation par une trilogie hispanique,  en commençant par le boléro ' Dos gardenias', suivi par le profond  ' Me quedo contigo'  et s'achever sur une rumba  arabo andalouse mouvementée, à rapprocher de l'univers des Gipsy Kings.

Après ce set varié et coloré, un bis s'impose!

Ce sera  ' Jardin d'hiver', un dernier tube pour Henri Salvador, qui,   comme un souffle léger  faisant frissonner les robes à fleur et les cheveux bouclés,  a ravi une assistance éblouie.

Jazz Ô Jardin - Singing In The Rennes- Château de Pommorio, Tréveneuc, le 3 mai 2024
Jazz Ô Jardin - Singing In The Rennes- Château de Pommorio, Tréveneuc, le 3 mai 2024
Jazz Ô Jardin - Singing In The Rennes- Château de Pommorio, Tréveneuc, le 3 mai 2024
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4 mai 2024 6 04 /05 /mai /2024 10:40
FALLEN ALIEN - Filage sortie de résidence à Bonjour Minuit , Saint-Brieuc, le 2 mai 2024

FALLEN ALIEN - Filage sortie de résidence à Bonjour Minuit , Saint-Brieuc, le 2 mai 2024

NoPo

Accompagnés conjointement par Art Rock et Bonjour Minuit, Fallen Alien peut tenir solidement debout.
La fratrie (des autodidactes, à ne pas confondre avec automates, c'est pas la saison!) vient de Fréhel, oui Côtes d'Armor, et ils risquent bien de passer un cap (ahaa)! Le cap oral (ahaa bis)?
On peut se le demander tant leur prestation s'assoit sur les capacités vocales et les textes de Colline (Cole).
Attention, cette trame reste superbement mise en valeur par la musique de Clément, tous deux accompagnés sur scène par Nicolas et Clément (le second).

Le duo se réclame d'influence shoegaze britonne des nineties et, plus récemment, de FKA Twigs et plus particulièrement son 'Fallen Alien' justement en 2019.
Ils nous confient aussi avoir beaucoup écouté Kae(Kate) Tempest et son album 'The Book of Traps and Lessons' de la même année.
On parle donc de post dub step et de poésie spoken words... (moi qui décrivait naïvement leur style comme du hip hop électro mélancolique ou du trip hop, mentionné dans les documents de presse)!
Bref, les cases, c'est fait pour en sortir... ou en perdre au fil de l'eau...

Quant aux textes, car on peut parler de vrais textes qui peuvent noircir plusieurs pages, ils traitent de sujets universels partant d'un niveau microscopique dans le jardin et transposés à l'échelle macroscopique du monde.
C'est à dire? C'est à dire des univers fictifs, le rapport au pouvoir, l'écologie etc. etc. etc. La vie de tous les jours quoi!
D'ailleurs, leur premier disque s'appelle 'The story of powers and scales'. Ce projet murit depuis 4 ans (mais les frère/sœur se connaissent depuis... leur plus tendre enfance!).

Nous voici donc dans la grande et superbe salle de Bonjour Minuit.
On sent les musiciens tendus, c'est leur première ensemble et le nombre limité d'auditeurs-spectateurs fait l'effet d'un passage d'examen (ben oui, l'oral ahaa).
La scène parait grande pour les 4 musiciens :
- batterie à notre gauche,
- basse et séquenceur, à droite de la gauche (?),
- Guitare à notre droite avec un synthé et un piano électrique (en même temps, j'ai fait des photos, vous allez mieux comprendre!).

Colline, assez charismatique, prend l'espace en passant du piano, au synthé et en venant souvent à l'avant pour souffler sa voix dans le micro et se balader avec.
De la voix? Oui, elle alterne entre parlé grave et chant très aérien. Ce grand écart s'harmonise parfaitement avec les lignes instrumentales peu classiques.
Une musique originale qui nécessite de rentrer dans l'ambiance, j'irai même jusqu'à dire dans leur monde, mais une fois que vous y êtes, vous oubliez le reste...

De sombres accords au piano accompagnent parfois l'intro vocale céleste de Colline lorsqu'elle ne se risque pas a capella.
Le synthé séquence des lignes froides et la rythmique passe de l'électro aux peaux que la basse caresse, une cadence carrée dans un cercle musical flou (même free).
Quant Colline se lance en spoken words, on se sent happés. Son frère passe d'arabesques cristallines à la guitare au fil évanescent du synthé.
Les paysages changeants ne permettent pas beaucoup de repères mais on aime s'y perdre.

Je suis incapable d'aller plus loin dans les détails, il faudra s'y replonger. L'instant fût magique et les musiciens simplement 'classe'.
Finalement, les fréhelois (pas si frêles!) passent leur examen haut la main (et haut la voix aussi!), il n'y a plus qu'à confirmer par une mention le samedi 18 Mai sur la scène B d'Art Rock à 21H30.

 

Photo de groupe de gauche à droite :
Nicolas (basse, synthé), Hélène Dubois (Directrice programmation Bonjour Minuit), Clément (guitare, synthé), Clément (batterie), Colline (chant, synthé, piano), Carol Meyer (Directrice Art-Rock), Muriel Jacquemin (communication Bonjour Minuit)

SET LIST
1- A curious days
2- Topias
3- Dialogue
4- Can't promise I won't try
5- Measured breath
6- Same faults, different scales
7- Nevermind the end

@fallnalien

FALLEN ALIEN - Filage sortie de résidence à Bonjour Minuit , Saint-Brieuc, le 2 mai 2024
FALLEN ALIEN - Filage sortie de résidence à Bonjour Minuit , Saint-Brieuc, le 2 mai 2024
FALLEN ALIEN - Filage sortie de résidence à Bonjour Minuit , Saint-Brieuc, le 2 mai 2024
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3 mai 2024 5 03 /05 /mai /2024 12:48
Album - Boomerang by The Darts

 Album -  Boomerang by The Darts 

Alternative Tentacles Records 

Garage-punk-rock grrls

The Darts, à ne pas confondre avec les British  Darts,  qui ont aligné plusieurs hits  doo-wop dans les seventies, ni avec  le  jeu de fléchettes, désormais  reconnu comme sport dans le monde entier, même si les Belges préfèrent la dénomination Vogelpik,  viennent de Phoenix, le groupe naît des cendres du sulfureux combo The Love Me Nots ( vu au festival Roots & Roses de 2016, un grand souvenir) qui a jeté l'éponge en 2017.

