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  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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20 mars 2024 3 20 /03 /mars /2024 12:29
Album-  Cinema by Regna

Album-  Cinema by Regna

 

NoPo

REGNA - Cinema - LP 2023

Les Barcelonais de Regna publient leur premier EP, un concept album en 2015.
Ils s'y mettent à six, in English spoken ou sung plus précisément, et remettent çà avec 'Cinema' en 2023, un LP cette fois :
Alejandro Domínguez: Guitar
Arturo García: Bass
Miquel González: Keyboards
Marc Illa: Vocals
Eric Lavado: Drums
Xavier Martínez: Guitar
La pochette présente un dessin de théâtre à balcons, dans l'obscurité d'une salle vide, vu de derrière le rideau (un ancien bâtiment de leur ville devenu cinéma?).
L'ambiance se retrouve dans leurs sons assez cinématiques et évoquant des paysages en plans larges.
Leur musique, élégante, baigne dans le prog des 70's, notamment Genesis ('Cinema' faisant indéniablement penser à 'Cinema show'), Pendragon, ou Enchant mais avec une interprétation moderne.
Voilà pour la présentation succincte, à présent, tirons le rideau!

L'œuvre se constitue de 7 pièces (dont la dernière planquée), pour 47 minutes, durée facile à appréhender contrairement à certains enregistrements qui dépassent l'heure et restent plus compliqués à avaler malgré leurs qualités.
Les musiciens ne s'interdisent rien puisqu'ils séquencent leurs morceaux d'une minute environ jusqu'à 20 minutes pour le plus long.

On commence par le titre le plus court 'Opening Credits' qui pourrait effectivement créditer les rois de l'orgue Hammond, Jon Lord ou Ken Hensley.

Cette sorte d'intro bascule sur un arpège délicat puis un grattement de cordes percussif qui rappelle l'orgue et c'est parti pour 'Return to...'.
Return to quoi? 'Return to fantasy' chantait Uriah Heep mais ici, on s'arrêtera à return to 70's. La voix, calme et posée, entretient une ambiance sereine.
Orgue et guitares, dans une entente cordiale, se mêlent ou se cèdent successivement la place au premier plan. Le rythme, enjoué, incite les instruments, à la technique irréprochable, à dépasser leur fonction.
A mi-morceau, on croirait reconnaitre un Moog sorti tout droit de la maison Genesis.

Un arpège, au glissé soyeux sur les cordes d'une guitare acoustique, introduit le tendre 'Spyglass' puis ce sont des accords frottés qui accompagnent la voix langoureuse.
L'orgue, syncopé, tintinnabule alors, soutenu par des moulins sur les toms, puis la plage décrit des paysages changeants, allant d'accélérations saccadées à des envolées lyriques, en passant par des phases instrumentales chiadées mettant en valeur un synthé adhésif.
Jamais on ne décroche, car les sons, harmonieux et kaléidoscopiques, nous tiennent en haleine tout en cajolant le fond des oreilles notamment ce solo de synthé virevoltant.
Le final se fait en inclusion revenant sur la douce mélopée installée après la minute introductive.

Le riff d'entrée, à la guitare électrique, prend la 'Tangent', joyeusement, et invite l'orgue à faire des bulles ce dont il ne se prive pas. La batterie vient les gonfler et la basse les enveloppe.
Lorsque les guitares se mettent à 2, on pense immanquablement à Wishbone Ash. La mélodie principale guide les pas que l'on aime à suivre sans difficulté.
L'entente, entre les claviers n'hésitant pas à syncoper encore et les grattes, se vérifie à tout moment. Puis le piano intervient sur un passage dépouillé, guitare électrique retenue, et voix douce.
La cadence s'est ralentie, les cymbales rythment tranquillement puis on revient à ce motif guitare/orgue accrocheur.

Sur "Dramatis Personae", le Mellotron, au son de flûte, procure cet effet rêveur comme le passage furtif d'un gentil fantôme.

A l'enchainement vers 'Accolade', le clavier ajoute une couleur profonde et un peu plus d'agitation, réveillant la guitare qui s'ébroue et la rythmique venant par petites touches.
Puis, c'est l'envol. Au faîte de leur forme, les instruments deviennent plus tumultueux dans une atmosphère gaie où la basse rebondit et tournoie.
Le développement mélodieux n'hésite pas à bifurquer, retrouvant un Moog par çi, un Mellotron par là, un Hammond par ailleurs alors que la voix ne se manifeste qu'après plusieurs minutes.
Claviers et guitares s'entremêlent avec brio. La partie centrale, plus lyrique, fait la part belle à la basse et la batterie accompagnant le chant mais l'orgue ne peut rester bien longtemps discret.
On arrive ensuite sur un passage plus folk à la guitare acoustique, brume de claviers et percussions légères, puis retour à un prog instrumental technique, à la ELP, en moins grandiloquent et intégrant la guitare.
Le long voyage continue, avec beaucoup de tact et de légèreté, jusqu'au synthé papillonnant puis un orgue, directif et infatigable, marqué par une batterie claquante.
Enfin, retour aux notes de piano électrique, égrenées, pour la mélodie maitresse.

Le rideau se tire alors pour cacher la conclusion par 'Curtains'.

On vient de passer un sacré bon moment.
Une musique progressive d'une grande technicité sans, pour autant, faire du cinéma.
On se laisse porter par cette musique à la fois réconfortante et aventureuse.
Très beau disque!

 

Studio Album, released in 2023
Songs / Tracks Listing
1. Opening Credits (0:58)
2. Return to... (6:30)
3. Spyglass (8:16)
4. Tangent (8:38)
5. Dramatis Personae (1:31)
6. Accolade (20:27)
7. Curtains (1:04) *

Total Time 47:24

* bonus track on CD and LP editions only
Written and Arranged by Regna
Recorded in Aclam Records, Barcelona
Engineered and Mixed by Jose Luis Cattaneo
Additional Edits and recordings by Ismael Salces
Mastered by Pete Maher at Pete Maher Mastering, London

Logo by Ideophony
Design by Joana M. Comas and Sheila Terrón

https://www.instagram.com/regnaofficial/

https://regna.bandcamp.com/album/cinema

 

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19 mars 2024 2 19 /03 /mars /2024 12:39
 Dear Chevreuil EP _ Dear Chevreuil

 Dear Chevreuil EP _ Dear Chevreuil

 

NoPo

DEAR CHEVREUIL EP 2024

Les 5 chevreuils fougueux viennent de Dinan... nan? Si! Bon, un peu Saint-Brieuc et Rennes aussi...
Ils signent un post-rock/after punk très excitant, influencé par la direction musicale d'Interpol pour rester sur une formation des année 2000 (qu'ils citent) voir les plus récents IST IST.
Quel drôle de nom, semblant vouloir protéger la faune?
Kesako? Ils doivent apprécier l'animal puisqu'ils s'appellent comme ça entre eux, se disant bonjour par un 'Salut les chevreuils ou bande de chevreuils' comme d'autres utilisent 'Salut les terriens' pour les ardissonniens ou 'Salut les copains' dans les maisons de retraite!
En projet depuis 2020, les 5 musiciens viennent pour partie des groupes Organic, Dream Toy et Oceana.

