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  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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13 février 2024 2 13 /02 /février /2024 12:46
Concert de soutien à RadioActiv'  - The Dandy Monkeys, et surprises Guests - Le Cessonnais - Saint-Brieuc- le 11 février 2024

Concert de soutien à RadioActiv'  - The Dandy Monkeys, et surprises Guests - Le Cessonnais - Saint-Brieuc- le 11 février 2024

NoPo

The Dandy Monkeys (avec Pind'oourz en guest) au Cessonnais, le dimanche 11/02/2024 - Concert de soutien à radioactiv'

Aujourd'hui le Cessonnais accueille toute la fine fleur de Radioactiv' et ses supporters.
Il s'agit de relever la gaule, émetteur abattu par la tempête fin 2023 (et compensé en ce moment par les ondes du Seigneur via RCF).
Le financement participatif, en cours, se monte fièrement à 75% et nul doute qu'avec ce genre de manifestations spontanées comme aujourd'hui, le matériel flambant neuf va de nouveau s'ériger dans le ciel bleu plérinais.
Ça montre bien l'attachement des briochins à leur radio associative.

L'affiche mentionne Dandy Monkey 16H39, on est à l'heure et eux aussi.
Quoi de mieux que les Dandys et leurs prises de position tranchées pour s'inscrire dans le cadre de ce café concert de quartier, bien marqué à gauche?
Pour le comprendre, suffit de lire le nom de ses allées de boules référençant Krasucki, Marchais, Laguillers...
La patronne Perrine a bossé ses classiques! On n'a pas trouvé Macron, même pas sur une cible de fléchettes... (ah pardon, Emilien me dit dans l'oreillette que si, notre cher Président est scotché sur une étagère près des verres et qu'il a laissé poussé une moustache à la Adolf, poésie quand tu nous tiens!).
Nous sommes le 11 Février et un barnum trône à l'arrière du café. "Non mais allo quoi!" hurle Bécassine en revenant du jardin même pas rangé.
Personne ne raccroche, on goûte à un petit rayon de soleil en même temps que les délicieux gâteaux du fournil de Mimille.

Bon, les guitaristes se plaignent bien d'avoir froid aux doigts... mais pas le batteur, en tee-shirt après 2 morceaux.
T'as compris le message pour faire baisser ta facture? Si t'as froid à la maison, activ' 2 baguettes et ça démarre la batterie du chauffage!

C'est qui les monkeys?
Guitar & vocal : Jimmy Dorey
Guitar : Kriss (Christophe Ambroise)
Drums & backing vocals : Dav' (David Morvan)
Bass : Bobby (Yohann Caudal)

Nicolas Savard, ancien bassiste du groupe parti un temps au Canada, s'occupe du son.

Dav' reprend la maxime de Lemmy 'Si c'est trop fort, c'est que t'es trop vieux!' mais le son porté à l'extérieur, quoique tranchant, reste très agréable à mes oreilles (top, j'suis pas trop vieux!).
Le groupe nous joue ses classiques toujours aussi puissants et dénonciateurs que mélodieux : Tentacules, Femme sans nom, Le bal des enfoirés, Nuit de cristal, Petit chef, Sous la croix (spéciale dédicace RCF... non, j'déconne!).

On peut assouvir ses pulsions bestiales en hurlant 'Enculé' même quand c'est pas le moment et ça reste toujours plus intelligent que sur les dégagements des gardiens de foot!

On apprécie l'ambiance familiale (en mettant 'Enc...' en sourdine) avec les petits bouts qui dansent comme des fous et les mamans qui essaient de suivre.
Il y a du monde partout, assis, debout, à 4 pattes, c'est la chenille qui redémarre!
ça afflue venant du côté bar, ça bouchonne aux toilettes (moi qui croyais que c'était l'épandage!), on se croirait à un festival agricole... mais bio!

On prend notre dose du bon rock keupon mélodique plein d'énergie 100% naturel qu'on ne détaille pas ici vu que vous pouvez le trouver là  et .
Le groupe est chaud pour se payer un tour au studio d'enregistrement de Bringolo, un nouvel EP prochainement!

 

Le show se découpe en 2 parties pour laisser la place, au milieu, aux trublions de service de la station (ou de la station service comme vous voulez).

Le stade de France les a refusés vu le bazar qu'ils sèment autour d'eux... ladies and ladies... voici... Non! Pas pine d'huitre Jimmy! Pind'oourz (toujours dans le même état d'esprit délicat), un quatuor de haute voltige :
- Marcus, l'animateur vedette en... vedette... normal, tee-shirt Barbie et short Ken et la petite boucle d'oreille, en cœur rose, trop mignon, on connaissait sa grosse voix, cet après-midi, il termine dans des aigus douloureux à la Janis Joplin,
- Romain à l'aise dans son costume multicolore et kaléidoscopique, la classe,
- Jeff, sous son costume de commandant de l'heure antillaise d'abord puis tee-shirt bleu Barbie et jupe raz la foufoune,
- Mimill tea-shirt 'I'm a Barbie' et plexiglass moulant.
De vrais fous montés comme des Chippendales, avec des boules aussi grosses que celles dans les allées... ououh, Hot Stuff!

On a Mimill... ben, on a aussi Mimi, perruque longue et rousse et lunettes noires, qui passe et repasse telle une Boxing Ring Card Girl, annonçant sur un beau tableau rempli de cœurs le nom poétique des showmen.

La prestation qui suit tient d'un spectacle délirant et hétéroclite rassemblant Dalida, Guy Marchand, l'eurovision, n'oubliez pas les paroles et les nuls avec un maximum d'autodérision.
Secouez fort dans un shaker et arrosez! Y'aura pas de rappel mais, vu le nombre de portables allumés, je crois qu'ils ont des dossiers pour la vie!

La vie? Si elle pouvait partager plus de moments en lâcher prise comme celui-ci avec... beaucoup d'amour, l'amour, toujours l'amour... le monde ne s'en porterait que mieux!
Carramba!

 

 

Concert de soutien à RadioActiv'  - The Dandy Monkeys, et surprises Guests - Le Cessonnais - Saint-Brieuc- le 11 février 2024
Concert de soutien à RadioActiv'  - The Dandy Monkeys, et surprises Guests - Le Cessonnais - Saint-Brieuc- le 11 février 2024
Concert de soutien à RadioActiv'  - The Dandy Monkeys, et surprises Guests - Le Cessonnais - Saint-Brieuc- le 11 février 2024
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12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 09:33
Backyard Country Family Band au Barbe à Plouha, le 10 février 2024

Backyard Country Family Band  au Barbe à Plouha, le 10 février 2024

michel

 Nimby!

Quoi, Nimby? 

Not in My Backyard!