Nicole Laurenne et Christina Nunez décident de continuer ensemble, elles recrutent de nouvelles javelines, Rikki Styxx (The Two Tens, The Dollyrots, Thee Outta Sites) aux drums et Michelle Balderrama ( Brainspoon) à la guitare,  pour former The Darts.

Très vite leurs shows brûlants attirent l'attention, les filles enregistrent deux EP's, puis l'album 'Me. Ow' .

Sur le suivant, 'I like you, but not like that', Meliza Jackson ( decker, Rose Colored Eyes) tient la guitare .

En 2022 paraît l'EP 'Love Tsunami', avec un nouveau changement de line-up,  Etti Bowen,  est appelé  à l'aide pour se charger  du drumming.

Fin 2022,  Mary Rose Gonzales ( call me Beef), qui officie chez Bev Rage and the Drinks,   est engagée pour tenir les baguettes sur 'Snake Oil' .

Avril 2024, un nouvel album paraît , 'Boomerang' ,  même staff que sur  'Snake Oil' : Nicole Laurenne on vocals and Farfisa, Christina Nunez on bass and backup vocals, Meliza Jackson on guitars, and Mary Rose Gonzales on drums.

 Tracks:

01. Hang Around
02. Are You Down
03. Pour Another
04. Your Show
05. Liar
06. Slither
07. Photograph
08. Hell Yeah
09. Night
10. Welcome To My Doldrums
11. Dreaming Crazy
12. You Disapppoint Me
13. The Middle Of Nowhere

 Produced by Mark Rains at Stationhouse Studio

 Cover photo by Thierry Causera, Design by Louise Sordoillet. Cover graffiti from the insane walls of L'Ecurie in Geneva

Parlons-en de la photo,  elles ne sont pas qu'un peu là ces filles au look 'I'm so  sexy and I know it',  elles exhibent toutes les quatre une pose mi-arrogante, mi- narquoise, l'air de dire à l'élément mâle,  rien ne nous impressionne, les gars!

Si le titre de l'album te fait penser à ' Comme un boomerang'  de Serge Gainsbourg, (chouette version de Dani et Etienne Daho),  on est à mille lieues de la pop chic made in France, avec ce projectile pervers des filles de Phoenix.

'Hang around': que la garage party commence! 

Le Farfisa, aussi fougueux que chez Sam the Sham and the Pharaohs ou chez les méchants The Lords of Altamont , donne le ton, le morceau écrit à l'époque de Snake Oil avait tellement frappé Jello Biafra que les filles ont décidé de l'inclure sur leur nouvel album.

Excellente idée, car ce titre, entêtant et tournoyant, aux riffs de guitare cinglant,   et aux backings vocals ruisselants , sent bon les sixties, et nous renvoient vers des groupes tels que The Luv'd Ones, The Shaggs  ou She Trinity.

Si t'as la gueule de bois, que tu peux pas payer tes factures, que ta petite amie s'est tirée, écoute 'Are you down', sa guitare vicieuse, la basse  qui gronde, le jeu de batterie sec et le chant fougueux, tu seras requinqué aussi sec et, comme nous, tu gueuleras le refrain à tue-tête!

OK, ça t'a donné soif, ça tombe bien, elles proposent le légèrement plus calme 'Pour another'.

Il semblerait que l'alcool doit être consommé avec modération...ça c'est bon pour la pub, sur la bouteille de Four Roses t'as cherché en vain la notice: harmful to health et puis comme le chante Nicole: pour another, you are not my mother!

'Your show', chanté d'un timbre soul,  est bourré d'effets psychédéliques, la guitare twangy surf de Meliza et l'orgue, en arrière-plan, devraient beaucoup  plaire à Quentin Tarantino. 

Retour au fond tapageur avec   ' Liar',  décoré  d'un gimmick à l'orgue proche de 'Peer Gynt'  d'Edvard Grieg .

Après cette bourrade brutale, elles proposent ' Slither' , un downtempo ensorceleur  qui doit permettre de recharger les accus.

La basse de Christina Nunez s'affole sur 'Photograph', encore un titre furieux qui connaît un mouvement apaisé au bout d' une minute 20".

 40 secondes plus tard , l'orgue, sournois, annonce la fin de la trêve, on repart au front, accompagnés par un chant saccadé pour se donner du courage et foncer tête baissée vers les lignes ennemies.

C'est à nouveau  Christina qui donne le signal de départ sur 'Hell Yeah', sa basse tonitruante n'a rien à envier à l'intro de 'Ace of Spades' .

Petits soli de guitare  crapuleux, Farfisa qui zigzague tel un bougre pris de boisson   et chant véhément , 'Hell Yeah' est probablement la  plage la plus bestiale du recueil.

Retour des climats acides  avec ' Night' ,  sur lequel l'orgue joue en pointillé,  tandis que la voix de Nicole prend des coloris tendres, auxquels on n'est guère habitué.

Ce soir, la nuit sera douce, dixit Francis Scott Fitzgerald!

'Welcome To My Doldrums' va  rameuter tous les fans des Sonics, des Seeds ou des Blues Magoos, les amateurs de fuzz, de garage volcanique et de sensations fortes.

Un tourbillon aussi spectaculaire que les récentes tornades ayant frappé l'Iowa!  

Rêve ou  cauchemar ' Dreaming crazy' risque de causer quelques wet dreams, que t'auras du mal à expliquer à maman. L'orgue liturgique fait vite place à une guitare scintillante, la voix  veloutée,  minaude, les Darts, quand elles sortent du garage, peuvent jouer aux séductrices.

Ecoute le toubib si ton organisme exige un apport en vitamines, tu écoutes 'You disappoint me', un titre   qui  doit éliminer  les risques de  maladies cardiovasculaires  et d'hypertension, le headbang est conseillé!

Le seul morceau dépassant les trois minutes, la ballade  incandescente à consonance lynchéenne ,  'The Middle Of Nowhere', met fin à  un album explosif.

With  ' Boomerang' the Darts are hitting the target, once again... on les attend de pieds fermes  en Europe cet été!