Partons donc sur la trace des chevreuils.

'Black Glasses Memories' sort en single éclaireur (et éclairé) l'année dernière et m'interpelle d'emblée.
Une intro, sur un motif vif à la batterie lointaine et étouffée, prépare le terrain à un riff à double guitares totalement addictif.
Je file direct dans une danse en pogo incontrôlable. Le chant, possédé, prend un ton à la John Lydon (PIL, Sex Pistols) particulièrement énervé.
La basse rebondit à grande vitesse pour suivre le rythme infernal de la batterie. 'Uncontrolable urge' hurlait Devo, c'est bien ça!
Je mets un grand 'A' (comme 'Ancore'!) à ce titre recommandé par John Bé qui m'a fait la passe D sur Radioactiv'!

Les chevreuils payent 'Cash' leur tribut à la musique post-punk fin seventies. L'urgence (encore) du morceau vous prend aux tripes autant que dans les jambes que je ne retiens même  plus.
Les arrangements, tendus, des guitares crissantes égratignent la superbe voix, clairement blessée, et qui appelle parfois à l'aide. On y entendrait presque Joy Division...
La rythmique trace droit, par des rouleaux giflés à la caisse claire. La basse muscle son jeu, un fond d'orgue par instant. Difficile de décrocher de ce titre fascinant!

'Dragon's eye' démarre sombrement, sur une répétition de 4 notes, en variation sur la guitare. La basse, percussive, insiste telle une forcenée, sur sa corde qu'on croirait destinée à la potence.  
Le chant, vibrant, peut passer du monotone au granuleux en passant par des cris de détresse et les cordes des grattes tremblent autant que les cordes vocales.
Un flottement de claviers sur les crissements et la plage se prolonge, pour un vrai plaisir, dans un faux cafard (...naüm)!

Et puis, il y a cette composition '22 Seconds', pas plus pour me rappeler Siouxie and the Banshees, au tout début de sa carrière, un truc qui torture autant qu'il attire.
Ça commence par un riff strident et autiste, montant dans la douleur comme un couteau dans la plaie. La voix exprime ce déchirement par des élans saisissants.
J'en veux pour preuve un passage dramatique où les frottements vicieux arrachent des gémissements.

4 fantastiques titres, un carré d'as!
L'interprétation au chant reste proche de l'hystérie tout au long du disque. Les riffs, terrifiants, font monter une émotion anxieuse.
La rythmique vous passe à l'essoreuse. Epoustouflant de puissance évocatrice et persuasive! Ne chassez pas le chevreuil, écoutez le!

PS : Please, please une session live avec eux!

Jean-Marie Jouan à la guitare,
Vincent Despres à la basse,
Nicolas Leroman à la batterie,
Mickaël Pasquet au chant,
Mathieu Guyot à la guitare.

Tracks
1.Black Glasses Memories 04:26
2.Cash 05:16
3.Dragon's Eye 06:05
4.22 Seconds 04:16

    
crédits
paru le 1 mars 2024
Crème Brûlée Records
Auteur/Compositeur : Dear Chevreuil
Enregistré et Mixé par Baptiste Bucaille au studio Cocoon (Rennes) en Avril 2023
Masterisé par Hugo Ablain
Artwork : Banjamin Guyot, Noé Guyot, Baptiste De Bailliencourt

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18 mars 2024 1 18 /03 /mars /2024 14:46
Clotilde Trouillaud.- Bibliothèque André Malraux - Saint-Brieuc, le 16 mars 2024

 Clotilde Trouillaud.- Bibliothèque André Malraux - Saint-Brieuc, le 16 mars 2024

michel

L'hôtesse: pour le concert,  deuxième étage, au milieu des ouvrages dépoussiérés depuis la rénovation de l'édifice (  incunables,  manuscrits anciens enluminés  ou reliés, estampes, bibliophilie bretonne... mais  aucun  manga!).

C'est dans cette salle vénérable que Clotilde Trouillaud se produira à 15:30'.

Quelques rangées de chaises sont  alignées face à une table basse, sur laquelle repose la harpe celtique de l'artiste, professeur de harpe au conservatoire de Pontivy et à Breizh Music.  

Les responsables ne s'attendaient pas à accueillir un afflux de visiteurs, il a fallu tripler la quantité de sièges prévus et, même ainsi, certains ont été obligés d'assister à l'aubade en position debout.

En 2019, tu avais eu  l'occasion  d'admirer le savoir-faire de la harpiste, nullement harpie, lors des Zef et Mer à Plérin,  elle s'y produisait avec le groupe Lune Bleue ( deux albums) .

Elle a également fait partie du groupe Fileuses de Nuit ( deux albums), a sorti un album prog rock avec Sylbat   et continue à se produire en solo ( deux albums) .

Debout,  à côté de sa harpe, la musicienne, gracile et concentrée, entame un premier air, originaire du pays de Redon, ' Voilà la bonne année que Dieu nous a donnée',  car le Très Haut a permis aux paysans de jouir d'une abondante récolte de pommes à cidre, la cuvée s'annonce excellente.

Les doigts délicats pincent les 34 cordes avec grâce et dextérité, tout en manipulant les leviers sans accrocs.

L'assistance, subjuguée,  suit l'évolution habile  des phalanges sur les boyaux en  nylon et retient son souffle, imitée par  les quelques gosses, disciplinés,  sagement assis près de leur maman.

Les mouches, pareillement , ont cessé leur bourdonnement agaçant.

Clotilde enchaîne sur une suite irlandaise,  entamée par  une composition de Turlough O'Carolan, le blind Celtic harper, que Wikipedia France qualifie de colérique, un trait d'humeur non confirmé en Irlande .

'Miss McDermott' est suivi par an Irish reel sentant bon les paysages verdoyants et la Guinness.

Toujours en admiration devant l'aisance avec laquelle l'artiste frôle les cordes de l'instrument préféré d'Apollon , tu te dis que la harpe n'est pas vraiment un outil  approprié pour un boxeur ou un catcheur.