Bordel, personne n'a l'intention d'envahir ta propriété merdique, c'est au Barbe que ça se passe: le Backyard Country Family Band a la ferme intention d'embraser le bouchon breton.

Comme c'était le premier concert de 2024 dans le bar, le public a répondu en masse et a fait preuve d'un enthousiasme dévastateur, c'était   comme si Taylor Swift était descendue à Plouha!

Tu t'attendais à admirer  une flopée de pickup trucks poussiéreux sur les places de parking avoisinant l'église du bourg, pas un seul à l'horizon , les American farmers sont-ils passés à l'électrique?

Euh, fiston, tu dérailles,  le Backyard Country Family Band n'est ni originaire du Tennessee, ni de l'Alabama, t'as peu de chances de les croiser sur la Route 66, par contre  tu pourrais les apercevoir sur la RN 249, ils affirment venir du 44 ( on ne te cause pas  du digestif à base de Calvados et d'oranges).

Le groupe existe depuis trois ans , il distille un bluegrass authentique, donc  essentiellement acoustique, si t'es fan de techno, tu changes d'épicerie.

Comme carte de visite , ils ont manufacturé un EP, baptisé 'Appalaches' .

Cast:

chant et line dance en solitaire: Laura/  banjo et chant:  Séverin ( Cadavre,  Epaule de Singe)/ Matthieu au chant et à la ( lead) guitare acoustique (Epaule de Singe, Cadavre),/   Yann,   guitare ac et chant ( Cadavre) et les frangins Gweltaz  à la contrebasse et Ronan  au  mini kit de batterie, des jeunes gens ayant fait partie du groupe Ma Valise.

Le banjo tire sur le choke, bien utile pour le démarrage à froid, et c'est parti pour un premier tune instrumental fringant, la petite Laura, coiffée cowgirl, vient d'entamer  une Cheyenne  pas chienne, elle ne s'arrêtera de danser que pour pousser la chansonnette.

La température vient de monter d'un cran et, à ton grand désarroi, tu constates que le comptoir est devenu quasi inaccessible,  sauf si tu décides de te créer un passage au forceps.

Laura et Séverin se partagent les lead vocals sur 'Jambalaya', les guitares assurent les backings, Ronan fait boum boum boum, Gweltaz clac, clac, clac... ça remue dans le bayou!

C'est pas Johnny, ni The Animals,  qui  ont composé  ' The house of the rising sun', il semblerait que les origines du traditionnel   sont à chercher dans les Appalaches, mais si on en croit Alan Lomax,  il faut remonter au 17è siècle et traverser les océans jusqu'au UK  pour retrouver la genèse  du morceau.

La version des Nantais est  nettement  plus sautillante  que celle chantée par l'incroyable Eric Burdon.

Les premiers yee-haws fusent derrière toi.

Hank Williams a composé la valse ' I'm so lonesome I could cry' en 1949, si tu veux du kitsch, on te propose l'adaptation française de Dominique Michel, ' Je crois que je vais pleurer'.

Kleenex au bar!

Ils attribuent ' John the Revelator' à Son House, mais il existe une version antérieure signée Blind Willie Johnson, ce soir c'est le banjo, accompagné par les handclappings de la famille, qui habille le gospel.

T'as pleurniché quand t'as entendu Marlon Williams interprété ' When I was a young girl'  , le groupe  vient d'inclure cette ballade folk à son répertoire, le solo piquant de Matthieu a fait forte impression.

Retour vers les Appalaches pour une version leste de  ' Shady Grove'   qui précède  le blues sinistre de Son House ' Death letter blues' .

La suivante aussi t'a fait pleurer quand tu l'as entendue au soundtrack de 'The Broken Circle Breakdown', un film inoubliable, tout comme la chanson 'Wayfaring Stranger'.

Laura la chante d'une voix si  grave qu'elle  a ému bon   nombre de paroissiens laïques.

Grosse claque avec la reprise des Stones, 'Dead Flowers' , une version empreinte de feeling, malgré un léger couac qui a fait sourire le banjo.

Une trompette buccale amorce ' Sitting on top of the world' des Mississippi Sheiks, des gars  moins fortunés que le  Sheik of Araby. 

Et on poursuit avec une bonne dose d'outlaw country, ' Cruel, cruel world' de Willie Nelson, avant un détour par le pénitencier:  ' Folsolm Prison Blues' de Johnny Cash .

Pour ' Further on up the road',  la voix nasillarde de Laura  est contrecarrée par le timbre grave de  Matthieu.

Cette  version s'avère  plus proche de la ballade de Bobby Bland  que du blues rock de Clapton.

Le plus grand tube du Old Crow Medicine Show  est ' Wagon Wheel', ils ont eu la bonne idée d'allonger le couplet que Bob Dylan  avait composé pour la bande-son de "Pat Garrett and Billy the Kid" pour en faire un disque platine. 

Un superbe titre!

Qui dit bluegrass, pense Bill Monroe,  son  'My rose of old Kentucky'   continue à fleurir malgré les pesticides et la piètre qualité de l'air.

La vie d'un mineur, par contre,  n'est pas rose,  Merle Travis a écrit ' 16 tons' en 1946, the song became a gold record, mais les coal miners n'en ont jamais profité.

Malgré une corde brisée, la lead guitar place quelques riffs hargneux avant de profiter d'un blanc pour procéder au rafistolage.

On brode, imagine Séverin, avanti pour un instrumental débridé.

Les broncos au galop cavalent, Messala enrage!

Ready, qu'il dit, it's time to rock: Carl Perkins déboule, chaussé de ses  ' Blue Suede Shoes' .

Sur la lancée Johnny Burnette saute dans le ' Midnight train'  après avoir buté le shérif.

Aucun confort dans ces wagons, t'es secoué de partout!

Si pour toi Link Wray , c'est le rockabilly métallique  ' Rumble', il faut te dire   que le gars de Caroline du Nord a aussi écrit quelques grands country tracks dont 'Black river swamp', poisseux à souhait.

Nirvana avait repris ' Where did you sleep last night'  ( ou ' In the pines')  , ce traditionnel du 19à siècle  était déjà au répertoire de Leadbelly ou Bill Monroe bien avant la naissance de Kurt Cobain.

'This land is your land' du hobo  Woody Guthrie  est devenu l'hymne national de la révolte  aux States,  en opposition à God bless America.

Le refrain, repris en choeur par les Bretons, a résonné jusque dans les oreilles de Trump.

Une invitée, ce soir, Adèle, from Illinois , première chanteuse du groupe, se joint à ses ex-compagnons pour deux titres devant clôturer le set: ' Jackson', un gros hit à la fois pour Nancy Sinatra/ Lee Hazlewood et June Carter/Johnny Cash, et 'Will the circle be unbroken' popularisé par The Carter Family.