 

 

 

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2 mai 2024 4 02 /05 /mai /2024 11:25
Album -  Chapter II: The Lotus Covenant by Byron

Album -  Chapter II: The Lotus Covenant by Byron

NoPo

BYRON - Chapter II : The Lotus Covenant LP 2024

BYRON prend forme en 2019 sous l'impulsion du batteur finlandais Johannes Lahti, surnommé Byron V, après l'arrêt des doomers Church of Void.
Forcément, on se demande Lahti fait? Oui... il fonde son propre métal et ça va plomber du bulbe.
Dès 2021 parait l'album "The Omega Evangelion" dans la grande tradition heavy(tamines).

Les forgerons, pas fanfarons, s'y mettent à 5 :
Johanna Eteläkari: Vocals
Jaakko Puusaari, Ville Koskinen: Guitars
Tino Kantoluoto: Bass
Johannes Lahti: Drums

Ils aiment bien Stephen King et Lovecraft...
Sur la pochette du Chapter II, un monstre marin, entre pieuvre (présente aussi dont le 'o' du logo) et éléphant cyclonique, s'érige dans un chaos couvert de sombre nuages et bordé de récifs pas plus clairs.
Dans son sillon, la musique rivalise de secousses que nos vieux os subiront.

Après une courte ouverture crépitante autant qu'épique sous le nom original de 'Overture', The Lotus Covenant enchaine dans la simplicité en intitulant le morceau suivant... 'The Lotus Covenant'.
On peut supposer que la plage représente l'esprit musical du groupe qui se tourne vers un metal occulte aux influences seventies.
Johanna chante, en grande prêtresse, des lignes vocales mélodiques et tempétueuses.
Après un premier déboulé qui rassasie les baguettes, le riff principal plante ses griffes dans les terminaisons nerveuses et la gratte les enfonce bien profondément.
Le développé n'est pas couché, il gonfle ses muscles avec enthousiasme et fierté. Un solo tonitruant apporte le sel du heavy sans salir la clarté de la superbe et virevoltante composition.

Une nouvelle intro, diablement secouée, invite au headbang avec des frappes bien plombées qui estourbiront et une voix hurlante, bordée de claviers écumants et de guitares stridentes.
La basse amplifie la profondeur des coups rageurs (et non ragés). 'Resignation' n'en est pas une, les musiciens dégagent une énergie libératrice laissant des traces.

Tiens, vla de l'acoustique... c'est pour mieux te piéger mon enfant!
Un violoncelle ensorcelant tire un voile nuageux. La voix se fait plus plaintive mais le grain hargneux émergera plus loin.
Un rythme lourd et saccadé entraine la composition sur un terrain bosselé et bientôt les guitares vrombiront.
Au fil du titre "Sword_Of_The_Apostle" allongé, une six cordes s'envole avec des intonations Southern rock avant de tourbillonner avec une jumelle.
Cette combinaison nous rappelle les heures de gloire de Wishbone Ash, Thin Lizzy, Iron Maiden, un moment merveilleux.

Des guitares râpeuses grattent les cordes vocales de Johanna à l'entrée de "Sometimes Dead Is Better" avant que la batterie ne s'écroule bruyamment.
La rythmique s'installe alors sur un tempo lourd et profond. Le chant mélancolique s'en tamponne parfois en gémissements.
A mi morceau, la guitare souffle puis une accélération pousse la voix à grimper, se dédoubler en choeurs et finalement écumer avec lyrisme.

"The Golden Galley", entonné sur des accords de guitare acoustique, sautille tranquillement en ballade.
Le violon donne une épaisseur un peu celtique et le piano adoucit les marques.
La batterie rebondit en lâchant de la cymbale qui sonne particulièrement au final.

Un lent riff zèbre l'intro de "Return To Celephaïs" traversée par une narration grave et solennelle.
La cadence métronomique basse/batterie, sur une couche de guitare rythmique, établit alors un mid-tempo favorable aux arabesques passionnantes de la gratte soliste.
On n'entendra pas de voix féminine, le titre s'achevant prestement comme abandonné au fond d'un ravin.

On retrouve l'exaltation de Johanna sur la conclusion 'The X', un classique hard qu'on n'ira pas jusqu'à classer 'X'.
Un riff saccadé, tel un marteau-piqueur, entraine l'orchestration comme un puissant élastique. La rythmique contondante écrase.
Les fougueuses guitares s'éclatent ensuite en se croisant, se suivant ou s'enchevêtrant. Une belle éruption!

Les fans de heavy metal s'ébaubiront, les vikings œuvrent avec maitrise (et les meilleurs forgerons).
Une débauche d'énergie pleine sincérité et d'harmonies suffit à nous en convaincre.
Au bout du décompte qui dépasse à peine la demie-heure, on a pris grand plaisir.

 

     

    
1. Overture 01:49
2. The Lotus Covenant 03:58
3. Resignation 04:04
4. Sword Of The Apostle 07:20
5. Sometimes Dead Is Better 05:03
6. The Golden Galley 02:41
7. Return To Celephaïs 03:36
8. The X 04:32

Guest musicians:
Jyri Vahvanen: Guitars
Elias Kahila: Cello
Juho Savikurki: Keyboards
Magus Corvus: Narrator on "Return to Celephaïs"

All music and lyrics by Johannes Lahti except "Return To Celephaïs" narrated text from the novel "Celephaïs" by Howard Phillips Lovecraft

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28 avril 2024 7 28 /04 /avril /2024 17:19
Wishbone Ash et Paul Cowley à La Grande Ourse, Saint-Agathon, le 26 avril 2024

 Wishbone Ash et Paul Cowley à La Grande Ourse, Saint-Agathon, le 26 avril 2024

michel

Une semaine après le concert mémorable des Animals, La Grande Ourse accueille un autre géant , à peine plus jeune, toujours en provenance du UK: Wishbone Ash .

Le groupe de Torquay, né en 1969, est un des  premiers à avoir utilisé le concept des twin lead guitars.

A 21h, une foule drue peuple la belle salle de Saint-Agathon , un homme sort des coulisses: Paul Cowley.

Si le gars a vu le jour à Birmingham ( au UK , pas la ville chantée par Randy Newman), il réside depuis près de 15 ans dans le Morbihan, il a gardé une pointe d'accent britannique, qui fait toujours sourire la boulangère de son village.

A son actif, huit albums d'acoustic blues,  plus proche de Taj Mahal, de Mississippi John Hurt, d'Eric Bibb   ou de Ian Siegal, quand il se met à l'acoustique,  que de Popa Chubby ou de Danny Bryant.