'La Verte épine' est une ridée à 6 temps,  que Clotilde a appris à connaître dans la version chantée par Louise Prévert. 

Toujours en Bretagne, voici ' Kleier' de Kristen Noguès ( décédée en 2007), qui a révolutionné le jeu de la harpe, en l'actualisant pour le rapprocher du jazz.

Laura Perrudin se nourrit également de l'héritage de cette illustre harpiste.

' Décor et des cordes' une des compositions de Clotilde Trouillaud est au répertoire de Lune Bleue.

Une mélodie nettement plus vive que le menuet en Fa majeur de Wolfgang Amadeus Mozart.

Suite à une question lancée par un sweat à capuche, on a droit à une séquence didactique illustrant la différence entre la harpe classique et la harpe celtique ( moins encombrante), puis vient 'Unlight', un morceau lumineux, malgré le titre, composé après le passage de la tempête Ciaran  ayant couché des milliers d'arbres sur le sol  et privé près d'un million cinq mille foyers d'électricité.

Un pouet incongru émanant de la rue proche vient troubler la sérénité solennelle du lieu sans décontenancer l'artiste, qui poursuit le récital par 'The other road' un morceau jazzy du Lune Bleue trio. 

'L'horloge infernale' a pris un autre sens après l'épisode Covid,  on y a entendu quelques accords du 'Bidonville' de Claude Nougaro.

' Lever forever' est dédié aux fameux leviers de la harpe celtique, les motifs brodés ont séduit tune voisine qui  se dandine, paupières closes, sur sa chaise.

Quoi?

Non, ' Keys for Keith' n'existe pas encore!

' La valse de papier' pour l'olibrius  qui tient absolument à attirer l'attention en multipliant remarques et questions inappropriées.

La valse n'a pas mis le temps, Jacques l'a trouvée belle, tout comme Régine.

'La machine à l'envers', du  swing  pour les anges qui tricotent,  termine un set aux teintes nuancées, ayant tenu l'assistance en haleine jusqu'aux dernières notes.

 

Revoilà, Charlot:  une dernière, peut-être?

D'accord,  vous allez probablement la reconnaître!

Effectivement, Camille,  Charlène, Christine et Céline ont toutes fredonné ' Je me suis fait tout petit' de Georges Brassens.

 

 

 

Clotilde Trouillaud.- Bibliothèque André Malraux - Saint-Brieuc, le 16 mars 2024
Clotilde Trouillaud.- Bibliothèque André Malraux - Saint-Brieuc, le 16 mars 2024
Clotilde Trouillaud.- Bibliothèque André Malraux - Saint-Brieuc, le 16 mars 2024
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17 mars 2024 7 17 /03 /mars /2024 14:23
BACK TO BEFORE AND ALWAYS....Crowded House, titre "Mansion In The Slums"

BACK TO BEFORE AND ALWAYS....Crowded House, titre "Mansion In The Slums"

Flashback

Considérations périodiques... par NoPo!

BACK TO BEFORE and ALWAYS...   CROWDED HOUSE LP 'Temple of Low Men' 1986 Titre "Mansion In The Slums"
FLASHBACK

Voilà des gars de l'opposé du monde (pour eux c'est nous) qui font autant de calme que AC/DC du bruit!
Les Australiens forment le groupe en 1985 avec :
Neil Finn (vocalist, guitarist, primary songwriter) Paul Hester (drums) Nick Seymour (bass) puis Tim Finn, le frangin (keyboards, guitars).
Paul et Neil se connaissent déjà par le groupe prog néo-zélandais , démarré par Tim en 1972 avec 7 albums au compteur et une belle carrière.

Le nom du groupe 'la maison bondée' fait allusion au manque d'espace dans la petite habitation d'Hollywood Hills partagée, lors des premiers enregistrements.
Tilt, héro de '1001 pattes' aurait choisi la fourmilière... Mais 'Anthill', ça casse pas 3 pattes à un canard!
Dès le début, ils cartonnent avec le single "Don't Dream It's Over" qui sera d'ailleurs repris par Paul Young.

CROWDED HOUSE publie 4 albums entre 86 et 93, dont la sortie de l'album 'Together Alone' fait office d'oiseau de mauvais augure puisqu'ils se séparent en 1996, avant de revenir au nid en 2006 (peu après le suicide de Paul Hester) et de faire des petits avec 4 nouveaux albums dont le dernier cette année 2024 et même d'intégrer les poussins de Neil : Liam and Elroy à partir de 2020.

Auparavant, le leader Neil Finn (lame) aime le seigneur des anneaux et compose 'Song of the Lonely Mountain' pour le 'Hobitt'.
Et en 2018, il rejoint le grand Fleetwood Mac, en même temps que Mike Campbell (des Heartbreakers de Tom Petty) lorsque Lindsey Buckingham lâche le palace.
Il sortira même un single caritatif "Find Your Way Back Home" pour les sans abris, avec Stevie Nicks et Christine McVie.

Mais la maison se remplit à nouveau en 2020 et on peut écouter le single 'Whatever You Want', une tentative de réponse aux attentes... (moins réussie que Status Quo qui se tape un hit en 1979) et il y a un mois, un nouvel effort crie 'Oh Hi' annonçant un album à venir.

Mais revenons à 1986, où Neil préfère une caravane dans les collines à un manoir dans les bidonvilles... une magnifique ballade ce "Mansion In The Slums", guitare/voix, qui invite des cuivres, autant mariachis que bluesy, et un orgue effervescent sur une rythmique mid-tempo qui ne bouge pas d'un iota.
'De la force, le côté lumineux' confirmerait Ioda... Je dirais même plus 'Force tranquille'.

 

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16 mars 2024 6 16 /03 /mars /2024 10:27
Album -  California Son - Ted Russell Kamp

Album -  California Son - Ted Russell Kamp

 

NoPo

TED RUSSELL KAMP "California son" LP 2024

Le gars, basé à LA depuis 24 ans, sort son 14è album sur des pistes americana poussiéreuses.
Pourtant, il vient de New-York où il a fait ses armes sur du jazz en apprenant la trompette sans se tromper.
Après quelques années à Seattle, il trouve son bonheur à Los-Angeles ('A perfect place to stay!').
C'est une pointure à la basse depuis 30 ans, pendant lesquels il a joué avec plus de musiciens que de cheveux sur la tête des Jackson Five réunis (à la grande époque) :
Wanda Jackson, Billy Ray Cyrus, Neal Casals, Tony Joe White, Waylon Jennings, Shooter Jennings, et même Marilyn Manson etc etc etc
et enfin Tanya Tucker sur "While I’m Living" en 2020, l'album country de l'année.
Il a écrit quantité de chansons dont une trentaine pour d'autres artistes. Quand il lui reste 5 minutes, il produit aussi des enregistrements.
Il publie son premier album solo en 1996 alors qu'il joue encore avec son groupe Ponticello.