 

Grosse ambiance dans le troquet , heureusement le groupe avait prévu un dessert,  le lament  ' Alone and Forsaken' de Hank Williams, une première sur scène  pour eux  et  une version nerveuse de ' Shady Grove' .

 

Un concert de près de 2 heures, mais comme le chantait Jean Ferrat, avec le Backyard Country Family Band  'On ne voit pas le temps passer' !

 

 

 

 

 

 

Backyard Country Family Band au Barbe à Plouha, le 10 février 2024
Backyard Country Family Band au Barbe à Plouha, le 10 février 2024
Backyard Country Family Band au Barbe à Plouha, le 10 février 2024
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9 février 2024 5 09 /02 /février /2024 15:35
Anika Pyle - EP - Four Corners

Anika Pyle - EP - Four Corners

michel

self-released

Anika Pyle grandit dans le Colorado, où ses parents  exploitent un élevage de bovins.

A 17 ans, elle fait ses valises pour s'installer à New-York, puis à Philadelphie.

Si elle gagne sa croûte comme responsable des communications et du développement au sein du ROSS ( = Radical Open Science Syndicate), qui  récupère des données scientifiques  sur les écosystèmes,  elle  s'est également  lancée dans la jungle musicale, en tant que queer singer-songwriter.

Elle fait ses premières armes au sein de  groupes indie ou punk, chez Chumped elle assurait les vocaux et jouait de la guitare, même scénario chez Katie Ellen, ensuite on la retrouve dans le trio Sheena, Anika and Augusta, elle a aussi prêté ses cordes vocales au projet  éphémère The Rentiers.

Dès 2018, elle produit des enregistrements en solitaire, ses premiers singles  de fabrication DIY, sont suivis par une home demo 'Warning Unstable' à écouter sur bandcamp. En 2021 paraît 'Wild River', un premier album. La liste de ses enregistrements s'allonge, des singles, des collaborations, un EP live voit le jour fin 2021, 'Wild River live from he Bunk' le suit et enfin, dernier fait d'armes, 'Four Corners' ( février 2024) clôture provisoirement le catalogue.

Track listing

1 Arizona 4:26
2 Diné Utah Homecoming Queen 3:35
3 New Mexican Blues 4:04
4 Colorado Sage 2:44 

 Recorded and mixed by Matt Schimelfenig at The Bunk in Henryville, PA
Mastered by Justin Francis in Nashville, TN
Keys by Kiley Lotz
Viola and Violin by Kayleigh Goldsworthy
Bass by Lou Hanman
Electric Guitar by Anthony Hoey
Drums by Zack Robbins
Steel Guitar by Mike Brenner
Additional Vocals by Kiley and Kayleigh
Vibes by Augusta Koch, Danielle DuBois, and Benny
Acoustic Guitar, Singing, Writing by Anika Pyle

 

Photo de pochette pastorale  ( David Williams) donnant le ton,  et illustrant à merveille le contenu: du folk rock/alt country/Americana sentant bon  les Southwestern United States, les four corners étant le Colorado, l'Arizona, le Nouveau Mexique et l'Utah. 

 

Première étape du voyage,  ' Arizona', qui narre la fin d'une relation amoureuse, sur arrière-plan de Grand Canyon, ... Anika se pose des questions ... Where did the love go, baby? Did we leave it in Arizona?...  tout ça exprimé sur un tempo alerte, bien mis en valeur par le drumming soutenu de Zack Robbins ( Slaughter Beach, Dog), les claviers fringants de Kiley Lotz , la tête pensante du groupe  Petal, les cordes, tantôt pétillantes, tantôt caressantes , de Kayleigh Goldsworthy ( Dave Hause, The Future Violence), la guitare  aux riffs REM  d' Anthony Hoey ( qui a quitté Dublin pour s'établir dans l'ouest américain) et la basse discrète de  Lou Hamman ( All Away Lou).

Anika apporte sa touche en grattant une acoustique, son chant clair et vibrant ,  à rapprocher de celui de Stevie Nicks, est backé par des choeurs assurés par Kiley et Kayleigh. 

Malgré le sujet chagrin une première plage enthousiasmante. 

Seconde étape du road movie: l'Utah, pour faire la connaissance de Mahala Sutherland, une indienne Navajo, première native American  à avoir remporté a Homecoming Royalty à la Southern Utah University en pratiquant une danse traditionnelle, fringuée d'une robe à clochettes.

' Diné Utah Homecoming Queen' narre ces péripéties sur fond folk/alt.country, basé sur des percussions quasi tribales, un bourdon lancinant, et une guitare typiquement country, produisant un twang subtil. Les claviers et les cordes colorant le tout d'une douce teinte pastel. 

Ce sont la pedal steel guitar de Mike Brenner ( Low Road, John Train, Marah...) et le violon de Kayleigh Goldsworthy qui donnent le ton sur '  New Mexican Blues ', un bluegrass mélancolique, aux lyrics chargés de métaphores pertinentes ( ...It seems our love was just a setting sun),  qui se consume  sur quelques notes sentimentales au piano.

Le titre préféré de Dolly Parton! 

C'était pas un château en Espagne, ni dans le Colorado,  là  où Anika a grandi, mais  une ferme délabrée, infestée de bestioles et une vraie passoire thermique, et pourtant ....she felt rich, wild, and free
running through the fields of Colorado sage... 

La sauge sauvage abondait au fond du jardin!

Ce regard nostalgique vers son passé ( 'Colorado Sage'),  elle le propose en toute simplicité, une acoustique et sa voix,  pour en faire une folk song intègre.

 

Dans la lignée d'autres artistes célébrant le South West ( Flying Burrito Brothers, John Denver,   Eliza Gilkyson, Michelle Branch, Jessi Colter ou The Painted Roses... ) , Anika Pyle ajoute une pierre pas bancale au bel édifice.

 

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8 février 2024 4 08 /02 /février /2024 14:21
BACK TO BEFORE AND ALWAYS.... The Woodentops

BACK TO BEFORE AND ALWAYS.... The Woodentops

Flashback

Considérations périodiques... par NoPo!

BACK TO BEFORE and ALWAYS...  The Woodentops "Giant" LP 1986 - Titre 'Get it on'

Alice Thomson, claviériste originale du groupe, trouve le nom Woodentops dans le sens 'Idiot' et par extension, bizarrement... flic mais cela ne nous... regarde pas...
En France, on avait 'Age tendre et tête de bois' à la télé, les anglais avaient aussi leurs 'Woodentops', programme de marionnettes pour enfants.
Le leader du rockband, c'est Rolo (pour Richard) McGinty (guitare, voix, composition), accompagné de son ami Simon Mawby (guitare) (qui fera partie des House of Love), les 2 plus solides dans le temps.
En activité de 1983 à 1992, avec seulement un mini et 2 full albums puis après 2006 avec un bon disque en 2014 'Granular Tales', semblant reprendre là où ils étaient au top les Wooden.