Comme bagage, il  a emmené deux guitares, une acoustique et une resonator guitar.

Bonswar tout le monde, je m'appelle Paul Cowley, je vis à Allaire, c'est dans le Morbihan.

Il débute en balançant des accords ciselés  sur le dobro, qu'il accompagne d'un murmure harmonieux.

Le morceau ( Simple Life) prend une autre voie quand d'un pied il enfonce une stompbox pour rythmer la mélodie.

La liste de ses girlfriends défile  , il y a eu Jean, Tracey, Grace... tout en énumérant ses conquêtes , la slide glisse sur les cordes. Au bout du compte il semble avoir déniché  la bonne... she was the one for me..  ai oublié son nom, mais c'était pas Marine.

Son jeu en picking  et sa voix évoquent le grand Richard Thompson, c'est sûr,  Paul Cowley n'est pas un donkey.

Il poursuit avec un second country blues , toujours habilement fignolé ( bottleneck et arpèges s'accordent subtilement), la voix  attachante, légèrement nasillarde , se fond sur les accords de guitare.

Il y a quatorze ans, il prospectait en Bretagne, il tombe amoureux  d'une vieille maison aux volets bleus, un hic majeur, le montant pour la remettre en état dépassait largement ses moyens, il en reste tout de même une chanson.

'Maison Bleue' s'entend sur l'album 'Close to you'  de 2013 ( PS , le cottage ne niche pas à San Francisco, Maxime).

Il enchaîne sur 'On my way', un titre évoquant, par son côté nonchalant, un certain J J Cale,  qui n'a pas été surnommé The Breeze pour rien.

L'autobiographique 'One way ticket'  précède le plus ancien  'Don't need too much' pour lequel La Grande Ourse est mise à contribution, le refrain et les claps sont pour vous, guys!

Il a suivi les conseils de la maman de Lynyrd Skynyrd.... be a simple man.... ne fais pas de cinéma, sois honnête...

Le mélodieux 'Red fence'  t'invitant à contempler le ciel en position assise, près de la clôture tout en sirotant un café, ( une philosophie épicurienne) achève ce concert hautement apprécié . 

Wishbone Ash

31 octobre 1971, au Wolu Shopping Center ( Bruxelles), T Rex était prévu comme tête d'affiche, le groupe de Marc Bolan fait faux bond, c'est Wishbone Ash  qui vient de sortir ' Pilgrimage' qui succédera à Pete Brown and Piblokto, Warhorse ( de Nick Simper) et  Lagger Blues Machine ( les locaux) , sans oublier  une alerte à la bombe qui  a obligé la nombreuse assistance  à quitter les lieux pendant un moment,  qui  clôture la soirée.

Une gifle monumentale, dès le lendemain tu cours acheter l'album.

53 ans plus tard, Wishbone Ash est toujours là; mais la mouture est différente: Andy Powell , Ted Turner, Martin Turner et  Steve Upton étaient sur scène à Bruxelles, en 2024, le line-up se lit: Andy Powell – guitar, vocals /     Bob Skeat – bass, backing vocals/     le formidable,  Mark Abrahams – guitar   et Mike Truscott – drums.

Bob Skeat a pas mal roulé sa bosse, il est cité, e a,  chez Gilbert O'Sullivan, Toyah Willcox, Colin Blunstone,  Stéphanie de  Monaco ou  Russ Ballard.

Mark Abrahams a joué chez Coyote et a tourné aux côtés de Walter Trout.

Le dernier arrivé, Mike Truscott,  a fait partie, tout comme Mark, du groupe Coyote.

Une bande son annonce l'arrivée du groupe,  dès l'entame,  les deux guitares s'enflamment sur  l'instrumental qui lance le concert 'Real guitars have wings' , jamais titre n'a mieux porté son nom.

Andy: raise your hands, Saint-Agathon!

Des centaines de paluches s'élèvent vers le plafond et des cris d'enthousiasmes fusent de partout.

Ils enchaînent sur 'We stand as one ' qui ouvre l'album 'Coat of Arms'  de  2020, un hymne prog rock, mixant énergie et éléments planants.

Les deux guitares excellent, Mike frappe juste et fort et le souriant Bob bétonne l'ensemble.

Sur 'Argus' :  ' The king will come ' qui avec ses accents folky viennent nous secouer  de la tête au pied. Mark Abrahams hante la wah wah, Andy répond en souriant,  pendant plus de huit minutes, le roi   fait le tour des troupes.

'Warrior'  son intro raffinée et 'Throw down the sword' , se succèdent comme sur l'album ,  la montée en puissance et la force épique de ces compositions touchent au génie.

Le public ne s'y trompe pas et réagit en conséquence.

Anecdote, lors d'un de leurs shows à Austin, un vendeur de sandwiches  est abattu par un client excédé, le triste fait divers leur a inspiré ' Rock 'n 'Roll widow'  qui voit Mark Abrahams  manier, avec brio, une lap steel guitar, transformant ce titre en Southern rock  sinueux.

La setlist annonçait 'Ballad of the beacon', pas sûr que le titre ait été joué, par contre après avoir lancé I hope you like the blues, c'est bien ' Baby what you want me to do' de Jimmy Reed  qui fuse.

Les guitares s'en donnent à coeur joie, tandis que la rythmique imprime le classique twelve bar tempo.

Une grosse claque,  suivie par  l'instrumental 'The Pilgrim'  , conçu pour tous ceux qui se rendent à Saint-Jacques de Compostelle.

Détail croustillant, Andy Powell a failli se faire lyncher après avoir questionné  le public ' Are we still in Normandy?".

A l'arrière, Mike s'est levé pour marteler ses cymbales à l'aide de maillets feutrés., il opte pour la position assise dès que le morceau commence à s'énerver sérieusement, c'est là que Bob et Andy entament la partie chantonnée,  avant le final phénoménal.

Sur la lancée, 'Blowin free'  souffle un vent frais sur la plaine, Bob et Andy entament un ballet à faire pâlir Francis Rossi (  c'est pas le cousin de Tino)  et Rick Parfitt, c'est  à Mike qu'échoit l'honneur de terminer le morceau.

Tu l'attendais, voici l'incroyable ' Jailbait' ... I'm wondering why your face no longer shines...  le visage de ton voisin s'est plus que légèrement empourpré quand Bob a pointé sa basse à 5 cm de son nez, heureusement pas aussi allongé que celui de Cyrano.