De l'eau a coulé sous les ponts et aujourd'hui lorsqu'on interroge le musicien par un 'TED d'où?', il répond 'Non, je suis un dur, un bad ass bassiste et un California son'.

La jaquette de son dernier disque, le présente dans un paysage flou au soleil couchant.
La tête tournée de profil, il semble fixer son regard sur le lointain.
Cheveux châtains, longs aux pointes ondulées, il porte fièrement une moustache se prolongeant, élégamment, en barbe rase autour du menton et sous la lèvre inférieure.
Sa guitare folk s'arrime à son épaule sur une veste sombre et une chemise blanche à croix (je crois).
Un chapeau et une cape ferait de la fine lame un beau mousquetaire!

Il nous gâte avec 12 titres, un bon compte à l'ancienne, 45 minutes qui doivent pouvoir loger sur un bon vieux vinyle.
On y dénombre 4 ballades, 2 blues, l'autre moitié portant fièrement l'étendard d'un country rock parfois roots et parfois plus moderne.

"California son" ouvre le disque du même nom, un country classique. Le rythme trottine, sous le California sun, sans que les mouches ne changent d'âne. Les guitares acoustiques s'y prélassent.
Le bottleneck sur les cordes se fait remarquer (Brian Whelan et Zachary Ross aux guitares) . On sent que la voix du boss a roulé sa bosse, burinée, elle imprègne le morceau de son expérience.

"Hard to hold" lâche un gros riff qui tâche et fait plaisir à entendre. La voix me fait penser à John Mellencamp.
On s'accroche au rythme élevé et immuable de ce country rock, on ne peut plus américain.

"One Word At A Time" déroule une ballade tranquille permettant de prononcer un mot à la fois. L'orgue déroule le tapis rouge aux guitares discrètes jusqu'au solo en fin de course.

"Shine on", duo avec Paul Marshall (une autre pointure à la basse) à la voix épaisse, trempe dans un soleil californien et va de paire avec "California son" dans son attachement régional.

Sur "The Upside to the Downslide" tendance honky-tonk, les grattes fleurissent de partout et font bon ménage, galvanisées par une mélodie heureuse et le solo s'ancre dans un style un peu rockab'

Le poétique "Ballad Of The Troubadour" laisse pleurer la pedal steel dans son jardin. L'émotion s'entend dans la voix, fragile et vibrante. L'harmonica de Matt Lomeo se fait une petite place.  

Sautillant, "High desert fever" vous entraine dans sa bonne humeur, soulignée parfois à plusieurs voix avec les harmonies de Brian Whelan.
La pedal steel pose ses like et vient jouer la 2è guitare sur le solo. Du country western classique!

La profondeur de "Firelight" parvient à toucher l'âme. L'arpège promène les émotions contenues dans le chant.
Une seconde ligne (Justine Bennett) renforce les sentiments portés par de nombreuses cordes de guitares. Un truc pour briser les cœurs.

"Miracle Mile" offre un balancement parfait pour la danse country. Le Stetson et les bottes de cowboy s'accordent parfaitement.
La six cordes tient une super forme, plaintive ou joyeuse, tout lui va. Sur le refrain, Emily Zuzik éclaircit la ligne vocale.

Et voici un boogie blues joué avec une basse toute seule : "Hanging On Blues".
Particulièrement dépouillé (plus encore que Rocky Raccoon des Beatles!), le morceau met en valeur la voix éraillée de Ted.

"Roll Me Till The Sun Comes Up" démarre dans un riff quasi stonien sur une cadence lascive marquée en fond de temps.
L'orgue sonne sur les phrases musicales où l'on perçoit une basse très concernée. Le solo dégoulinant, à la gratte, donne envie de s'en enfiler plus.

Ce titre "Every Little Thing", en conclusion, amène une ambiance rock très mélodieuse qui n'aurait pas déplu à Tom Petty (plus qu'à The Police mais que fait-elle?).
Les arrangements équilibrent parfaitement, chaque instrument étant audible sans prendre le pas sur son voisin.
La composition coule de source, aussi limpide que l'eau pure.

Bien que je ne sois pas spécialiste du folklore et rêve américain, j'ai apprécié de découvrir ce disque pour sa sincérité.
On sent TED, amoureux de son travail, de ses relations et de sa vie plus généralement, fêtée avec un nombre impressionnant d'artistes invités.
Cette espèce de tranquillité sereine se diffuse à ces morceaux et pour finir aux auditeurs. De la country authentique!

 

Tracks:

01 California Son
02 Hard To Hold
03 One Word At The Time
04 Shine On
05 The Upside to The Downside
06 Ballad of The Troubadour
07 High Desert Fever
08 Firelight
09 Miracle Mile
10 Hanging On The Blues
11 Roll Me Till The Sun Comes Up
12 Every Little Time

 

Produced by Ted Russell Kamp and mixed by Ted and Mark Rains and mastered by Mark Rains
TED RUSSELL KAMP - vocals & bass (all songs), acoustic and electric guitar (most songs), keyboards (most songs), percussion (most songs),
dobro/ Electric Guitar - John Schreffler and Brian Whelan (about 2/3 of the songs),
These guests who play on one or two each: Bart Ryan, Zachary Ross, Tommi Viksten, Paul Lacques, Stephen Musselman,
Drums - Jamie Douglass (about 2/3 of the songs),
These players guest on one or two each: Jim Doyle, Janne Haavisto, Dave Raven, Michael Jerome Moore, Aaron Goodrich,
Keyboards - I played most of the keys but Brian Whelan, Sasha Smith played one on or two each.
Pedal Steel - John Schreffler, Dan Wistrom,
Harmonica - Matt Lomeo (on Ballad of the Troubadour)
Percussion - Janne Haavisto (on the Upside to the Downslide),
Guest Vocals - John Schreffler, Brian Whelan with Shane Alexander and Justine Bennett (on Firelight), Rob Waller and Paul Marshall (on Shine On), Emily Zuzik (on Miracle Mile), Jenny Van West and Ed Desjardins (on One Word at a Time).