Les premiers titres 'Plenty' pas encore aux as mais aux senteurs 'The Smiths', plébiscité par Morrissey (vous avez dit bizarre!) et 'Move me' produit par l'excellent XTC Andy Partridge,
Tous deux mélangeant guitares acoustiques et clavier au son désuet, montrent la direction des têtes.
Au moment du premier album, Frank de Freitas (le frère de l'autre, celui des Bunnymen) assure basse et voix, Benny Staples, la batterie. Sans hésiter, on peut voter 'Encore'!
'Giant' sort en 1986 avec de grandes idées, de grandes oreilles et beaucoup d'énergie en particulier chez Rolo, au chant parfois effréné et qui n'a pas peur d'ajouter à l'orchestration: accordéon, marimba, instruments à cordes, trompette etc etc etc

C’est quoi tes morceaux préférés hein, Rolo?
” ‘Get It On’ and ‘Travelling Man’ to be honest, all of it.  Got my brother’s synth on ‘History’, the one he made when he was 15."
 

Après ça, c'est plus vraiment ça, on accueille moins bien le second album et malgré les tournées... générales vu le nombre de spectateurs, le virage des années 90 sera pris dans les graviers (comme le disait Jean Alesi dans les guignols).
Un trou dans les caisses et une orientation dance electro (Rolo insistera avec le DJ band Pluto), éloignée des canons des Têtes en bois,auront raison d'eux et c'est stop en 1992... avant le joli come-back à partir de 2006. On touche du bois!

'Get it on' ouvre 'Giant' en 1986.
Une guitare sèche battue, une mélodie tournoyante au clavier et une rythmique basse/batterie effrénée et récurrente, chevauchée par la voix de Rolo lance le titre au galop.
Le clavier varie les sons, appuyant la rythmique ou soufflant une énergie de tous les instants, la guitare électrique déchire des vibrations par instants. La compo ne met pas les formes pour s'interrompre soudainement

 

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7 février 2024 3 07 /02 /février /2024 13:02
EP-  ONYX - Skipping Stone

EP-  ONYX - Skipping Stone

NoPo

SKIPPING STONE 'ONYX' EP 2023

L'Onyx s'inscrit dans la famille des Quartz et la variété des Agathe...
'A gat METAL' plutôt que 'A gat da blues' logique pour un nom comme 'Skipping Stone' au lieu de 'Rolling Stone' pour les gars du Kentucky, aux cravates vert luisant.
Voilà pour l'étymologie...vrée (un peu... vraie) mais pas trop gitologue! Honni soit qui mal y pense...

Le groupe, formé en 2020, rassemble :
Jordan Carlson – Vocals, Guitar
Thomas Hicks – Vocals, Guitar
Kelly Hood – Guitar
Patrick Robb – Bass
Dan Illes – Drums

 

Après avoir dégoupillé 2 EPs en 2022 ('Monsters of Men' et 'Hurricanes & Hand Grenades'), ils enchainent avec ce nouveau pavé dans la mare, illustré par une pochette à tête de mort flamboyante, probable résultat des explosions précédentes.
En arrière-plan, les pierres de Quartz scintillent, débordant d'un double-cadre blanc et triangulaire à 5 côtés (5 musiciens), traversé par une pointe en 'V' à sa base.

Le 1er riff accrocheur, en staccato, allume la mèche 'Burn it down'. La plongée, en piqué, fait son effet.
Un autre riff vient épaissir mais s'arrête lorsque la voix, énervée, intervient, semblant accompagnée uniquement par la rythmique basse bombée / batterie claquante mais on perçoit encore une guitare en fond.
Après un coup d'accélérateur, la gratte revient en force avec une seconde voix râpeuse qui répond à la principale. Les couches de guitare se multiplient, elles sont 3, prêtes à en découdre.
Le vif solo, s'expulse de ces couches riches en nuées ardentes.

Un nouveau riff, medium, lance la chasse aux fantômes 'Chasing Ghosts', segmentée par des frappes puissantes sur la caisse claire.
Puis la gratte joue le démarreur à répétition. Lorsque le moteur tourne, le chant clair vient seul d'abord sur le fil musical rectiligne, nourri au punk californien.
La grosse voix gutturale vient gratter ses amygdales et se frotter à la principale sur un refrain fiévreux aux 6 cordes effilochées.
Un beau passage central, aux arpèges aériens, détend l'auditeur mais les aboiements redoublent de violence pour conclure dans un bref break brise glace.

Un fluide arpège enjôleur ouvre 'Straightjacket' sous quelques gouttes de cymbales. Le morceau s'installe dans une ambiance grunge, émouvante, à voix claire.
Le refrain passe alors à un style new metal avec un chant rocailleux, souligné par des chœurs angéliques montant des 'woho'.
On maintient alors ce ton séduisant, alternant du balancement du couplet, au refrain puis laissant, un temps, quartier libre à une grosse basse pour un break grosse baffe.
Un morceau puissant, contenu par la camisole de force, mais propice au headbang... voir footbang...

'Monster II' parce-que 'Monster I'! La version de 2021 fonctionne du tonnerre surtout en Australie.
C'est un riff strident qui annonce la version II. Le rythme, haché, fait du petit bois et la voix claire en envoie, assez haut.
Un cri, en distorsion, vient ponctuer quelques phrases et le riff se met à bégayer. La guitare pose un solo relâché qui sort d'une spirale par une belle mélodie écrasée par le chant éraillé.

En entrée, la lenteur sombre de 'Vertigo', à la cadence tranquillement marquée sur le cercle, libère la mélancolie de la voix. Mais le ton se durcit rapidement puis alterne.
Le refrain explose avec le mélange, inflammable et dangereux, du riff tournoyant et du chant saturé de gros grains. Un mur de guitares accueille le solo presque néo-classique.

 

Onyx ta mère, voilà un EP qui déménage et vous met en appétit!

 

 

1-    Burn It Down
2-    Chasing Ghosts
3-    Straightjacket
4-    Monster II
5-    Vertigo
6-    Monster II (Radio Edit)
7-    Straightjacket (Radio Edit)

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5 février 2024 1 05 /02 /février /2024 16:38
Soom T & The Stone Monks à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 3 février 2024

 Soom T & The Stone Monks à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 3 février 2024

michel 

Sumati Bhardwaj is an Indo-Scot from Glasgow who is known for her musical melange of DubStep, Hip Hop, Electronique, Reggae and Reggaeton.

37/38 ans et 40 enregistrements à son actif, la petite Soom T, ne chôme pas,  quand elle n'est pas dans les studios, elle arpente les scènes de la planète.

La tournée 2023 s'est achevée le 2 décembre, le temps de fêter Noël et de recharger les batteries ( autonomie 5000 km)  et elle reprend la route, après Villeurbanne et Sérignan, c'est Saint-Brieuc qui l'accueille.