La salle est en ébullition et la messe n'est pas encore dite.

Un jeune homme est venu murmuré un message à Bob, qui joue les intermédiaires auprès d'Andy.

Signe de tête affirmatif, we've got a request, 'Sometime world' , une ballade à écouter sur 'Argus'.

Sympa du groupe d'avoir fait une entorse au menu.

Du coup pas de 'Lady Whiskey' au programme , c'est avec le monumental ' Phoenix', en pensant à l'Ukraine, à Gaza et à toutes les régions où sévit la guerre ( le phénix renaît de ses cendres, comme tu le sais), que s'achève un  concert fastueux.

 

Le public a applaudi à tout rompre, pas une âme ne songe à quitter le navire , pour éviter l'émeute, Wishbone Ash revient  et propose ' Living proof'  aux relents The Who et enfin l'instrumental éthéré  'Peace' !

 

A l'argus, la cote de Wishbone Ash est au plus haut , nettement supérieure en tout cas à celle de modèles plus récents,  polluant à l'électricité!

 

Wishbone Ash et Paul Cowley à La Grande Ourse, Saint-Agathon, le 26 avril 2024
Wishbone Ash et Paul Cowley à La Grande Ourse, Saint-Agathon, le 26 avril 2024
Wishbone Ash et Paul Cowley à La Grande Ourse, Saint-Agathon, le 26 avril 2024
Wishbone Ash et Paul Cowley à La Grande Ourse, Saint-Agathon, le 26 avril 2024
Wishbone Ash et Paul Cowley à La Grande Ourse, Saint-Agathon, le 26 avril 2024
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28 avril 2024 7 28 /04 /avril /2024 11:13
BACK TO BEFORE AND ALWAYS.... The Field Mice, titre ' Sensitive'

BACK TO BEFORE AND ALWAYS.... The Field Mice, titre ' Sensitive'

Flashback

Considérations périodiques... par NoPo!

BACK TO BEFORE AND ALWAYS.... FIELD MICE 'Sensitive' 1989
Flashback

A cette époque, je me branche sur les Inrocks que Bernard Lenoir, l'homme de 'Feed-back'(l'émission culte) grise sur des ondes au 'different beat for different feet'.
Il soutient particulièrement les groupes indépendants britanniques dont Field Mice fait partie, boosté par son label emblématique 'Sarah Records'.
Le guitariste Robert Wratten et le bassiste Michael Hiscock démarrent en duo avec une boite à rythmes pas trop chiante, imprégnés de New Order, Echo and the Bunnymen et Felt.

La presse les dédaigne, qualifiant leur musique de Twee pop ou pop trognon ou trop naïve.
Sauf que les gars, ils savent trousser une mélodie aussi légère qu'envoûtante.
Avec plusieurs singles qui passent la tête dans le top 20 des indie charts, la formation devient quintet.
Après 2 minis disques, ils publient leur seul vrai album en 1991 'For Keeps'.
Les mecs se prennent alors la tête et quintet ça fait mal à Glasgow pendant un concert qui provoque leur séparation.
Finalement, la boîte à rythmes avait du bon!

Avec 14 titres, la compilation 'Coastal' rassemble tout.
Encore faut-il le savoir car la pochette ne référence ni le nom du groupe ni les titres, Wratten n'ayant jamais caché son admiration pour la 'Factory Records' de New Order, spécialiste des Artworks minimalistes.

Focalisons nous sur le single 'Sensitive' paru en 1989.
Il s'agit d'un morceau que je qualifierai de photo-sensible, capable de transformer des mulots (Field Mice) en shoegazers rêveurs :
'The price that I do pay To appreciate The beauty they're killing The beauty they're busy killing'
Un enchevêtrement de guitares mélodieuses, pleines d'électricité statique, s'accroche aux tympans autant qu'aux cheveux.
Grosse caisse, grosse basse et à contresens, voix éthérée qui caresse le poil...
Un truc aussi délicat et distinctif que l'expression arty employée par Lenoir en quittant ses auditeurs 'K'resses et Kiss(ou bise) à l'œil'

 

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27 avril 2024 6 27 /04 /avril /2024 08:57
Jazz ô Château - Anatole Jazz Quintet au bar Le Mustang, Saint-Quay - Portrieux, le 26 avril 2024

 Jazz ô Château - Anatole Jazz Quintet au bar Le Mustang, Saint-Quay - Portrieux, le 26 avril 2024

michel

 

L'édition 9 du Festival Jazz ô Château démarre par un concert gratuit, à 11:30', ce vendredi 26 avril.

Le Bar Le Mustang à Saint- Quay - Portrieux,  tenu par des gens sympas,  accueille  l'Anatole Jazz Quintet.

Non ces jeunes gens ridés , parfois chevelus ou plus rarement  chauves, ne sont pas originaires d'Asie mineure, leur local de répétition  niche à Saint-Brieuc.

Le répertoire est  éclectique,  allant du mainstream, à la bossa nova en passant par tous les bops, le jazz rock, le swing, l'afro cubain, le flamenco, la fusion ou le jazz pour les agents de propreté urbaine.

11:25:  ce n'étaient pas les grosses chaleurs sur la terrasse du Mustang , malgré le temps frisquet, le public a répondu à l'appel des sirènes de la note bleue pour assister au récital de Damien Quarré ( saxophone)  qui ne portait pas  de chaussettes rouges aujourd'hui, Christian Provost ( guitares) un monsieur  qui fait dans l'opposition, Eric Petiau ( piano électrique), Manuel Huguenin ( basse) et Gilles Durand (batterie).

On commence par quoi, les copains?

' Footprints' de Wayne Shorter, ça vous va?

Une mise en train élégante,  dégoulinant de groove, qui forcément laisse des traces sur la plage.

Ils enchaînent sur ' Les feuilles mortes' ,  ramassées à la pelle l'automne dernier.

Si les feuilles ont succombé , le jazz du quintet est bien vivant, Manu se tape un petit solo bien rond, suivi d'une escapade du saxophone, complétée par un roulement de tambour.

J'arrive, dit le brave Eric qui balance une couche de claviers toute  propre, la guitare reprend le thème,.

Dans le champ, Prévert et Kosma , admiratifs, ont souri. 

Sont pas mauvais, glisse Alice, émerveillée, à sa voisine qui écluse un kir breton.