European Tour
In association with Rootstown Bookings and The Mad Note Co.
Dates: | Place: | Event/Venue: | Country:
Friday, March 29, 2024 | Aarschot | Gasthuisschuur | BE
Saturday, March 30, 2024 | Werchter | De Glazen Boterham | BE
Sunday, March 31, 2024 | Helmond | Lokaal 42 | NL
Monday, April 01, 2024 | Herdecke | Shakespeare Pub | DE
Wednesday, April 03, 2024 | Meppel | Clouso | NL
Friday, April 05, 2024 | Albertslund | Garage Rock ’n Roots  | DK
Saturday, April 06, 2024 | Sande | Zur Scharfer Ecke | DE
Sunday, April 07, 2024 | Amsterdam | Westerdok | NL
Tuesday, April 09, 2024 | Barcelona | Razzmatazz | ESP
Wednesday, April 10, 2024 | Bilbao | Kafe Antzokia | ESP
Thursday, April 11, 2024 | Valencia | Loco Club | ESP
Friday, April 12, 2024 | Zaragoza | Rock & Blues Café | ESP
Saturday, April 13, 2024 | Madrid | Sala Clamores | ESP
Sunday, April 14, 2024 | Santander | Little Bobby | ESP
Wednesday, April 17, 2024 | Leeuwarden | Paddy O'Ryan | NL
Thursday, April 18, 2024 | Hengelo | Cafe de Cactus | NL
Friday, April 19, 2024 | Leeuwarden | Noardewyn LIVE (Omroep Friesland) | NL
Friday, April 19, 2024 | Veendam | BluePrint Radio (LIVE show) | NL
Saturday, April 20, 2024 | Valthermond | d’Rentmeester | NL
Sunday, April 21, 2024 | Kranenburg-Niel | De Brauerij | DE

 

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15 mars 2024 5 15 /03 /mars /2024 16:05
Emezi, place du marché ( place du 8 mai 1945) à Ploumagoar, le 13 mars 2024

Emezi, place du marché ( place du 8 mai 1945) à Ploumagoar, le 13 mars 2024

 

michel

 Le service culturel de Ploumagoar invite Emezi dans le cadre de la semaine Femmes Fantastiques.

Le duo du Finistère doit se produire sur la place du marché à 18h.

La municipalité a monté un abri à côté des quelques échoppes de marchands ambulants, les filles sont donc plus ou moins protégées des timides rayons de soleil.

Si la journée fut printanière, les températures du début de soirée par contre n'incitent pas à délaisser la petite laine.

En juin 2022, Emezi t'avait charmé lors de la Fête de la Musique à Guingamp ( cf chronique) , il en sera de même à Ploumagoar ce soir .

Le public,  clairsemé,  a  apprécié à sa juste valeur la prestation convaincante   de Perynn Bleunven ( chant et percussions ) et Élise Desbordes ( chant , clavier, programming ).

17:55', sans prévenir, les filles prennent place et entament leur aubade, devant 3 ou 4 badauds babas et bien cool.

Emezi ( = dit-elle)  chante en breton, une langue qui se prête à merveille à leur univers musical teinté de jazz, de  pop , de RnB, voire de coloris plus exotiques, mais sans aucune trace de gwerz.

Un premier titre,  ( 'War ar C'hae')    au répertoire du Perynn Quintet,  groupe qui comprenait déjà Elise au piano,  d'une douceur extrême  et chanté à deux voix angéliques, vient caresser nos pavillons. Les doigts d'Elise virevoltent sur le Nord Stage 3, Perynn se contente de lui répondre ou d'accompagner son roucoulement, du coup le nombre d'auditeurs est multiplié par cinq.

'Diskar' s'entend sur l'EP sorti il y a deux ans, cette fois-ci Perynn ne se satisfait plus d'uniquement  gazouiller, elle tapote un drumpad pour transformer la ballade, évoquant l'avenir sombre de notre planète,   en electro wave  track scintillant.

Les punks  anarchistes 'Les Ramoneurs de Menhir' ont à leur répertoire un titre baptisé 'Ar paotr disousi', chez Emezi, pas de bombarde, ni de biniou, pas de gamin, non plus, il ne reste que 'Disousi', l'insouciant!

Un titre jazzy sémillant, orné de fingersnaps et  de secousses de tambourin.

En 2004, Anna Gavalda publie ' Ensemble, c'est tout',  2 040 000 exemplaires de l'ouvrage seront écoulés, dans les  années 2020, Emerzi propose ' Ensemble', 'Asambles' en breton ,  aucun exemplaire vendu, car le titre n'a pas été gravé.

La voix haut perchée de Perynn serine la chanson d'amour supportée pas de gros beats et des échos de musique africaine.

' Ar Fan Foll' ou  l'artiste qui rêve de gloire devenant fou! 

Les deux voix communient à l'unisson , le public est réceptif mais hésite à coopérer, comme le lui proposait Perynn.

La bossa nova celtique 'Tentadur' donne son titre à l'EP, elle devrait ramener le soleil et  pourrait servir de fond sonore pour la pub d'un cocktail à base du rhum et de liqueur d'abricot. 

Moby a vu ses fins de mois s'arrondir grâce à ' Porcelain', repris par une compagnie de croisières.

'Luskell' est une fausse berceuse, il y a peu de chances qu'elle conduise les mioches vers un sommeil apaisé, car des cris de mouettes rieuses vont les tenir en éveil.

On se pose encore la question: de quel idiophone Perynn a -t-elle accompagné son chant de velours?

Ce n'était ni  un vibraphone, ni un glockenspiel, ni un kalimba, ni un senza, mais le truc produisait des sons exotiques sympa.

Comme Madelyn Ann, Emezi s'éloigne de l'idée que le peuple se fait de la musique bretonne, ces artistes dépoussièrent le patrimoine armoricain en lui ajoutant des touches pop,  sans trahir leurs origines.

Virage trip hop avec ' Dilemma' ,  sur lequel les voix jouent à saute-mouton. 

Une infidélité au breton pour suivre, ' And the day goes on' est interprété in English, comme Astrud Gilberto l'avait  fait pour le fameux 'Garota de Ipanema', devenu 'The girl from Ipanema'.

Pas de  bol, Stan Getz n'était pas disponible pour un solo de saxophone.

En mode vocal swing  harmonieux, ' Penaos Paouez'  évoque les Puppini Sisters ou même les girl groups, style The Dixie Cups.

Comme à Guingamp, Emezi reprend Koffee et son 'Rapture' , du hip hop, en provenance de la Jamaïque, légèrement édulcoré au caramel beurre salé, c'est très digeste!

Le set prend fin avec  le plus ancien ' Fin an Devezh'  , une salsa électro, sans les températures tropicales.