Pour chauffer la marmite, DJ Stepart  a amené des valises bourrées de vinyles de reggae, dubstep, raggamuffin, rocksteady, il s'est installé dans le club où, à partir de 20:30' , il manie son bric - à- brac.

C'était sympa en avalant une ou deux  bières, on a apprécié ' Sexual Healing' version reggae.

Peu avant 21:30' tu dégringoles les marches pour te coller frontstage dans une grande salle , déjà envahie par le jardin d'enfants local.

Sur le podium, un drumkit décentré ( à gauche pour nous), à droite, trois claviers, un micro sur pied trône au centre de la scène, une basse traîne à gauche, une guitare à droite.

Avec quelques minutes, académiques, de retard les Stone Monks, ni pétrifiés,  ni tonsurés, se pointent pour entamer une intro musclée.

Si Soom T vient de Glasgow, les moines sont des Frenchies, Thierry ( Petit Cheveu) à la  basse ( il  a tourné avec Omar Perry, Lee Perry, Horace Andy, Ken Booth, e a) , Thomas Join-Lambert aux drums (Pierpoljak, Omar Perry, Tairo....) , Cyril Colling Mouloud aux claviers ( Queen Omega, Big Red, Meta and the Cornerstones...)  et  Gregory Emonet à la guitare ( Hugh Coltman, Gloria Gaynor , Piepoljak, Christophe Maé.....).

Après 2' , un petit bout de femme à l'énergie débordante déboule: Soom T,   qui d'une voix enfantine et sautillante à la manière d'une cascade de montagne, entame 'Take a walk'.

Quel flow fulgurant, souffle Solange au gars se tenant à ses côtés.

La suite sera tout aussi remuante: 'City Zoo'  ,  puis le ragga hip hop  engagé 'Politic man' qui  est repris par une partie de l'assistance, pourtant incapable de suivre le phrasé acrobatique de Sumati.

Les musiciens s'amusent, basse et guitare entament un ballet, Thomas frappe comme un dératé et Cyril passe d'un piano à l'autre avec le sourire.

Riddim dancehall irrésistible pour ' Pull it up' au débit vocal hyper speedé, elle  lâche des rafales  à faire pâlir les mercenaires  de chez Wagner  arrosant  l'ennemi à la kalachnikov.

Le tempo s'assagit légèrement sur 'Like a dog' aux synth pad drums typiques, Greg en profite pour placer un solo flamboyant.

La batterie attaque 'Michael' , un titre empreint de spiritualité,  tu le sais Saint-Michel a vaincu le dragon.

Soom T récite sa prière à la vitesse de l'éclair, Saint-Brieuc chaloupe.

Tac tac tac, fait   Thomas, la basse ronfle, c'est parti pour ' Far from home', la dernière plage de l'album 'The Arch'.

La rengaine, quasi enfantine, prend une autre dimension après un roulement de tambour nerveux, du coup la chanteuse tend le micro vers une mystique du premier rang, qui y va d'un youyou berbère,  aussi folklorique qu'impressionnant.

Le reggae traditionnel ' Big bad world' décrit l'état lamentable dans lequel le monde est plongé, le solo plaintif de Greg illustre insolemment le propos. 

'Prophets', très rootsy,  démarre sous forme de lament , pendant 'Don't make me' ( cry a fountain ), un illuminé se fraye un passage parmi la foule, escalade le podium pour tanguer, le regard absent,  aux côtés de la   basse.

Son exemple est suivi par Marie-Madeleine, les gosses, pourtant invités, hésitent, normal, elle chante ...don't make me climb a mountain...  

Le côté naïf de la rengaine évoque ' Pass the Dutchie' de Musical Youth.

Infatigables, la raggamuffin princess  et ses copains, enfilent  les couplets entraînants: ' I wanna live',  suivi par  'No worries';  qui voit une go go girl amateur, cousine éloignée du Petit Chaperon Rouge, monter sur scène, vite imitée par ses copines et une mamita euphorique, peut-être sous l'effet de substances stimulantes, toutes frétillent plus ou moins esthétiquement.

Les filles comptaient bien camper sur scène, pas de bol, on les refoule, elles troublaient le guitariste en ayant envahi son espace.

Soom T poursuit la lecture du  chapelet, ' World we live in',  'Hail to the watchman', ' Path of the wanderer' et le reggae funky et fiévreux  ' Bomb our  yard'  qui termine le set.

La salle en veut plus, les moines et la grande prêtresse ( 1 mètre 40) reviennent pour envoyer 'One more tune' et l'addictif ' Broken Robots'.

Une photo de famille et la troupe prend le chemin des loges.

Tu   t'esquives tandis que les plus courageux se dirigent vers le club  où Stepart a ressorti  son fond de commerce.

 

 

 

 

 

 

Soom T & The Stone Monks à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 3 février 2024
Soom T & The Stone Monks à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 3 février 2024
Soom T & The Stone Monks à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 3 février 2024
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3 février 2024 6 03 /02 /février /2024 14:44
Session Live de Radio Activ' avec Primates à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 1 février 2024

Session Live de Radio Activ' avec Primates à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 1 février 2024

michel

 Deux singes volés au centre de primatologie à Paimpont, à une quarantaine de bornes de Rennes.

Intéressant, mais dépassé, ce fait divers s'est déroulé en 2017 , on a retrouvé les primates, d'ailleurs ils sont quatre!

Pour la première session live de radio activ', toujours en quête de sous pour rafistoler une antenne démolie par Ciaràn, le club de Bonjour Minuit accueille Primates.

Le groupe breton était au rendez-vous, mais pas l'animateur phare de la station de Langueux, Marcus avait délégué un collègue pour mener les débats. 

Primates, o k, mais pas lourdauds, ces jeunes gens sont plutôt du genre bien élevés.

Si le groupe ( terme qu'ils réfutent) existe depuis 2019; il a fallu attendre la fin de l'urgence sanitaire pour le voir sur scène et pour apprécier leur premier album.

Tu dis, c'est pas un groupe, une meute alors, comme chez les babouins?

Fais le malin, les quatre individus font partie d'un collectif regroupant des musiciens, des vidéastes, des danseurs , des dessinateurs, des beatmakers , des photographes, des réalisateurs mais pas de politicailleurs.

A première vue Tom ( Thomas Schmidt), chant, piano, est l'instigateur du projet.

Ce soir, il est secondé par une fine équipe, François ( Effsy) , vu avec Sir Edward en première partie de Mother's Cake, à la guitare et aux claviers, Franck Richard, le batteur qui excelle chez Yelle, Dewaere ou SBRBS ( ces derniers étaient présents dans le club) et à la basse ou  au Komplete Kontrol S49, un clavier intelligent, on note la présence d'Arthur Boquet, vu au Légué chez Kosko. 