Return Forever de Chick Corea avec  ' 500 miles high'  va nous emmener haut dans les cieux.

Guitare et piano brodent, la rythmique assure, le sax nous la joue Joe Farrell, dommage,  Flora Purim n'avait  pas pu faire le déplacement.

Le choix du programme se fait au vote, après délibération ils ont décidé,  qu'étant donné les températures fraîches, un petit trip au Brésil ne peut pas faire de tort, ils optent pour la bossa nova, 'Garota de Ipanema'.

Pourquoi pas a émis Stan Getz. Christian Provost a troqué sa flamboyante guitare rouge contre une semi-acoustique.

Après un nouveau conciliabule, c'est  ' La Fiesta' de Chick Corea qui jaillit, sans castagnettes mais avec pas mal d'étincelles.

Sont bons, conclut Alice, sa voisine est aux lavatories!

On quitte les Ibères et les danseuses de flamenco,  pour écouter du be bop avec  Charlie Parker  , 'Au Privave'.

Un morceau débridé du Bird, et c'est à un autre Byrd ( Charlie) que tu penses en entendant  Christian Provost aligner des riffs souverains.

Avant la pause, on  joue un titre pour les mouettes et les goélands, 'Conference of the birds' du contrebassiste Dave Holland.

La pluie fait son apparition, quelques spectateurs disparaissent.

Set 2

Pour les Bruxellois dans l'assistance, ' Bluesette'  de Toots Thielemans, personne n'a sifflé, pas même Toots.

Chick Corea numéro trois: ' Spain'.

Chick était un grand fan de  Narciso  Yepes , d'arabesques andalouses et  de broderies de Tolède.

Anatole aussi!

Depuis plus d'une heure, Gaston réclame ' Take Five' de Paul Desmond, un hit monumental pour Dave Brubeck.

Son voeu sera exaucé,  la version proposée par les Briochins valait à coup sûr  le déplacement, des applaudissements nourris ont ponctué  le rendu embrasé.

Christian avait promis un jazz rock, il arrive et clôture  le show, voici  'Trains' que Michael Brecker avait composé pour  Steps Ahead.

Une fantastique  ébullition de  jazz fusion, agrémentée d' un solo de guitare bien rock.

 

"A ne pas rater" avait indiqué l'organisation sur le prospectus, c'était bien vu!

 

 

 

Jazz ô Château - Anatole Jazz Quintet au bar Le Mustang, Saint-Quay - Portrieux, le 26 avril 2024
Jazz ô Château - Anatole Jazz Quintet au bar Le Mustang, Saint-Quay - Portrieux, le 26 avril 2024
Jazz ô Château - Anatole Jazz Quintet au bar Le Mustang, Saint-Quay - Portrieux, le 26 avril 2024
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25 avril 2024 4 25 /04 /avril /2024 16:10
EP Sin Miedo - Chu Chi Cha

 EP Sin Miedo - Chu Chi Cha

 production: Sonica Vibes

Genre: electronic cumbia

michel 

Chu Chi Cha, est plus facile à prononcer que six saucisses sèches pour l'archiduchesse  de Sichuan

Arrivé à  Marseille avec son accordéon, en provenance du Chili, David Santis s'associe avec Loli (ta ) Ponce, violon/chant au sein du trio de Ruts, pour former Chu Chi Cha.

Le duo écume tous les bars des Bouches-du-Rhône pour faire danser  collectionneurs de santons et amateurs de bouillabaisse aux sons colorés de la cumbia.

Leurs performances ne passent pas inaperçues, très vite l'annonce COMPLET s'affiche dans les salles où ils se produisent.

Quelques singles voient le jour et, en avril 2024, ils accouchent d'un premier EP ' Sin Miedo'!

5 canciones.

1. Te toca. 04:24 ; 2. Anne dit no. 04:17 ; 3. Refugiado · 04:20 ; 4. Culo del mundo · 05:24 ; 5. Yo quiero · 05:57. 

Lolita Ponce: voix, violon, percussions, boîtes à rythmes (drum machines, samplers, synthesizers)  .

David Santis: voix,  accordéon, boîtes à rythmes (drum machines, samplers, synthesizers) .

Crédit photo et visuels: 4to Mundo/Aeline Dunand/ Emmanuel Guigou/ Thibaud Ponce.

Le duo, bleuté, sur fond sombre, arbore de distingués masques-lunettes fluo, fabriqués sans huile de palme  (30€ chez Frenchys,) , normal qu'avec un tel accessoire, ils n'aient peur de rien, comme le dit le titre de l'EP.

Le duo a repris 'Te toca'  ( touche-toi)  , un morceau de Combo Ginebra , groupe de new Chilean cumbia  dans lequel officiait David.

Chu Chi Cha habille la cumbia d'éléments electro  et ça marche. Les deux voix se complètent remarquablement, les beats techno n'anéantissent nullement les sonorités acoustiques de l'accordéon et du violon, le petit sifflement Ennio Morricone a beaucoup plu à madame, quant à ton chat, il s'est mis à courir derrière sa queue.

Ambiance dans le salon. 

Et que dit, Anne?

Comme la poupée de Polnareff, elle dit: non!

'Anne dit no'  qui peut se prononcer ' Andino',  combine électro virevoltant, cumbia péruvienne, rythmes cubains, flow hip hop, cris de condors et  appels de félins en chaleur, pour t'entraîner vers un état second,  proche de la transe.

Chu Chi Cha est le nom du sorcier!

Plus sérieux ' Refugiado' aborde le thème  des réfugiés, les milliers d'individus contraints de quitter leur pays dans l'espoir d'une vie meilleure, ailleurs.

Un titre  à rapprocher de certaines plages  prônant la justice sociale, que l'on peut entendre chez La Mano Negra.

La danse n'exclut pas la réflexion!

"Où tu m'emmènes, dis. Où tu m'entraînes, dis. Va pas si vite, dis,  attends-moi!"

Ecoute, Gilbert, ils ont décidé de nous emmener dans le ' Culo del mundo' , sur fond de tango frelaté et corrosif.

Astor Piazzolla, depuis le Cementerio Jardín de Paz à  Buenos Aires, a applaudi à leur ingéniosité!

L'extended-play prend fin sur les rythmes  contagieux de ' Yo quiero', une véritable explosion sonore, truffée de gimmicks futuristes sur lesquels se greffe un chant fébrile.