 

Pendant 55' Emezi a  chassé l'ennui,  éloigné le sceptre d'un nouveau conflit mondial  tout en occultant, pour un moment, la hausse exorbitante du coût du panier d'épicerie.

Plus besoin de se taper Lourdes!

 

 

Emezi, place du marché ( place du 8 mai 1945) à Ploumagoar, le 13 mars 2024
Emezi, place du marché ( place du 8 mai 1945) à Ploumagoar, le 13 mars 2024
Emezi, place du marché ( place du 8 mai 1945) à Ploumagoar, le 13 mars 2024
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14 mars 2024 4 14 /03 /mars /2024 15:18
EP -  The Art of Letting Go – Ana

EP -  The Art of Letting Go – Ana

NoPo

ANA "The art of letting go" EP 2024 (scheduled for release on March 29, 2024)

Les australiens de ANA (formés en Janvier 2023 à Melbourne), quand ils lâchent prise, parlent naturellement le metal symphonique comme Mr Jourdain fait de la prose sans s'en rendre compte.
Mais eux, ils s'y mettent à 5 :
Anna Khristenko (Vocals), Josh Mak (Guitar), Tory Giamba (Bass), Cleveland Beckford Gonzalez (Drums), Matt Williamson (Keys)

Anna Khristenko vient un petit village caucasien et apprend l'opéra classique. Après l'université, elle se produit un temps en Asie du Sud-Est.
Josh Mak dirigeait et composait pour le groupe de hard rock Cynation.
Cleveland Beckford Gonzalez est à l'origine de Watch Me Face It, bande metalcore panaméenne pour laquelle il composait.
Tory Giamba est un musicien studio australien plein d'expérience, et ancien du combo Carmeria.
Matt Williamson est le plus jeune et le moins expérimenté du groupe.

La chanteuse s'appelle donc Anna, le groupe se nomme Ana et leur musique rampe, serpente et crache tel un Ana... conda (je sais ça fait beaucoup d'ana... logies!).
Et comme par hasard, l'artwork présente un reptile, à la peau joliment marquetée, qui se mord la queue (dessin 'Ouroboros' en grec), fermant un anneau doré, dont 3 lettres 'ANA', dans la même dorure, figurent au centre.
Sa consistance, probablement pleine, semble agir comme une éclipse devant un astre débordant par 2 éclats.

Le gimmick au synthé sur 'I'm Not the One', d'entrée de jeu, chatouille agréablement l'oreille puis 5 coups répétés ouvrent le rideau symphonique.
Lorsqu'on découvre, ensuite, la voix crooneuse, rien n'est gâché et on se dit que ça démarre bien. Dès que la couche vocale se dédouble, on perçoit mieux sa puissance.
La double-pédale vient confirmer que l'on trempe d'aplomb dans du métal symphonique avec une basse grondant au fond.
Josh Mak triture ses cordes, tel un forcené, sur le bref solo puis c'est au tour de l'orgue Hammond de Matt de déverser son magma sur un final exaltant.

Un riff en staccato délivre les premières notes de 'Scars', souligné dès la 2è phrase, par des saccades au synthé.
Derrière les premières frappes, les roulements habillent le tout avec une basse fondue. Le chant délicieux peut alors couler par tous les interstices.
Rien n'empêche de penser à Kamelot version féminine avec cette orchestration tempétueuse portant une mélodie fruitée, voire acidulée au final, et terriblement accrocheuse.

Cette fois, je penche vers un riff legato, vif au léger parfum celtique, soulevé par un synthé qui passe ensuite au premier plan.
La basse s'entend, en bombardement, autour de la batterie orageuse. Le chant, tonique, ferait presque passer le morceau pour une chanson pop sur son clavier kitsch par instant.
Pour autant, impossible de ne pas se laisser prendre au jeu du clavier perçant et aux belles accélérations de shredder à la gratte.
Au bout d'Ouroboros', le clavier se met à tournoyer et on se laisse définitivement emporter.

Difficile de choisir un intitulé plus adapté à 'Sirens'. D'emblée, les harmonies vocales nous attirent et nous envoûtent.
Soudain, le riff de guitare envoie du bois alors que l'orchestration symphonique, imposante, amortit l'agression.
La compo déroule durablement avec grâce puis, un solo défile sur les roulades percutantes de la batterie.

On arrive au titre passionnant, 'Moth', qui clôt l'EP (mais non Anna n'est pas moche!).
C'est par un piano mélancolique, au fond d'un couloir, qu'on découvre le morceau.
Anna confirme le ton par un chant (boule) poignant aux ailes de papillon puis qui monte crescendo.
Après 2 minutes, la guitare se décide à riffer touffu pour secouer la 'Moth' au milieu de petites éclaboussures au piano.
On s'installe alors sur un rythme étalon vigoureux jusqu'aux dernières secondes en retour à la douceur de l'ouverture (L'Ouroboros' est passé par là).

 

Inutile d'hésiter dans le choix de ces compos addictives aux arrangements dynamiques.
Quelqu'un a dû leur suggérer 'Ose Ana!' et le résultat ne se fait pas attendre.
La magie opère et nous sommes bercés dans des ambiances tumultueuses et lumineuses à la Nightwish ou Within Temptation.
Anatomie d'une réussite!

 

 

The Art of Letting Go track listing
01. I'm Not the One
02. Scars
03. Ouroboros
04. Sirens (Remastered)
05. Moth
produit par Josh Mak et Anna Khristenko
enregistré par Chris Themelco (Naberus, Massive), masterisé par Thomas 'Plec' Johansson (Soilwork, Scar Symmetry, Night Flight Orchestra)

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12 mars 2024 2 12 /03 /mars /2024 12:07
BACK TO BEFORE AND ALWAYS.... Boomtown Rats, titre 'Rat Trap'

BACK TO BEFORE AND ALWAYS.... Boomtown Rats, titre 'Rat Trap'

Flashback

Considérations périodiques... par NoPo!

BACK TO BEFORE and ALWAYS...  BOOMTOWN RATS LP 'A tonic for the troops' 1978 Titre "Rat trap"
 

The Boomtown Rats est un sextet de rock irlandais, formé en 1975, avec à sa tête (sex) le chanteur Bob Geldof, oui l'organisateur du Band Aid (asso pour récolter des fonds destinés à la famine en Ethiopie et concerts/enregistrements qui s'en suivent) et acteur dans 'The Wall' (Pink Floyd) d'Alan Parker.
Les autres membres du groupe sont Garry Roberts (guitare solo - RIP), Johnnie Fingers (claviers), Pete Briquette (basse), Gerry Cott (guitare rythmique) et Simon Crowe (batterie).  
L'hydre à S(e)ix têtes publie s(e)ix albums studio entre 1977 et 1984 avant séparation en 1986.