On reprend la fiche de présentation: Un projet à part entière aux sonorités pop urbaine et aux influences RnB des années 2000. À mi-chemin entre les sons trap, pop de The Weeknd et la néo soul de Blood Orange, tout en s’inscrivant dans la continuité de The Blaze.

T'es pas obligé d'adhérer à 100% au tableau!

Après avoir glissé sur une peau de banane, ce qui a engendré un faux départ, la guitare délicate et le Komplete Kontrol lancent ' A closer look',  une des plages figurant sur leur album, la voix précieuse de Tom se colle sur le fond neo soul  organique,  François et Arthur assurent les backings mélodieux, il faudra attendre 90 secondes avant d'entendre les premières frappes de Franck.

Du coup la plage  prend de l'amplitude et captive davantage.

Le thème de la chanson s'éloigne des clichés inhérents au genre, oublie les lyrics à caractère sexuel ou   misogyne, comme chez Drake ou  Sleepy Loco,  le groupe qualifie son r'n'b d'écosensible, donc pas de nanas peu vêtues dans leurs clips.

Sinon ce premier morceau éveille en toi des souvenirs d'une soul pop stylée, comme en confectionnait le regretté George Michael.

Pour ' Ins and Outs', Arthur a ramassé sa basse cinq cordes, le morceau, toujours aussi smooth et finement fignolé,  confirme les comparaisons flatteuses, d'autres noms illustres te viennent à l'esprit  , Terence Trent d'Arby,  Fine Young Cannibals, par exemple,  alors que derrière toi une voix énonce chill wave.

Intro synthwave pour ' Teamwork'  .

Si les claviers jouent un rôle prépondérant, le boulot des percussions n'est pas à dédaigner, et le petit solo judicieux de François a ravi les amateurs d'effets  tremolo à la Johnny Marr.   

La guitare introduit, le looper distille une voix off , 'Tell me all about it' est lancé, la voix caressante de Tom se plaque sur le fond  esthétique ouaté.

Nous sommes début février mais on a vu des papillons voltigeant en essaim sous les spots éclairant la scène.

Illusion d'optique ou rêve d'été, le paysage sonore est propice aux songes  ( merci , William).

Break interview qui nous permet de faire plus ample connaissance avec le groupe,  ses desseins et son futur.

 

Second acte!.

Le séquenceur  émet une musique à bulles, la basse, ronflante, s'agite, un choeur élégiaque engage ' Second chance'  tout en onctuosité, et puis il y a le message optimiste...doesn't matter if you lose coz you get a second chance... Après un solo de guitare frissonnant, c'est au tour du batteur de se mettre en évidence, la basse en  mode groovy le relaye.  Tu décides de jeter un coup d'oeil à l'assemblée pour constater que les têtes bougent gentiment au rythme du midtempo, plusieurs individus, paupières closes, semblent intérioriser la  gentille rengaine avant d'applaudir avec ferveur à son terme.

Sans pause, le collectif a embrayé sur '100 degrees out'  qui traite du dérèglement climatique, 100° F étant l'équivalent de 38° C, une température devenue habituelle à Rustrel, célèbre pour les couleurs ocres  de ses falaises, là où a été tourné le clip illustrant ce titre proche d'une sophisti pop stylée, évoquant Scritti Politti, les Blow Monkeys ou The Blue Nile.

Si le bassiste n'avait été barbu, on aurait pu imaginer que l'instrument était dans les mains de Rhonda Smith, au jeu hyper groovy .

'The only truth' aux effets de guitare célestes poursuit sur  la même voie, ensuite vient une longue amorce instrumentale pour ouvrir 'Carry me along' , un morceau qui ne s'entend pas sur l'album.

'Closure' , quoi de plus normal, achève le set, une sortie en douceur, parée d'ondes caoutchouteuses confectionnées par Arthur.

Il reste 5' avant de rendre l'antenne, pouvez-vous élucubrer une bricole?

 

OK, on vous refait '100 degrees out', pensez à vous protéger de l'astre solaire et à vous hydrater!

Après  ce set  élégant de Primates, le r'n'b dystopique  compte une trentaine de nouveaux fans!

Session Live de Radio Activ' avec Primates à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 1 février 2024
Session Live de Radio Activ' avec Primates à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 1 février 2024
Session Live de Radio Activ' avec Primates à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 1 février 2024
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2 février 2024 5 02 /02 /février /2024 15:28
BACK TO BEFORE AND ALWAYS.... the Nits

BACK TO BEFORE AND ALWAYS.... the Nits

Flashback

Considérations périodiques... par NoPo!

BACK TO ... BEFORE AND ALWAYS .... "Tent" by (The) Nits, album ' Tent' 1979

Quel joli patronyme! The Nits signifie 'lentes', les poux quoi (non pas le marié!).
Ou lent du cerveau aussi soit 'crétins', pas mieux! Ils ont fait leur nid à 4 à Amsterdam en 1974 (beurk!).

Henk Hofstede (chant, guitare, claviers, auteur-compositeur), grand fan de Leonard Cohen (qu'il reprendra) est le seul membre constant du groupe avec Rob Kloet à la batterie.
A la fondation, on trouve aussi :
Alex Roelofs basse, chœurs (1974-1981) et Michiel Peters guitare, chant (1974-1985). Robert Jan Stips (membre du légendaire Golden Earring néerlandais), leur producteur, les rejoint au début des années 80 au clavier.

Plutôt que crétinisme, on peut parler d'idiosyncrasie d'autant que Henk confie :
"Si je devais n’utiliser qu’un seul mot pour caractériser le groupe, ce serait la curiosité…
Nous sommes toujours à la recherche de nouvelles choses, de nouveaux espaces, de nouveaux paysages. Ne jamais rester à la même place..."

Bon nombre de néerlandais chantent dans leur langue à présent mais à l'époque, l'anglais était préféré.
Les NITS mettent un peu de temps à se faire connaitre au point que Télérama les surnomme 'le secret le mieux gardé de la pop'.

Pour situer leurs débuts, on sent une grande influence des Beatles (encore des insectes!) mais transposée dans une pop new-wave 'xtcienne' parfois sautillante parfois contemplative, toujours recherchée.
Je me souviens avoir tourné et retourné la galette du double live 'Urk' de 89 contenant les meilleurs titres des albums phare Omsk (1983), Adieu Sweet Bahnhof (1984), Henk (1986) et In the Dutch Mountains (1987).
Derrière, le groupe change de ton avec une introspection provoquant chez certains circonspection et chez d'autres affection (oserons-nous aller jusqu'à érection?).  
De retour à leur pop délicate et un peu minimaliste, ils fêtent leur cinquantième anniversaire cette année 2024 avec leur 25è album aussi tendre qu'une Batavia fraichement cueillie!