Pour terminer le mois d'avril, Chu Chi Cha se produit encore à Lautrec et à Toulouse.

Salue La Goulue,  si tu la croises!

 

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25 avril 2024 4 25 /04 /avril /2024 07:32
 EP - # 6​.​9​.​2 by KEMP

 EP - # 6​.​9​.​2 by KEMP

NoPo

KEMP # 6.9.2 2024

Depuis le temps qu'on note la montée du niveau musical rock en Bretagne plus rapide que le niveau d'sa mer!
Voilà des gens biens, bien d'chez nous : Gwen, Jul, JEN, VIAV! Ils viennent de former KEMP fin 2023.
KEMP sent le breton à plein nez mais rien à voir avec Quimper, alors c'est en quelle langue?

Gwen tire sur ses cheveux qu'il n'a pas (encore plus que moi qui en ai!) pour mixer ses influences musicales :
'K' pour Kelt la justification celtique (il faut dire qu'il a sonorisé les ramoneurs, ou plutôt leurs menhirs, pendant 10 ans!), 'E' pour électro, 'M' pour math-rock, et 'P' pour punk, le compte est bon, ça fait KEMP!
Et que dire du titre de l'EP # 6.9.2 (à la pochette noir, blanc, rouge)? Ah ba, c'est juste le numéro des morceaux de leur répertoire choisis pour figurer sur le disque?
Simple comme des maths non?

Ils ne viennent pas de nulle part... Saint-Brieuc donc et jouent avec d'autres formations :
AKA pour Jul,
le celtique Toxic Frogs et Dr DO pour Jen,
et encore du celtique avec Sons Of O'Flaherty pour Vlav.

Scorpions avait son 'No pain no game', KEMP aussi.
Le violon passe par tous les états, pincé en picking (du shamisen? ou autres instruments tradis de ouf!), brossé à l'archet, voire carrément scié au canon.
Un démarrage prog me rappelle le talent d'Eddie Jobson dans UK.
La guitare lacère et la basse continue de gronder. Le chant de Jul fascine avec force de conviction dans ses harangues.
Le titre, plein de personnalité, secoue tel un manège de fête foraine.

Une base de machine à rythmes et une grosse basse saturée tonnent dès l'entrée de 'Come what may'.
Marrant, ça me fait penser au (all stars quasi female band), the Breeders de la Pixies Kim Deal.
La voix, pleine de morgue, surfe sur un riff de guitare épileptique.
Ah, mais c'est pas tout, les chœurs aériens viennent souligner ensuite un chant plaintif au ralenti.
Lourd, le morceau allie vivacité et puissance. KEMP se dévoile... advienne que pourra!

'Quiet's no more a deal', presque ‘spoken words’ avec une voix charismatique, emballe un rock fougueux des plus costauds.
Le violon joue la marque de la petite aiguille. Les arrangements noircissent un tableau destiné à dessiner vos pensées.
Moi ça me fait penser à 'Tunic' de Sonic Youth...

KEMP nous sert un cocktail original et rafraichissant fait de grunge, de stoner et de math-rock, un GSM finalement et on capte!
Après une bonne rasade, on a juste envie de remettre ça et d'entendre plus...
Pour l'instant, on se contente de l'écouter en boucle... d'or à la kempagne...

https://kemplegroupe.bandcamp.com/album/692

 

PS : Merci à John pour l'interview dans l'excellllent Générique Rock https://www.radio-activ.com/index.php/2024/04/22/generique-rock-19042024/

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24 avril 2024 3 24 /04 /avril /2024 18:36
Fête de la Coquille Saint-Jacques - Jim Murple Memorial et Snakes in the Boots - port de Paimpol, le 21 avril 2024

 Fête de la Coquille Saint-Jacques - Jim Murple Memorial et Snakes in the Boots  - port de Paimpol, le 21 avril 2024

 

michel

 

Seconde journée festive à Paimpol.

Tous ceux qui n'ont pas fait une indigestion et qui ont cuvé leur cuite, sont revenus pour un deuxième tour .

Côté concerts, deux groupes au programme: Jim Murple Memorial et Snakes in the Boots!

14:00, les vipères sont lâchées, Hervé Bazin s'est collé face au podium pour assister à la prestation de Snakes in the Boots.

On sait qu'un jour, un python royal s'est fait la malle du côté de Rennes, par contre on ne l'a pas retrouvé dans une paire de santiags.

Snakes in the Boots, c'est un trio de rockabilly pur jus, composé de Thibaud Lefaix (chant, guitare acoustique), Matthieu Clervoy (guitare électrique) et Stéphane Ferlay (contrebasse).

Deux jeunes pousses et un vétéran, car l'ineffable Stéphane, aussi facétieux que Collaro, a pas mal roulé sa bosse ( Steve and the Ghosts, The Four Aces , The Hill Brothers, Vince & the Moon Boppers, Gena & the Midnight Loners , e a) .

Thibaud, très classe dans son costard brun clair, Matthieu, le barbu, en bleu ( normal) et Stéphane, en blanc crème, entament leur chapelet par 'Brown eyed handsome man' que Chuck Berry a gravé en 1957.

Pas de piano, pas de batterie, mais ça remue  en cadence:  bananes ,  vintage updos  et bras tatoués sont à la fête.

Après le nerveux 'Forty Nine Women' de Jerry Irby  vient   ' Barking at the wrong tree' de Don Woody.

Tous les cabots de Paimpol ont aboyé en réponse aux wouah, wouah, wouah .. du chanteur.

Après Carl Perkins et son  ' Gone, gone, gone'  et quelques balivernes imaginées par Stéphane, c'est ' Don't you do me no wrong' qui est lâché.

On te conseille la version d' Imelda May.

Mathieu reste stoïque, mais nous sert des riffs fluides, Stéphane travaille en slapping ou pince ses cordes lestement, le chant de Thibaud marie twang et flamboyance, son acoustique jouant le rôle de la rhythm guitar, ces gars connaissent leur job!

Un autre  point positif  : le répertoire. Ils ont le bon goût de servir des titres pas trop connus, ainsi t'as pas retrouvé le morceau où il était question d'une robe de mariée, ni  celui où un premier couple s'est essayé au lindy hop .

Le classique 'All by myself' de Johnny Burnette  a engendré l'enthousiasme, puis on a suivi Johnny Cash sur les berges de la ' Big River' où les peupliers s'agitent au vent.