Ils produisent une pop dynamique et harmonieuse dont on se souvient.
Leur second disque en 1978 'Tonic for the troops' contient 3 singles, pas en carton, mais leur plus gros hit reste 'I don't like Mondays' sur l'album suivant en 1979 'The fine art of surfacing'.

Ils se reforment en 2013 et sortent, en 2020, 'Citizens of Boomtown' qui est loin d'un pétard mouillé.

Interrogé par Pat Carty, Bob raconte la reformation :
"Garry came around and my immediate instinct was to say ‘NO!’ Then it was ‘I’m not going to jump around...’ and Garry said "jumping around like a cunt like I used to? Forget it."
Of course, the minute they started, I jumped around like a cunt, because that’s what it does. "
(Garry Roberts se ramène et ma première réaction est 'Non!' puis, 'Je ne vais pas me mettre à sauter partout...' et Garry répond 'Sauter partout comme un con ce que je faisais? Oublie!'
Et bien sur, à la minute où ils ont commencé, je m'y suis mis comme un con car ça le faisait!')

Mais revenons à 1978 et au dopage des troupes.
Robert John « Mutt » Lange, producteur de AC/DC, Def Leppard, Foreigner, The Cars, Bryan Adams, The Corrs, Nickelback, Muse etc etc etc s'y colle et 'Rat Trap', un vrai piège à ouïe, est propulsé à la première place des UK Charts.
D'emblée, la chance, au grattage des cordes, se confirme par le tirage des touches au piano et lorsque le sax se met à souffler, ça décoiffe!
Le morceau déroule une pauvre aventure sociale dans une riche orchestration et magnifiquement chantée par Bob, transcendé par des chœurs en réponse ou surlignage.
Le final fougueux incite à prendre part à la chorale. Du Bruce Springsteen POP carrément!

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11 mars 2024 1 11 /03 /mars /2024 10:40
Manu Rivière au P'tit Bonheur à Guingamp, le 9 mars 2024

Manu Rivière au P'tit Bonheur à Guingamp, le 9 mars 2024 

michel

18:35', le P'tit Bonheur est plein à craquer bien avant l'heure du kick off du concert de Manu Rivière, qui n'a jamais fait partie de la sélection Espoirs chez les Bleus.

Seule possibilité pour assister au gig assis, grimper sur un tabouret accolé au comptoir, stratégiquement ce n'est pas idéal, because va-et-vient et brouhaha!

Tu bois?

Un Chardonnay.

Un serviable  barman dépose une Pelforth et un vin blanc à portée de main, tandis que près de la vitre, deux musiciens  s'activent.

Manu Rivière dispose de deux guitares (l' une acoustique, l'autre électrique), d'un bongo, d'un jeu de pédales ( loop de loop, selon Les Fantômes) et d'un micro, son comparse, Paul Jothy mange chinois et accessoirement utilise les baguettes pour jouer de la batterie.

Sont pas tout jeunes, remarque une dame en habit de soirée.

Prenons Paul, physiquement, un vague cousin de Jean-Luc Mélenchon, ce batteur doué peut présenter un bristol sur lequel figurent de beaux noms: Benabar, Dominique Dalcan, Arthur H,  Anis, Oshen, Les Pires, Armelle Dumoulin, La Trabant e.a. . 

Depuis peu, il s'est associé avec Manu,  le nouveau duo donnera son second concert, ce soir.

Avant de déposer ses valises dans les Côtes-d'Armor, où il s'est bâti un studio d'enregistrement, Manu Rivière a pas mal  roulé sa bosse.

Plus de 450 concerts avec Toman's Land, membre du groupe Gil, il a également créé, avec Audrey Marchand, La Compagnie Du Fil de l'Eau qui monte des spectacles pour enfants, tout récemment il s'est investi dans le power trio MR Experience, dans lequel on retrouve Paul aux drums.

Sa discographie sous son nom  est riche  de sept albums, que tu n'entendras pas sur Spotify,  et quand il délaisse la truelle, les briques et le ciment, il donne des cours de guitare.

Sur les réseaux sociaux il prévient; "Ce soir deuxième épisode d'un répertoire tout neuf, composé uniquement de mes chansons."

C'est parti avec le bluesy ' Chacun', Tonton David, qui passait dans le coin , marmonne... chacun suit sa route... j'ai déjà entendu cette phrase.

Alors que  Paul secoue le shaker, la guitare de Manu s'envole  et tu penses à Paul Personne, qui n'est pas n'importe qui à la gratte.

Tu comprends vite que si madame dit que c'est bien, tu ne quitteras pas l'établissement avant les dernières notes.

De rayonnantes  sonorités laid- back blues à la Mark Knopfler  illuminent le titre 'Ça vaut la peine', un morceau  à retrouver sur l'album 'Au pied du mur'.

'Combien' joué  en semi-acoustique offre des touches latino à la Santana pas désagréables.

Le jeu ciselé du guitariste et l'accompagnement calibré de son comparse ont réussi à étouffer le bruit confus des conversations  de ceux qui ont pour ambition de changer le monde en restant attablés au bistrot, une bonne partie de la clientèle s'est mis à  écouter attentivement le duo.

Changement de registre avec ' La Faridondaine', le blues fait place à la chanson populaire, un genre qui plait aux consommateurs de mousse  et aux matelots.

'Le fond et la forme/ écranlogie'  est amorcé par une longue intro électrique,  après la mise en boucle de quelques lignes de guitare, Manu entame la partie chantée d'un texte engagé, ne manquant ni d'humour , ni de lucidité.

Un petit tour du côté de la basse-cour avec ' Le poulet' .

Un poulet servi on the rock, car le poulet frit qu'on te sert au KFC, ex- Kentucky Fried Chicken, ne porte ni le label cocorico et il n'a jamais vécu du côté des Appalaches.

Il vient d'où alors?

D'Ukraine, probablement.

Trêve de bavardages,  si ce n'est pas tout à fait le 'Funky Chicken' de Rufus Thomas, le titre, à l'esprit Richard Gotainer, remue sérieusement, tout en déridant les zygomatiques.

On a eu droit à un bridge haïtien, à quelques piaillements de volatiles en panique, et à une leçon de morale dépolitisée.

Manu Rivière est non seulement musicien, enseignant, bâtisseur, père de famille et fils prévenant, il est également conteur et fabuliste, le titre, folky,  suivant ( ' Ma paix?)  est précédé d'un éditorial en "ette"  où raclette rime avec crevette , vedette, emplette, omelette  mais pas mauviette,  ni Villette, où certains tranchent le lard.