L'album vinyle 'Tent', sorti en 1979, contient 15 titres sur un ton naïf et même 18 sur le CD .
Des morceaux ne dépassant pas les 3 minutes, concision sans cirque (ahaa).

Le vacancier 'Tent', avec sa casserole à rythme immuable, fait penser à un échange au ping pong (sauf que ce titre existe déjà en fin de 1ère face).
La basse marque une note rythmique de temps à autre. La mélodie au clavier, posée dessus, tourne délicieusement les méninges à l'envers puis à l'endroit.
Des chœurs légers soulèvent le chant principal agréable et sautillant. 2'05 de plaisir!

L'insouciant 'Tutti Ragazzi' commence par une alarme synthétique surprenante puis les guitares se mêlent au clavier avec beaucoup de riffs secs ou de petits sons délicieux s'échappant en bulles de la mélodie principale.
Amour frivole avec humour et 'r' roulés 'No no bambini for me Frutti di mare for you Pizza margherita Signorina, it's true'. Imparable!

Finalement, un groupe de poux-sains, un peu fragiles, mais toujours aussi bleus et curieux!

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1 février 2024 4 01 /02 /février /2024 15:10
Album - Clivota - Lila Ehjä

 Album -  ClivotaLila Ehjä

michel

 

 CROUX records & Toutdoux records 

Ehjä, le nom intrigue, à Helsinki il signifie 'intact' nous dit-on,  il existe aussi une organisation du même nom qui oeuvre pour la protection de l'enfant.

Pourquoi la jeune femme  de Paris, a-t-elle opté pour Lila Ehjä, on pensera à lui poser la question si un jour on la croise sur une scène bretonne.

Avant de songer à un voyage en solitaire, Lila  tient la basse chez Rance, des beurrés parisiens pratiquant un black metal pas pourri.

Elle entame une carrière de one-woman-band en 2021 et enregistre la même année l'EP ' yö',  qui n'a strictement rien en commun avec le rap.

Janvier 2024, un second effort discographie pointe le bout du nez ' Clivota', un terme qui en slovaque désigne un désir nostalgique de quelque chose qui manque, à rapprocher des termes saudade ou Sehnsucht.

Tracks:

1. Intro Vague
2. The Book
3. Clivota
4. Ghost Love
5. Rust
6. Trigger
7. Worship
8. Noyades
9. Oudrone

 All music & mix by Lila Ehjä who plays guitars / bass / Roland MC-101 / looper  and sings.

Lila a évidemment pris en charge le visuel de l'objet, un auto-portait en noir et blanc sous forme de photo/miroir brisé ( Marie Mauve signe le cliché).

PS : La photo d'art ' Reflection Of Woman In Broken Mirror Shards' d 'Amanda Elwell existe sous forme de puzzle!

 Intro 'Vague' , l'eau est glaciale, normal puisqu'il s'agit de cold wave. Percussions métronomiques au cachet post punk, guitares  acérées,  avant l'entrée en piste d'une basse lourde  et d'un chant émis  par une voix blanche, atone. Tu t'étais mis  à rêver d'une plage ensoleillée, tant pis pour le réchauffement climatique, mais les climats brumeux et tourmentés t'ont sérieusement refroidi.

Bienvenue dans l'univers sombre, aux relents gothiques, de Lila Ehjä, dont le chant inquiétant peut évoquer celui d'Alison Shaw de Cranes. 

Nitzer Ebb sortait une cassette demo ( Basic Pain Procedure)   en 1983, sur cet objet culte se trouve le titre ' The Book', Lila Ehjä se l'approprie en lui donnant  des sonorités moins industrielles et moins  punk.

Pas de trahison toutefois,  de la cold wave mystique et  du post punk, sur lesquels se greffe une voix sans timbre, assez éloignée des intonations Sex Pistols que l'on entend sur la version de Nitzer Ebb.

Les guitares abrasives sur 'Clivota'  viennent déchirer l'uniformité  créée par la drum machine , la voix, comme en hypothermie, débite sa litanie monotone et déprimante.

Le but évident  n'est  pas d'élaborer une mélodie dream pop avec un gentil refrain,  mais bien de te transporter dans un univers angoissant où des âmes en peine errent sans but.

' Ghost Love' se montre sacrément plus tumultueux, mixant musique indus, beats empruntés à la new wave, des guitares tantôt lourdes, tantôt  cinglantes ( comme celles de John McGeoch chez Magazine) ,  et un chant lugubre  évoquant Throbbing Gristle.

Un must!

'Rust' never sleeps, affirmait Neil Young, on est loin de l'Americana ou du country rock avec le morceau de la Parisienne.

Ici, pendant sept minutes,  les guitares  crissent, griffent, éraflent, et ce n'est pas le chant hanté qui va t'empêcher d'avoir des cauchemars, ni la rythmique monocorde,  elle  pilonne sans fin pour t'aliéner davantage.

Un obscur combo allemand a choisi de s'appeler ' Trigger'  mais  tu ne dois pas  t'attendre à une déferlante grindcore, pas de high speed, pas de growls, mais bien des lignes de basse qui grondent, des guitares  qui picotent et  une voix en apesanteur,  le tout est distillé sur un tempo d'une lenteur  démoralisante. 

'Worship' et sa boîte à rythmes, à la fois hypnotique et chaotique,  est proche de la cacophonie.

A noter l'absence totale de mélodie, et de chant,  pendant plus de 5 minutes, Lila nous assène des stridences monstrueuses, quasi inhumaines (de la Körpermusik dépouillée de sentiments ), faisant passer la discographie complète de Front Line Assembly pour une muzak destinée à vendre des conserves, du papier hygiénique ou du camembert.

On nous dit que ' Noyades'  dépeint la mort d'Ophélie, épouse de Hamlet, devenue folle et poussée au suicide ( ou était-ce une noyade accidentelle, les hypothèses sont diverses). Le soundscape créé par  Lila Ehjä ( guitares shoegaze, drumming martial, voix d'outre-tombe), s'il respecte la notion de tragédie shakespearienne, ne peut être assimilé à l' opéra 'Hamlet' composé par Ambroise Thomas, dont l'aria le plus célèbre, sur fond de valse,  est  "À vos jeux mes amis" - "Et maintenant" qui précède le trépas de la princesse éperdue.  

Avec la plage finale, 'Oudrone' les pérégrinations prennent un caractère cosmique. Pour assembler cette pièce ambient, Lila a collaboré avec Luz Léon Noir, une musicienne évoluant dans une sphère minimalist synth wave subliminale. 

 

L'album prend donc fin sur une note avant-garde, rapprochant Lila de groupes inventifs tels que NEU!, Tangerine Dream, sans oublier le précurseur Karlheinz Stockhausen.