Buddy Holly s'est ramené , il était prêt  à récupérer old Annie qui s'était tapé le ' Midnight shift'.

'I'm left, you're right, she's gone', quand Elvis pleure, il le fait avec classe.

Stéphane se sent une âme de stand up comedian, après un numéro burlesque, le trio entame le credo rockabilly ... we gotta rock, we gotta roll... comme Bill Haley l'avait promis on va bousculer le bazar ce soir, les petites rafales, incisives, de Matthieu giclent allègrement.

Et le trip continue, avec some Texas rockabilly 'Rocking Daddy'    de Sonny Fisher, suivi par l'histoire d'une nana who loves to mess my hair up, ce qui est vraiment chiant,  vu  les tonnes de  brylcreem  appliquées  avec soin .

' Thirsty mule' , une de leurs compositions, inspire Véronique Sanson, qui s'enfile un kouign-amann rapidos, pour pouvoir danser comme une jument  assoiffée.

Puis vient une romance en formule  downtempo, suivie par 'Rockin' Rollin' Stone' d'Andy Starr,  que le maire du village a connu sous l'identité de Franklin Delano Gulledge.

Gene Vincent a entamé une course avec le diable, ce dernier  a gagné l'épreuve avant d'être disqualifié pour usage de produits dopants.

'Red ants in my pants', ça pique, est de leur plume et George Jones n'a pas chanté que de la country, 'How come it'  remue salement.

Les reptiles terminent leur show par ' Big Iron' de Marty Robbins, le titre préféré de John Wayne.

L'organisation les repousse sur le podium pour un double bis, le fabuleux  'Pretty bad blues' de Ronnie Self  ' et 'That's all right' d' Arthur Crudup, version Elvis Presley.

Fin d'un  set revigorant! 

16:00 Jim Murple Memorial.

Après le rockabilly breton, le rocksteady/ska de Montreuil. 

Jim Murple Memorial, c'est près de trente  ans de scènes diverses, de festivals, de foires ou  de kermesses.

Evidemment, les musiciens qui ont gravé 'Rhythm & Blues Jamaïcain' en 1998 ont cédé la place à d'autres artilleurs, Romain Dallaine, lui, est toujours là, derrière caisses, fûts et cymbales.

On avait annoncé six musiciens et une chanteuse:  une guitare, une contrebasse, des claviers cachés derrière le capot d'une traction-avant, une batterie , une trompette et un saxophone.

Faux:pas de trompettes, mais deux saxophones!

Line-up probable: Romain Dallaine ( drums), Alban Le Goff, un prince albanais (keys), Thomas Schutte ( guitare), Pascal Blanchier ( contrebasse) , sans doute Xavier Bizouard ( saxophone) et un inconnu ( peut -être Mat le Rouge, alias Mathias  Luszpinski, au second sax), le chant est assuré par la séduisante Nina Dallaine.

L'excellente deejay s'adapte aux groupes programmés, après 'The beat goes' en version Prince Fatty  et ' One step beyond' de Madness, les gars de Montreuil se pointent pour balancer un instrumental rocksteady purulent,  présentant de légers relents ' Tequila' ( The Champs), l'orgue, en roue libre, donnant le ton.

Apparition de Nina qui pique un petit sprint, agrippe le micro et entame un premier ska endiablé, suivi par le bouillant ' Let's spend some love' .

Le standard jazz ' Love me or leave me' ,  à l'origine chanté  par Ruth Etting , prend d'autres couleurs interprété par Jim Murple Memorial, les saxophones en état d'effervescence, l'orgue sautillant et le chant pétillant de Nina  ont rapidement conquis le public.

Si tu veux que tout se passe bien, ' Keep cool', le message est engageant, le fond musical encore plus!

Paimpol chaloupe , quoi de plus normal dans un port.

Changement de style avec 'Romeo', un calypso à roucouler  sous un balcon à Vérone.

Si tu aimes Harry Belafonte, tu vas kiffer ( quel bête mot) , un second calypso.  ' C'est pas bon'  voit un orgue en pleine  ébullition, le truc évoque l'inimitable ' Shame and scandal in the family' de Shawn Elliott.

' C'est pas sérieux' nous renvoie vers une autre époque, celle  des Chats Sauvages.

 Face au podium tous les matous, mistigris, minettes et aussi quelques  souris peu farouches,   twistent en cadence.

Ils embrayent sur un ska philosophique,  'Pour être heureux'.

Tiens, Baloo est sorti de sa jungle!

Retour au reggae avec la queen of the Jamaican soul,   Phyllis Dillon  et son  'Love Was All I Had'.

Puis vient une autre grande dame, Wanda Jackson et  une longue  et mouvementée version  de 'Funnel of love'.

En 1959,  Carol Fran enregistrait ' Knock, knock' , un rhythm 'n'  blues  imparable, le combo de Montreuil reprend cette perle.

Après un nouveau titre aux fortes  senteurs  Caraïbes , le groupe propose un  dernier morceau, positiviste, ' A hand'  dont le refrain est repris par un public charmé par ce récital aussi  chatoyant que chaleureux.

Et comme il reste trois minutes, on en refait une, annonce Nina.

'Le temps de l'amour' , nous replonge à la grande époque de Françoise Hardy.

 Jacques Dutronc, l'auteur du morceau , jouait encore de la guitare pour El Toro et les Cyclones.

 

Good vibes in Paimpol on this sunny afternoon ( merci The Kinks)!

Fête de la Coquille Saint-Jacques - Jim Murple Memorial et Snakes in the Boots - port de Paimpol, le 21 avril 2024
Fête de la Coquille Saint-Jacques - Jim Murple Memorial et Snakes in the Boots - port de Paimpol, le 21 avril 2024
Fête de la Coquille Saint-Jacques - Jim Murple Memorial et Snakes in the Boots - port de Paimpol, le 21 avril 2024
Fête de la Coquille Saint-Jacques - Jim Murple Memorial et Snakes in the Boots - port de Paimpol, le 21 avril 2024
Fête de la Coquille Saint-Jacques - Jim Murple Memorial et Snakes in the Boots - port de Paimpol, le 21 avril 2024
Fête de la Coquille Saint-Jacques - Jim Murple Memorial et Snakes in the Boots - port de Paimpol, le 21 avril 2024
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