Un second sermon annonce 'Français' , une récapitulation de dictons de son cru , car lui, en avril il reste tranquille et en juin, il vote machin, en octobre, il n'est plus sobre... arrivé au bout du calendrier, il nous assène un solo assassin que n'aurait pas désavoué Patrick Verbeke.

Pour tous les gorets du Périgord, il a écrit 'La complainte de la truffe' , un slow blues mélancolique, bourré de métaphores, qui sent le champignon et l'humus avant un final farandole chez les Branquignols.

Après avoir récité un extrait de son autobiographie, il attaque 'Maréchal', où comment né d'une mère austère et d'un père curé, tu deviens maréchal dans la j'emmerderie nationale.

Auto-dérision  et délires en tous genres, sur fond country, avant un virage Gypsy Kings, ayant abusé du vin de mirabelle.

Esope a pouffé dans son coin, Darmanin parle de sanction disciplinaire.

Le blues/ boogie 'Oublier'  a secoué Andrée qui s'était assoupie, il est suivi par ' Tu étais' titre qui, d'après les parents du manuel, décrit un ex-voisin particulièrement chiant et crétin.

Brassens n'aurait pas fait mieux!

Retour au rock, celui qui secoue avec ' Sans reproches' qui précède ' Du Flouze',  à la longue intro  bluesy pleine de feeling.

 Le texte, d'inspiration Nino Ferrer, est enrobé de sonorités funk blanc, et quand Manu délaisse sa guitare pour battre un bongo c'est Chepito Areas que tu revois en pensant à 'Jin-go-lo-ba'..... grande époque!

Mais non, dit-elle,  c'est ' Je m'éclate au Sénégal'.

Ah, oui, Martin Circus!

On arrive au bout du périple, il est près de 22h, one for the road avant de se quitter, ce sera une romance ' Tes yeux' .

Et Gabin d'adresser son fameux ' t'as de beaux yeux, tu sais' à Michèle Morgan!

C'est l'heure des adieux...

Bon vent, Manu...  flow river flow , comme dans la ballade d'Easy Rider, all he wants is to be free!

 

 

 

Manu Rivière au P'tit Bonheur à Guingamp, le 9 mars 2024
Manu Rivière au P'tit Bonheur à Guingamp, le 9 mars 2024
Manu Rivière au P'tit Bonheur à Guingamp, le 9 mars 2024
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11 mars 2024 1 11 /03 /mars /2024 10:24
Neist Season - Filage de fin de résidence à Bonjour Minuit - Saint-Brieuc, le 7 mars 2024

Neist Season - Filage de fin de résidence à Bonjour Minuit - Saint-Brieuc, le 7 mars 2024

NoPo et Noëlle

NEIST SEASON - Filage fin de résidence à Bonjour Minuit - 07/03/2024

Bientôt 3 jours d'affilée, que le duo NEIST SEASON bosse son son et son show de 10H à 18H (non pas minuit même à Bonjour)... bosser 8h? "T'as bien raison" chantait Trust (faites-moi confiance!).
Le truc, comme nous le confie Tom (si c'était mon petit doigt, ça ferait confit d'oie… mais je m’égare), c'est que les cordes vocales, habituées aux concerts de moins d'une heure, ont du mal à se remettre de ces journées intenses.

Nous, les spectateurs, on ne remarque pas vraiment le grain éraillé, ni les gars éreintés.
Même à l'inverse, leurs sourires en attestent, la doublette semble heureuse d'être là (ou d'arriver au bout-lot?), à l'aise sur la grande scène.

En tous cas, le filage d'une trentaine de minutes passe comme une lettre à la Poste (sans les grèves) en nous laissant une excellente impression.

La musique de Neist Season, suggestive, projette telle une BO de SF.
En mouvement, elle prend des allures différentes, électro, pop synthétique et même prog avec une grande importance accordée à la mélodie.

Kevin joue du synthé à petites touches et programme des boucles enivrantes desquelles on a du mal à décrocher.
Il y ajoute parfois quelques accords de guitare et chante avec une voix fragile, plutôt haute, filtrant des émotions.

Tom massacre ses peaux de batterie avec autant d'envie (gueur) que Kevin, de langueur sur ses cordes ou ses touches.
Le cogneur s'est spécialisé dans la casse de baguettes (j'en récupère un morceau au vol) et le bal de cheveux, un peu à la manière du batteur du Muppet Show.
Il faut préciser qu'un de ses groupes parallèles ne fait pas dans la dentelle avec son metal hardcore (Death Engine).
Son chant, plus grave, apporte une assise et le mélange des 2 voix régale.

Départ par une sonnerie sous les roulements de batterie puis une couche synthé en montée crescendo qui énerve Tom, fallait pas!
La variété des sons au clavier, autant rythmiques que sinueux, entraine plutôt que déroute.

On entend aujourd'hui des morceaux assez récents dont ceux du dernier EP 'Icy' en versions plus pêchues que sur disque, la faute à la qualité acoustique de la salle et les réglages des techniciens... évidemment, l'interprétation déterminée n'y est pas pour rien non plus.
Notamment 'Holy grail', sorti de l'EP précédent, bombe le bulbe surtout dans son final.

Ils déterrent aussi une antiquité 'Vultures' et, avec un peu moins de cheveux blancs, le terriblement accrocheur 'Secret waypoint'.
Il manque mes chouchous 'Drift to Cassiopea' 'Under black space' et 'Morning star' mais nul doute qu'ils figureront (au moins en partie) dans l'emballage final, compte-tenu de leur potentiel.

On ne contredira pas Kevin s'il pense 'Icy... plus loin que le bout de mon nez' (en même temps, fastoche, c'est pas Cyrano non plus!).
Son organisation permet au groupe d'évoluer tranquillement selon leurs possibilités.
Le 8 Mars, ils enchainent sur le tournage d'un clip à Rohannec'h (encore 8h?). On les retrouvera sous le barnum des musiciens du métro à Art-Rock, moment magique garanti!

PS : Pour plus d'infos, j'avais bossé (moi aussi 8h) la bio du groupe ici

 

Neist Season - Filage de fin de résidence à Bonjour Minuit - Saint-Brieuc, le 7 mars 2024
Neist Season - Filage de fin de résidence à Bonjour Minuit - Saint-Brieuc, le 7 mars 2024
Neist Season - Filage de fin de résidence à Bonjour Minuit - Saint-Brieuc, le 7 mars 2024
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