" Clivota"  de  Lila Ehjä  ne convient probablement pas à toutes les oreilles, mais si t'es prêt à ôter tes oeillères sectaires  tu risques de prendre plaisir à l'écoute de cet album atypique.

 

Release party le 9 février à La Mécanique Ondulatoire.

 

 

 

 

 

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30 janvier 2024 2 30 /01 /janvier /2024 16:03
GA-20- La Grande Ourse- Saint-Agathon, le 28 janvier 2024

 GA-20- La Grande Ourse- Saint-Agathon, le 28 janvier 2024

michel

If you want some blues on Sunday  c'est la route de Saint-Agathon qu'il faut prendre. Pour ce dernier dimanche du premier mois du calendrier grégorien, La Grande Ourse programme GA-20.

" We love these old Gibson amps! The GA-20 is not too overpowering, and quite manageable."

Le trio de Boston ( pas le quintet qui, en 1976, fait un tabac avec ' More than a Feeling')  a choisi le fameux guitar amplifier comme nom de scène qui claque.

 Pat Faherty et Matthew Stubbs, tous deux guitaristes, fondent le groupe en 2018, à l'époque Chris Anzalone tient les baguettes, il sera remplacé par l'actuel batteur du combo, Tim Carman, après quelques mois.

Matthew Subbs  le dira lui-même, il a été  guitariste de la légende Charlie Musselwhite  avant de décider de former GA-20 avec son copain  Pat Faherty, à l'étonnant look Jerry Garcia  époque sixties. 

Pas de bassiste en vue, pour jouer leur garage blues, brut et carré, les deux guitares alternent les rôles, lead ou rhythm,  Tim, à l'arrière, cogne sans faiblir,.  Pat Faherty, d'une voix âpre,  plus proche du timbre de   Screamin' Jay Hawkins que du tenor range de Neil Sedaka, se charge du chant.

Quatre albums à leur actif: 'Lonely Soul',  'GA-20 Does Hound Dog Taylor: Try It...You Might Like It!', 'Crackdown' et ' Live in Loveland'.

Il n'était pas 17:30', mais Pat Faherty, pressé d'en découdre, vient tâter le terrain, Ludo n'avait pas encore regagner  sa place derrière les consoles, la sono diffusait toujours  une rengaine bluesy,  mais déjà  le trio prend place, un des guitaristes grogne ' Hi, we're GA-20'  et c'est parti pour un blues/boogie/rock incandescent:  ' No, No' .

Dis, Clémentine, glisse monsieur à sa conjugale, tu peux arrêter de frapper le sol du talon, tu incommodes toute la rangée.

Clémentine, sans un mot, se lève, quitte son siège pour prendre place, debout, face à la scène où personne ne viendra l'enquiquiner!

Pour nous laisser respirer après cette attaque agressive, le trio  embraie  sur ' Just because' un slow immortalisé par Lloyd Price en 1956.

Si Pat ne croone pas comme le chanteur de rhythm 'n' blues de Louisiane, sa voix chaude fait son petit effet,  mais tous les regards se fixent sur Matt,  qui nous lâche un solo judicieux.

A l'arrière, Tim assure la rythmique à lui seul, il est en droit de réclamer une augmentation salariale, c'est lui qui amorce aux maracas  ' Double gettin',  du  voodoo rock vicieux.

Après ce départ sur les chapeaux de roue, ils décident de ménager la machine avec ' Dry run' , écrit en pensant à une fille qui ne pense qu'à flirter.

Comme ils adorent Hound Dog Taylor ils enchaînent sur 'Give me back my wig' , au  rythme effréné et décoré une déferlante à la slide , une chose est claire c'est pas de la panade pour édentés.

Donald cherchait encore sa perruque,  quand ces sauvages balancent  un second Hound Dog, encore plus crasseux ' She's gone' .

Si Matthew demeure relativement serein, son pote se montre  lui sérieusement agité, le bottleneck glisse à la vitesse de l'éclair, les  étincelles crépitent.

Mes copains vont boire un coup, annonce Pat, je vous joue ' Come on in' de R L Burnside en solitaire sur une guitare hautement métallique.

Retour des camarades, et assaut survolté du batteur pour amorcer le concis 'Lonely soul' , du  heavy blues cinglant.

'I let someone in' évoque l'époque anglaise de Fleetwood Mac , tandis que ' Fairweather friend'  voit le public battre des mains pour accompagner le jeu du batteur et chantonner ooh ooh ooh avec le shouter.

One, two, three, four, five, six ... voilà un batteur qui sait compter, c'est parti pour ' I don't mind' de James Brown, un slow qui dégouline et montre une autre facette du talent des guitaristes.

'Conniption',  titre qu'on a  retrouvé nulle part, précède la reprise en mode relax  de Little Walter ' My baby's sweeter'.

' I cry for you' ouvre leur album ' Live in Loveland' , ce morceau, repris de Harold Burrage, reçoit un traitement moins soft que l'original.

' Just one more time' d'Ike Turner, même  sans la section de cuivres  rocke salement, les soli se succèdent, Clémentine, du coup, est passé à gauche de la scène pour admirer Matthew de plus près.

Matthew qui tient à nous dresser une image de Boston, où la scène blues n'est pas très florissante, aussi, quand ils jouent là-bas, il prévient ... if you don't like the blues this song will sound like shit...

'Sittin home alone' ( Hound Dog Taylor) ' didn't sound like shit mais a ébranlé la salle.

Un coup de slide de Pat, il ôte ses lunettes, s'assied sur le bord de la scène, vise Clémentine, descend à ses côtés, lui fait un clin d'oeil, puis il s'assied à côté   d'un rescapé de 40/45, lui pose une question, how are you today?, je vais, bien, merci,...a répondu le brave monsieur.

 Tout en plaçant des riffs implacables, il gravit toutes les marches, traverse la salle à l'horizontale et regagne le podium sous l'oeil attentif des photographes.

Promenade dominicale terminée, on passe à ' By my lonesome', un nouveau rock à la Little Richard ou de ceux que concocte Canned Heat quand ils oublient le boogie.

Avec 'Easy on the eyes'   on revient au blues rock  qui groove à la manière de Stevie Ray, ce sera la dernière salve du set, see you on the merch table,  ajoute Matthew et GA - 20 se tire.

 

La Grande Ourse se lève et veut son bis, il l'aura: a second take of  ' Just one more time' .

PS:  on te conseille la version de Ghalia Volt.

 

La tournée française de GA-20 s'achève ce 30 janvier à Paris, en février il te faudra traverser le Channel pour les voir à l'oeuvre.

 

GA-20- La Grande Ourse- Saint-Agathon, le 28 janvier 2024
GA-20- La Grande Ourse- Saint-Agathon, le 28 janvier 2024
GA-20- La Grande Ourse- Saint-Agathon, le 28 janvier 2024
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